Séance du 20 mai 1840

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

Séance du 20 mai 1840

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

M. Arago a reçu de Hobart Town des nouvelles de l'expédition Dumont d'Urville. Les équipages avaient été très affaiblis par la dysenterie. On a d'autant plus lieu de le regretter que l'expédition paraissait devoir tenter une nouvelle excursion vers le pôle austral. Tout au moins, on devait se livrer à la recherche du pôle magnétique.

M. Dumoulin a écrit à M. Arago qu'il a trouvé aux îles Mariannes une relation consignée par un curé d'un tremblement de terre à la suite duquel le niveau de la mer aurait changé d'une manière notable.

M. Arago rappelle combien il est urgent que le nouveau cercle mural soit promptement établi. La nomination aux nouvelles places d'astronomes ne pourra se faire qu'après cet établissement.

On s'occupe des divers moyens employés à Berlin et à Dorpat pour diriger l'axe d'un équatorial par un mouvement d'horlogerie. M. Arago sait par M. de Humboldt qu'on a obtenu à Berlin une grande stabilité. Il faudra bientôt s'occuper d'installer un mécanisme de ce genre dans la tour de l'est.

M. Arago demande où en est le travail des différents membres de la commission chargée de revoir les calculs de la méridienne d'Espagne.

M. Mathieu s'est assuré que l'erreur provient de l'azimut de départ et des formules où M. Delambre avait dans toute l'étendue calculé les azimuts sans tenir compte de la convergence des méridiens. M. Mathieu a même vérifié que l'erreur aurait pu être plus considérable si en certains points, l'inexactitude des formules n'avait pas influé tantôt dans un sens, tantôt en sens contraire.

M. Largeteau a terminé ses calculs et il trouve le même résultat que M. Puissant en partant de données un peu différentes, ou une différence de deux toises en partant des mêmes données.

M. Daussy n'est pas assez avancé dans son travail pour savoir quel en sera le résultat.

On parle de la modification même de la portion de la méridienne qui traverse la France. Cette modification tiendrait en grande partie à la mesure des bases.

M. Arago parle de la difficulté qu'il a éprouvée à installer un instrument dans quelques-unes des stations que M. Delambre avait été obligé de choisir. Il cite à cette occasion une observation de M. Englefield, qui avait prétendu que l'ébranlement de l'air par les cloches pouvait produire des variations barométriques appréciables. M. Arago, en répétant l'expérience à Dunkerque, n'a trouvé aucune trace d'une influence de ce genre.