Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du mercredi 27 août 1851

Titre Séance du mercredi 27 août 1851
Créateur inconnu
Contexte Registre 1845-1859 (copies)
Date 1851-08-27
Identifiant C1845_1859_348
Relation O1844_1853_431
Format 25,7 x 38,6 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

 

Séance du mercredi 27 août 1851

 

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

M. Arago annonce que l'on va sans retard s'occuper de l'installation d'un collimateur destiné à remplacer la mire méridienne masquée par des constructions récentes.

Sur l'invitation de M. Arago, M. Mauvais donne au Bureau la description des collimateurs qu'il a vus dans différents observatoires d'Allemagne. Après une discussion à laquelle prennent part plusieurs membres, le Bureau décide que le collimateur méridien de l'Observatoire se composera d'un objectif placé sur un pilier en pierre de taille, s'appuyant sur le mur du fossé au sud des cabinets ; et d'une mire méridienne fixée au foyer de l'objectif, sur un autre massif qui sera construit à l'extrémité de la terrasse à une distance de 80 mètres environ.

Dans la séance du 13 août, le Bureau des longitudes avait chargé MM. Laugier et Mauvais de faire des recherches sur les travaux des astronomes relatifs aux constantes de précession, de nutation et d'aberration. Ils présentent aujourd'hui le résultat de la discussion à laquelle ils se sont livrés. Ils proposent au Bureau d'adopter :

1° pour constante d'aberration 20,42'' : ce nombre s'accorde à quelques centièmes de secondes près avec les déterminations les plus récentes. Il se trouve d'ailleurs être la moyenne des valeurs obtenues par MM. Bessel, Delambre, Struve, Brinckley, Robinson, &c.

2° Pour la constante de nutation, le nombre 9,25'' déterminé par Brinckley et presque identique avec les résultats donnés par MM. Robinson et Peters.

3° Pour la réfraction astronomique, MM. Mauvais et Laugier proposent de s'en tenir à la table du Bureau des longitudes calculée sur la formule de Laplace.

Ces trois propositions ne soulèvent aucune objection.

A l'égard de la précession des équinoxes, MM. Mauvais et Laugier pensent que l'on doit prendre avec M. Bessel les valeurs suivantes pour 1850 : précession générale = 50,23572'' + t 0,00024430 d'où l'on tire pour les corrections en AD et déclinaison : 
m
 = 46,05910 + t0,00030865 ; m = 20,05472 - t0,00009702.

[Barré : M. Biot soulève quelques objections contre l'adoption des coefficients numériques déterminés par Bessel. Il pense qu'ils doivent subir d'importantes modifications. Son opinion est que M. Le Verrier, en raison des recherches qu'il a faites et des matériaux qu'il possède, est le seul actuellement capable de conduire à bonne fin cette partie du travail de réduction.]

« En rendant toute justice aux idées des membres du Bureau qui se sont offerts à diriger les réductions des observations de Paris, M. Biot croit devoir présenter sur la conduite de l'opération une opinion différente de celles qui ont été jusqu'à présent exprimées.

« Selon lui, pour que cette opération produise tous les fruits qu'on en peut attendre, c'est-à-dire, pour que les résultats obtenus puissent servir de fondements à de nouvelles tables françaises du soleil et des planètes, il faudrait que l'ensemble des observations devînt le sujet d'un travail pareil à celui que Bessel a effectué sur les observations de Bradley. Parmi les personnes qui font partie du Bureau, il y en a une qui est spécialement préparée pour accomplir cette œuvre : joignant à une habileté consommée dans les calculs astronomiques la connaissance profonde des théories, et se trouvant occupé, en ce moment même, à construire de nouvelles tables solaires, dont elle voudrait pouvoir prendre les éléments dans les observations françaises. Cette personne est M. Le Verrier. M. Biot pense que le travail des réductions ne pourra atteindre la perfection désirable pour cette application délicate que s'il est remis dans ses mains.

« Par une conséquence logique de l'opinion qu'il vient d'émettre, M. Biot ne croit pas pouvoir concourir par son vote à déterminer le choix des constantes que l'on devra employer dans les réductions dont il s'agit, et il ne pense pas que le Bureau doive intervenir, comme corps, dans un pareil choix. »

MM. Laugier et Mauvais répondent en substance que les constantes de précession de Bessel, sont adoptés universellement par les astronomes, qu'elles n'ont soulevé jusqu'ici aucune objection sérieuse, et qu'en tout cas, pour les réductions que le Bureau leur a confiées, réductions qui portant sur des observations embrassant un court intervalle de temps, l'emploi de ces constantes ne saurait entraîner une erreur sensible dans les résultats puisque, en dernière analyse, il ne s'agit que de ramener au premier janvier les observations faites dans le cours de chaque année.

Le Bureau autorise MM. Laugier et Mauvais à faire le calcul des réductions avec les constantes qu'ils ont proposées.

M. Brunner fait connaître au Bureau les changements qu'il a apportés dans ses ateliers pour être en état de commencer l'exécution des grandes pièces du pied parallactique.

La séance est levée. 

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Registre 1845-1859 (copies)
Citer ce document “Séance du mercredi 27 août 1851”, 1851-08-27, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/9727

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