Séance du mercredi 20 août 1851

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Séance du mercredi 20 août 1851

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

Un ingénieur civil de Strasbourg écrit au Bureau des longitudes pour le prier d'insérer dans son Annuaire une table des pouvoirs réfringents et dispersifs des corps liquides et solides, et notamment ceux des différentes espèces de crown et de flint-glass. Après quelques observations de MM. Arago et Biot, la lettre de l'ingénieur civil de Strasbourg est renvoyée à l'examen de M. Mathieu, qui est chargé de voir ce qu'il est possible de faire à ce sujet.

Il est donné lecture d'une lettre par laquelle M. le ministre de l'Instruction publique fait savoir que se trouvant à la veille de son départ, il ne lui sera possible qu'à son retour de recevoir la députation du Bureau chargée de lui présenter le recueil des observations astronomiques faites à l'Observatoire de Paris.

M. Arago met sous les yeux du Bureau une lettre de Halley à Cassini qui a été achetée pour lui à une vente d'autographes : pensant que cette lettre a pu faire partie de la collection de manuscrits appartenant à la bibliothèque de l'Observatoire, il en fait hommage à cette bibliothèque.

M. Babinet communique la note ci-jointe sur le nombre des éclipses totales de soleil.

« En adoptant avec Baily 31' 7'' pour le diamètre apparent de la lune à une distance égale au demi grand axe de l'orbite, et 32' 2,9'' pour celui du soleil, la question revient à calculer comparativement combien de jours le diamètre apparent de la lune surpasse 32' 2,9'' diamètre apparent du soleil. Or cette question se ramène elle-même à comparer la surface du secteur elliptique qui répond aux diamètres apparents de la lune supérieurs à 32' 2,9'' à la surface de l'ellipse entière.

« Le calcul donne en rapport égal à 0,32 en sorte que sur 30 jours il y en a environ 9 où le diamètre de la lune surpasse celui du soleil. C'est environ un jour sur trois. Ainsi terme moyen sur trois éclipses centrales, une seule doit être totale.

« On démontre a priori que le diamètre moyen apparent d'un astre mu dans une orbite elliptique est précisément égal au diamètre qui correspond à une distance égale au demi grand axe. »

M. Arago entretient le Bureau des diverses communications qu'il a reçues touchant l'éclipse totale du 28 juillet 1850 : à l'occasion des protubérances rougeâtres, M. Arago fait remarquer que dans les différentes discussions qui sont relatives à ce singulier phénomène, on ne s'est pas assez préoccupé des variations de parallaxe ou de libration diurne : il ajoute  que certains changements qui ont été constatés dans les protubérances s'observent aussi quelquefois dans les taches solaires elles-mêmes.