Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du mercredi 13 août 1845

Titre Séance du mercredi 13 août 1845
Créateur inconnu
Contexte Registre 1845-1859 (copies)
Date 1845-08-13
Identifiant C1845_1859_033
Relation O1844_1853_102
Format 25,7 x 38,6 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

 

Séance du mercredi 13 août 1845

 

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

Il y a eu dans la nuit du 8 au 9 août, suivant l'expression convenue, une averse d'étoiles filantes. Les astronomes de l'Observatoire, occupés de l'observation des planètes, ne les ont pas comptées. M. Coulvier Gravier[1] en a vu 517 en 6 heures.

On a signalé diverses erreurs dans les tables de Callet et dans celles de Bagay[2]. M. Laugier corrigera ces erreurs dans les exemplaires de la bibliothèque du Bureau, et rendra compte dans la séance prochaine de la manière dont il aura pu s'acquitter de ce petit travail.

M. Gambey a vu le modèle du toit tournant chez M. Travers. Il propose de disposer le pied de manière que la lunette de 14 pouces de M. Lerebours puisse être supportée par son centre de gravité. La proposition de M. Gambey est accueillie.

On parle des procédés dont les tailleurs de pierre et les charpentiers faisaient usage avant la publication des ouvrages de Monge.

La séance est levée.



[1] Rémi-Armand Coulvier-Gravier (1802-1866), fils d'un cultivateur rémois, s'intéressa aux phénomènes célestes dès son plus jeune âge, établit un petit observatoire sur une porte de l'enceinte romaine de Reims, et tout en aidant ses parents, notait scrupuleusement ses observations de passages de bolides. Il succéda à son père dans son entreprise de roulage, et fit le 19 octobre 1839 une première communication à l'Académie des sciences. Encouragé par Arago, il vendit son entreprise et vint se fixer à Paris, rue de l'Est, en 1843. Inspectant le ciel du haut du toit de sa maison, il publia en 1847 avec le mathématicien et philosophe des sciences Jacques-Frédéric Saigey [normalien (1799-1871), proche de Cousin, puis rédacteur du Bulletin de Férussac, et fondateur avec Raspail des Annales des sciences d'observation] ses Recherches sur les étoiles filantes et obtint une subvention du gouvernement. Après février 1848, il put aménager son observatoire sous les toits du palais du Luxembourg. En 1854, il publia le résumé de ses observations depuis 1841, dans son Catalogue des globes filants. En 1863, lorsqu'il tenta d'établir une corrélation entre le régime des vents et des précipitations atmosphériques et les fréquences de passages d'étoiles filantes, les astronomes de l'Académie et Le Verrier en particulier s'insurgèrent ; d'après lui, des postes d'observations des étoiles filantes établis dans toute la France auraient pu servir à prévoir le temps.

[2] Valentin Bagay (1772-1851) est l'auteur de Nouvelles tables astronomiques et hydrographiques, parues chez Firmin Didot en 1829, et contenant la description des instruments à réflexion, diverses méthodes pour la détermination des latitudes et longitudes, et des tables de logarithmes.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Registre 1845-1859 (copies)
Citer ce document “Séance du mercredi 13 août 1845”, 1845-08-13, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 25 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/9418

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