Séance du mercredi 5 février 1851

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

Séance du mercredi 5 février 1851

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

Le Bureau reçoit les numéros 743, 744, 745 des Nouvelles astronomiques. Le numéro 744 contient une courte notice sur M. Schumacher, et une circulaire de M. Petersen faisant savoir aux astronomes que le journal fondé par M. Schumacher paraîtra à l'avenir sous sa direction.

M. Arago annonce que le ministre de l'Instruction publique est venu aujourd'hui même à l'Observatoire pour visiter l'établissement, et spécialement la nouvelle construction du grand toit tournant.

M. le ministre a dit à M. Arago qu'on avait cherché à jeter des doutes dans son esprit relativement à la solidité des constructions, et qu'il était bien aise d'emporter la conviction qu'aucune des difficultés qui lui étaient faites n'était sérieuse.

M. Arago ajoute qu'à l'époque où les grands travaux de serrurerie ont été exécutés, M. Gambey avait déclaré à plusieurs reprises dans le sein du Bureau que la construction de M. Travers lui inspirait toute confiance et qu'en supposant qu'on reconnût plus tard la nécessité d'augmenter sa solidité, on pourrait y parvenir facilement et à peu de frais.

M. Mathieu lit plusieurs passages des procès-verbaux et notamment de ceux des séances des 2 et 9 juillet 1845, dans lesquels cette opinion de M. Gambey se trouve consignée.

M. Mauvais donne lecture de l'exposé des motifs qui accompagne une demande de crédit extraordinaire faite par le ministre de l'Instruction publique pour indemniser M. Winnerl, propriétaire de la maison située au coin de la rue de Cassini.

M. Mauvais relève ensuite plusieurs inexactitudes qui se sont glissées dans cette pièce. Ainsi le caractère de son intervention s'y trouve dénaturé : on y établit entre le Bureau des longitudes et M. Séguier des rapports qui n'ont jamais existé ni directement ni indirectement ; enfin, on n'a fait aucune mention de la commission nommée par le ministre de l'Instruction publique à l'occasion de cette affaire, &c.

Sur la proposition de M. Liouville, le Bureau, en présence des allégations inexactes contenues dans l'exposé des motifs cité plus haut, prend dès aujourd'hui la résolution de venir en temps utile rétablir les faits dans la vérité.