Séance du mercredi 24 novembre 1852

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Séance du mercredi 24 novembre 1852

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

M. Arago annonce qu'une nouvelle planète a été découverte à Paris le 15 de ce mois par M. Goldschmidt[1], dans la constellation du Bélier. Cette planète, la 21^ème du groupe situé entre Mars et Jupiter, a reçu de M. Goldschmidt, d'après le conseil de M. Arago, le nom de Lutetia. Elle a été observée le 18 novembre à l'Observatoire.

On parle ensuite d'une 22^ème planète que M. Hind a découverte dans la constellation du Taureau le 16 novembre.

M. Largeteau demande à cette occasion quel symbole il convient d'adopter pour ces différents astéroïdes. Le Bureau décide que conformément à ce qui a été fait par quelques astronomes, chaque petite planète sera désignée dans l'Annuaire et la Connaissance des temps par un chiffre entouré d'un cercle qui exprimera l'ordre de la découverte.

M. Arago annonce qu'il a terminé l'impression de l'éloge de Bailly qui doit être inséré dans l'Annuaire du Bureau pour 1853 et que sa publication ne peut plus désormais [être] arrêtée par l'impression de sa notice. M. Mathieu ajoute que le tableau des monnaies est entièrement achevé, ainsi que les autres parties de l'Annuaire, et qu'il espère que la publication pourra avoir lieu dans les premiers jours de décembre.

Il est question de la communication sous-marine établie entre Douvres et Calais : M. Breguet annonce qu'on a observé des courants électriques assez intenses à l'époque des grandes marées et lorsque la mer était phosphorescente.

On parle ensuite de l'appareil imaginé par M. Breguet qui permet à un convoi placé en un point quelconque de la voie de correspondre avec les stations.

M. Breguet fait, au nom d'une commission composée de MM. Arago, Largeteau et Breguet, un rapport verbal sur l'état d'avancement du grand pied parallactique de M. Brunner. Conformément aux conclusions de ce rapport, le Bureau décide qu'on demandera au ministre la somme de 30000 francs, qui compose tout ce qui reste de disponible du crédit de 90000 fr. alloué en 1851 <par l'Assemblée législative>.