Séance du mercredi 16 mars 1853

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

Séance du mercredi 16 mars 1853

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

M. Arago communique au Bureau le résultat des observations faites à l'Observatoire de Paris pendant l'éclipse de soleil du 17 juin 1852 invisible à Paris, sur l'intensité horizontale de l'aiguille aimantée.

Le Bureau reçoit le numéro 850 des Nouvelles astronomiques.

M. l'amiral Baudin annonce que d'après les renseignements qu'il a pris relativement à la nouvelle loi des pensions de retraite pour les fonctionnaires de l'ordre civil, cette loi ne serait jusqu'ici qu'une loi générale, il n'y serait pas encore fait mention des différents corps qu'elle concerne.

Il est donné lecture d'une lettre que le P. Secchi a écrite à M. Arago pour lui annoncer la découverte qu'il vient de faire d'une nouvelle comète.

[Barré : M. Arago transmet au Bureau les remerciements du colonel Blondel, directeur du Dépôt de la Guerre : il annonce que la comparaison des étalons de mesure qui devait se faire à l'Observatoire se trouve ajournée parce que la construction d'un étalon en métal qui doit être comparé au module n'est pas encore terminée.]

Il est question d'un aérolithe pesant 48 kilogrammes qui aurait écrasé une jument en tombant dans les environs de Bordeaux.

M. Arago entretient le Bureau de quelques erreurs que M. Lerebours a trouvées dans certains traités d'astronomie. Ces erreurs sont relatives aux apparences que présentent l'anneau de Saturne pour un observateur situé à la surface de la planète.

[Barré : On s'entretient des recherches de M. de Boucheporn, ingénieur des Mines, sur le principe général des lois de l'astronomie et de la physique.]

M. Babinet présente des remarques critiques sur un passage de l'astronomie solaire de M. Hind relatif à la chaleur qui, suivant l'auteur, serait produite à la surface de Jupiter par la vitesse de rotation.

M. Arago entretient le Bureau d'un point relatif à l'histoire de l'invention des lunettes. Il a trouvé dans le Magasin pittoresque un passage du Journal de L'Etoile dans lequel on lit : « 30 avril 1609. Je passais sur le grand pont, j'entrais chez un lunetier et je vis… » &c., suit la description de la lunette hollandaise. La lettre de Galilée au doge de Venise, ajoute M. Arago, sur laquelle sont fondés les droits de Galilée à la découverte des lunettes, est du mois de mai 1609.