Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du mercredi 23 janvier 1850

Titre Séance du mercredi 23 janvier 1850
Créateur inconnu
Contexte Registre 1845-1859 (copies)
Date 1850-01-23
Identifiant C1845_1859_265
Relation O1844_1853_343
Format 25,7 x 38,6 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

 

Séance du mercredi 23 janvier 1850

 

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

M. Babinet, à l'occasion de ce qui a été dit dans la dernière séance relativement à la vitesse de l'électricité, rapporte que des expériences faites en Amérique il y a quelque temps portent cette vitesse à 30000 kilomètres par seconde, c'est-à-dire 1/10 de la vitesse de la lumière. Plusieurs membres présentent à ce sujet des objections fondées en partie sur une différence possible entre la nature de l'électricité ordinaire et celle de l'électricité de Volta.

Il est question d'un mémoire où M. Cauchy donne une expression analytique de la dispersion. M. Liouville rappelle que la condition physique de la dispersion d'après Fresnel est que le rayon de la sphère d'activité des molécules de l'éther doit être comparable à la longueur de l'ondulation. Toutes les fois que cette condition est remplie, il y a une dispersion. Un membre fait remarquer qu'on explique d'après cette théorie comment, la longueur des ondes sonores étant très grande, il ne peut y avoir de dispersion pour le son.

M. Arago rappelle qu'il a mesuré autrefois la dispersion dans différents gaz, et annonce qu'il va faire construire un appareil qui permettra d'évaluer la réfraction de l'air avec une grande précision. L'expérience pourra être faite en plein jour.

M. Arago entretient en outre le Bureau d'expériences qu'il a imaginées autrefois et qu'il vient d'exécuter avec l'aide de MM. Petit et Laugier. L'une d'elles qui avait pour objet de vérifier la loi du quarré du cosinus a été faite avec succès.

M. Arago parle ensuite d'un appareil de photométrie qu'il a fait exécuter par M. Gambey et qui a servi à la construction d'une table photométrique, d'une table dans laquelle on donne pour toutes les incidences les quantités de lumière transmise et réfléchie par une plaque de verre à faces parallèles. Il cite, parmi les résultats qui ont été obtenus, l'angle de 11° 8' sous lequel la lumière transmise est égale à la lumière réfléchie. Lambert pour les mêmes circonstances avait trouvé 14° ½. M. Arago annonce enfin que dans la réflexion totale, on a trouvé qu'il ne se perdait point de lumière, contrairement à ce que croyait Bouguer qui admettait une parte d'un quart ou même un tiers. L'écran dont on se sert dans l'appareil de M. Arago jouit de cette précieuse propriété d'émettre sensiblement les mêmes quantités de lumière sous des incidences très différentes.

La séance est levée à 4 h. ½.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Registre 1845-1859 (copies)
Citer ce document “Séance du mercredi 23 janvier 1850”, 1850-01-23, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 25 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/9645

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