Séance du mercredi 21 février 1849

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Séance du mercredi 21 février 1849

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

M. Biot rapporte la sphère de platine que le Bureau lui avait confiée, ainsi que deux calottes en cuivre et un couteau de suspension. Il donne quelques détails sur les précautions dont il faut s'entourer lorsqu'on veut se servir de ce pendule.

M. Lerebours présente à l'examen du Bureau un baromètre anéroïde. M. Babinet montre une disposition particulière à l'aide de laquelle l'instrument aurait une grande sensibilité. M. Biot émet quelques doutes sur la certitude des indications de ce genre de baromètre. Quoiqu'il en soit, tel qu'il est, le baromètre anéroïde est assez sensible pour indiquer des variations de pression correspondantes à de petites différences de hauteur.

Il est question d'une méthode proposée par M. Faye pour obtenir le véritable diamètre du soleil et qui consiste à mesurer directement des images daguerriennes de cet astre. Un membre fait quelques observations critiques sur ce procédé. Avant d'arriver à l'exécution, il faudrait entreprendre tout un système d'expériences dont il est impossible de prévoir dès à présent le résultat.

A cette occasion, M. Biot parle d'un projet d'expérience très simple en théorie et qui n'a pu être mis en pratique. Il avait pour but de mesurer les variations de la pesanteur à l'aide d'un baromètre à siphon réglé à Paris et renfermé dans une enveloppe hermétiquement close. La pression constante dans cet appareil devait faire équilibre à des hauteurs de mercure variables suivant la pesanteur.

M. Biot entretient le Bureau d'un appareil qu'il a vu fonctionner au Collège de France entre les mains de MM. Dumas et Regnault. Dans cet appareil, du protoxyde d'azote liquide renfermé dans un tube entre en ébullition à une basse température, et produit en s'évaporant un froid intense qu'on peut évaluer à 80° sous zéro. Ce terme doit être très fixe et l'on pourra en profiter pour comparer la dilatation des différents gaz.