Séance du mercredi 14 juillet 1852

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

Séance du mercredi 14 juillet 1852

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit de la part de la Société astronomique de Londres les éphémérides de la comète périodique de 6 ans ¾ de révolution qui doit revenir au périhélie dans le cours du mois de septembre prochain. On remarque à cette occasion, comme on l'a fait plusieurs fois déjà, la persistance peu équitable que les astronomes anglais mettent à donner à cette comète le nom de Biela, lorsque Gambart l'a découverte à peu près en même temps que Biela et qu'il a le premier déterminé sa périodicité, tandis que ces mêmes astronomes donnent le nom de M. Encke à la comète de 1200 jours dont il a calculé le premier les éléments elliptiques, mais qui avait été découverte par Pons à Marseille en 1818.

Le Bureau reçoit en même temps le numéro 815 du Journal astronomique publié à Altona. Ce numéro contient un résumé des observations faites pendant l'éclipse totale de soleil du 28 juillet 1851 à Christiania et dans les diverses stations choisies par les astronomes en Norvège ; on y donne la description des protubérances lumineuses observées pendant l'obscurité totale, mais sans fixer leur position angulaire sur le contour de la lune.

M. Mauvais rend compte des observations qu'il a faites, sur l'invitation de M. Arago, pour constater l'influence des vibrations sonores produites par un instrument à cordes et propagées seulement dans l'air, sur la netteté des images observées par réflexion sur la surface du mercure. Il est résulté de ces expériences que le son d'une corde de violoncelle placé à l'extrémité de la salle des observations produisait un effet peu sensible, mais à une petite distance, à deux mètres environ, une vibration brusque de la corde donnait à la surface du mercure l'aspect blanchâtre de l'argent mat et l'image réfléchie des fils de la lunette s'effaçait sur place sans ondulations perceptibles ; tandis que l'arrivée des voitures s'annonçait par de grandes oscillations de l'image qui conservait alors toute son intensité.

Le Bureau s'entretient ensuite de divers sujets de physique et de météorologie et des mouvements de la surface du sol constatée par les niveaux et les instruments astronomiques.