Séance du 3 mai 1854

Séance du 3 mai 1854.

Présidence de M. Poinsot.

Il est donné lecture au procès-verbal de la séance précédente. Sa rédaction est adoptée.

M. le président rend compte de la présentation à l'Empereur de la Connaissance des temps pour 1856 et de l'Annuaire pour 1854.

C'est samedi seulement, à 10 heures du soir, qu'il a reçu la lettre qui annonçait que l'Empereur recevrait la députation du Bureau le lendemain à une heure ; il a fait prévenir le dimanche matin M. l'amiral Baudin, vice-président, et M. le secrétaire pour qu'il apportât les volumes à présenter, mais il était impossible, vu le peu de temps, de prévenir les autres membres. Il s'est rendu au Château avec M. le vice-président et le secrétaire et a présenté les volumes à l'Empereur qui a reçu très gracieusement la députation. M. l'amiral Baudin a fait connaître à l'Empereur le besoin urgent que le Bureau aurait d'un quatrième calculateur pour la Connaissance des temps et S. M. a paru disposée à accueillir cette demande.

M. Laugier a reçu une lettre de M. Hind qui lui annonce la prochaine terminaison de ses cartes célestes. M. Laugier donne quelques détails sur ces cartes qui présentent toutes les étoiles jusqu'à la onzième grandeur, dans toute l'étendue d'une zone de 3° au nord et 3° au sud de l'écliptique. La grandeur de l'échelle est à peu près quadruple de celle des cartes de Berlin.

On parle des observations de Greenwich, Marseille, Toulouse et Genève sous le rapport du climat. Il paraîtrait qu'à Londres, malgré les brumes qui règnent pendant le jour, les nuits sont assez claires et qu'on peut distinguer les étoiles de onzième grandeur.

Le climat de Marseille, en raison sans doute de la proximité de la mer, ne paraît pas aussi favorable qu'on pourrait le croire ; celui de Toulouse l'est davantage, mais celui de Genève les surpasse de beaucoup. On peut observer de jour à Genève des étoiles très faibles, tandis qu'à Paris, on a beaucoup de peine à voir celles de la quatrième grandeur.

La séance est levée.