Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du 26 avril 1854

Titre Séance du 26 avril 1854
Créateur inconnu
Contexte Registre 1845-1859 (copies)
Date 1854-04-26
Identifiant C1845_1859_487
Format 25,7 x 38,6 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Séance du 26 avril 1854.

Présidence de M. Poinsot.

Il est donné lecture au procès-verbal de la séance précédente. Sa rédaction est adoptée.

M. le secrétaire du ministre de l'Instruction publique a écrit à M. le président au nom du ministre que c'était au Grand Chancelier qu'il faudrait s'adresser pour obtenir une audience de l'Empereur, afin de lui présenter la Connaissance des temps pour 1856 et l'Annuaire (voir pièce n° 29).

M. le contre-amiral Laplace écrit qu'il se met sur les rangs pour remplacer M. Roussin au Bureau des longitudes, et il envoie une notice sur ses services militaires et ses travaux scientifiques. Ces pièces seront conservées pour être prises en considération lorsqu'il s'agira de ce remplacement (voir pièces 301 et 302).

On s'entretient de l'opinion qui a été émise par M. Piazzi Smyth devant la Société astronomique de Londres dans sa séance du 9 décembre 1853, relativement aux comètes. Suivant lui, la queue des comètes, au lieu d'être due à la vaporisation de la matière par la chaleur du soleil, ne deviendrait visible que par l'effet de la condensation de cette même matière à mesure que l'astre approche du soleil ; condensation qui la rendrait susceptible de réfléchir les rayons du soleil. D'après lui toutes les comètes, grands et petites, se contractent en approchant du périhélie. Cette opinion avait déjà été présentée par M. Valz, qui en avait cherché l'explication dans la pression de l'éther plus dense, selon lui, autour du soleil. Il avait même expliqué par ce système les changements éprouvés par plusieurs comètes : mais on est obligé de reconnaître qu'il y a beaucoup d'autres observations qui ne se prêtent pas à cette explication, comme par exemple le dédoublement de la comète de 1846.

Ce sujet est du reste plein de difficultés et on ne peut quant à présent que recueillir des faits.

M. Liouville entretient le Bureau de quelques théorèmes qui se trouvent dans l'Almageste de Ptolémée, et des moyens ingénieux que cet astronome a employé pour calculer les tables des cordes des arcs de 30 en 30 minutes.

A cette occasion, M. Poinsot rappelle ce qu'il a imprimé relativement à un théorème d'Archimède, de couper une sphère dans une proportion donnée : Archimède annonce dans son livre de la sphère qu'il en donnera la solution plus tard, mais elle ne se trouve pas dans ses ouvrages. Cette solution en effet ne pouvait être obtenue que par une équation du 3ème degré irréductible et dont les trois racines sont réelles. M. Poinsot examine ce que représentent ces trois solutions. Il avait donné à ce sujet à M. Peyrard, traducteur d'Archimède, une note qui a été imprimée dans cette traduction.

La séance est levée.

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Poinsot, Louis (1777-1859)
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Registre 1845-1859 (copies)
Citer ce document “Séance du 26 avril 1854”, 1854-04-26, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 25 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/9864

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