Séance du mercredi 30 novembre 1853

Séance du mercredi 30 novembre 1853

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

Il est donné lecture d'une lettre par laquelle M. le ministre de l'Instruction publique demande que les cadres destinés aux états de services des divers fonctionnaires du Bureau soient renvoyés le plus tôt possible.

M. Laugier annonce que M. Biot, ayant déjà adressé au ministre le cadre qui lui était destiné comme professeur au Collège de France, ne pense pas devoir remplir de nouveau cette formalité en sa qualité de membre titulaire du Bureau.

 Il est question d'un travail de M. Le Verrier intitulé : « Considérations sur l'ensemble du système des petites planètes situées entre Mars et Jupiter », travail communiqué à l'Académie des sciences dans la dernière séance.

On parle des variations périodiques observées dans l'intensité de la lumière de certaines étoiles et de l'explication qui en a été donnée, en les supposant aplaties et douées d'un mouvement de rotation autour de leur plus grand diamètre. Un membre signale quelques difficultés théoriques qu'on peut opposer à cette explication.

M. Babinet met sous les yeux du Bureau un photomètre construit depuis plusieurs années par M. Soleil. Il est fondé sur le principe de la neutralisation des teintes de la lumière polarisée provenant de deux sources, principe si utilement employé en photométrie par M. Arago.

M. Babinet expose les déductions à l'aide desquelles on peut démontrer que l'intensité de la lumière de la lune est égale intrinsèquement à l'intensité de la lumière d'une bougie. Il donne ensuite quelques détails sur un procédé au moyen duquel on peut obtenir un terme fixe de comparaison pour les intensités de lumière. Il est fondé sur la propriété que possède une demi-sphère de platine exposée au foyer d'une lentille à échelons d'acquérir un maximum d'éclat.