Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du 20 janvier 1841

Titre Séance du 20 janvier 1841
Créateur inconnu
Contexte Registre 1827-1844 (copies)
Date 1841-01-20
Identifiant C1827_1844_673
Relation O1829_1843_628
Format 24,5 x 38,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

 

Séance du 20 janvier 1841

 

Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté.

M. Arago présente pour une des places d'élève astronome M. Goujon[1], âgé d'environ 18 ans. Il expose les motifs qui permettent d'espérer que ce jeune homme sera une très bonne acquisition pour l'Observatoire.

Le Bureau, à l'unanimité, accepte la présentation de M. Arago. A partir d'aujourd'hui, M. Goujon se trouve donc prendre rang parmi les élèves astronomes de l'Observatoire.

M. Arago, au nom de la commission nommée dans la dernière séance, annonce que la majorité de la commission présente M. Babinet[2] pour la place vacante de bibliothécaire. La minorité aurait désiré que le candidat à cette place fût M. Leverrier. Les titres de M. Babinet et de M. Leverrier sont discutés. La nomination aura lieu mercredi prochain.



[1] Emile Goujon, né à Paris le 21 juillet 1823, fut destiné de bonne heure aux études mathématiques et confié aux soins de son oncle Courtial, répétiteur à l'Ecole polytechnique. Il coopéra pendant quinze ans aux observations méridiennes comme élève astronome de l'Observatoire, faisant plus de 30 000 observations, et calcula les éléments des nouvelles planètes et des comètes. Il découvrit une comète le 15 avril 1849, et avait démontré en 1846 la périodicité de la comète découverte par Brorsen. Il présenta à l'Institut divers mémoires relatifs au diamètre du soleil et à la différence de longitude Paris-Greenwich (fondée sur les différences d'ascensions droites entre la lune et des étoiles). Il partit observer avec Mauvais à Orléans l'éclipse annulaire du 9 novembre 1847, et à Danzig pour l'éclipse totale du 28 juillet 1851. Arago, à la fin de sa vie, le prit comme assistant pour classer ses papiers. Le 4 février 1854, il fut nommé astronome adjoint de l'Observatoire ; il fit avec Liais des expériences pour déterminer l'état magnétique de ce bâtiment, ce qui lui valut le 21 juin 1856 le titre d'astronome. Il mourut subitement d'une congestion cérébrale le 28 octobre suivant.

[2] Jacques Babinet (1794-1872), physicien né à Lusignan, entra à l'Ecole polytechnique en 1812 après avoir suivi les cours de physique de Binet, intégra brièvement l'artillerie puis quitta Metz en 1815. Habile observateur et expérimentateur, excellent orateur, il consacra ses recherches à l'optique, la cristallographie, la météorologie, tout en popularisant l'actualité scientifique dans la Revue des Deux-Mondes, le Journal des Débats, puis Cosmos. Professeur de physique au collège Saint-Louis (1820), il devint examinateur de sortie à Polytechnique, fit des cours de météorologie à l'Athénée (1825-1828), fut le suppléant de Savart et Pouillet, et fit des conférences à succès à l'Association philotechnique. Il perfectionna le goniomètre à réflexion, la machine pneumatique, le polariscope, l'hygromètre, s'intéressa beaucoup à la physique du globe, et mit au point un système de projection « homalographique » pour l'établissement des cartes.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Registre 1827-1844 (copies)
Citer ce document “Séance du 20 janvier 1841”, 1841-01-20, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/9185

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