Séance du mercredi 28 janvier 1852

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Séance du mercredi 28 janvier 1852

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

Le Bureau reçoit les numéros 788 et 789 des Nouvelles astronomiques.

M. Liouville entretient le Bureau d'une note de M. Bravais sur une théorie de M. Potter relative à la vitesse du son qui serait en contradiction avec celle de Laplace. M. Bravais signale dans sa note plusieurs erreurs graves qui ont été commises par M. Potter.

Il est question d'un mémoire de M. Plateau sur l'irradiation. M. Arago rappelle un fait intéressant consigné dans ce mémoire. Il consiste en ce que l'irradiation existe dans la mesure des diamètres des planètes faites au moyen du micromètre à fils, tandis que, au contraire, elle disparaîtra ultérieurement dans les mesures fournies par les micromètres à double image.

M. Biot parle des expériences de M. Plateau sur des liquides qu'il a soustraits à l'effet de la pesanteur, en les faisant noyer dans des fluides ayant la même densité qu'eux. M. Biot entretient ensuite le Bureau des expériences de M. Piria sur le dédoublement de la populine en acide benzoïque et en salicine.

M. Liouville donne quelques détails sur les travaux de M. Bienaymé relatifs au calcul des probabilités et en particulier sur une application qu'il a faite de la méthode des moindres carrés au calcul de la probabilité de l'erreur de la masse de Jupiter déterminée par MM. Laplace et Bouvard. M. Bienaymé a fait voir que la formule donnée par Laplace pour cet objet était [barré : fautive… défectueuse] incomplète, en ce qu'elle donnait la probabilité de la masse comme si celle-ci était la seule inconnue du problème.

M. Leverrier continue l'examen critique des Fundamenta astronomiae de Bessel et spécialement de la section IX. Il expose le mode de discussion qu'il a suivi pour comparer entre elles les ascensions droites des étoiles fondamentales. Il examine si certaines variations qui existent entre les différences d'ascensions droites suivant l'époque de l'année à laquelle on les considère ne tiendraient pas à la marche de la pendule, qui ne serait pas la même le jour et la nuit. Il ne croit pas que le formules fondées sur les observations puissent s'accorder avec cette hypothèse.

A la suite de cette communication, plusieurs membres prennent la parole et présentent quelques réflexions. L'un d'entre eux s'étonne de l'accord qu'il remarque entre des groupes d'observations faites de jour et de nuit. Son étonnement se fonde sur la circonstance que le centre de l'image de l'étoile peut se déplacer par l'influence de la lumière du jour de quantités égales à celles que M. Leverrier a déduites de sa discussion.

On parle à cette occasion des erreurs personnelles dont Bradley ne paraît pas avoir eu connaissance.