Séance du 7 juin 1854

Séance du 7 juin 1854.

Présidence de M. Poinsot.

Il est donné lecture au procès-verbal de la séance précédente. Sa rédaction est adoptée.

M. Largeteau donne des nouvelles de la santé de M. Baudin. Elle donne de vives inquiétudes.

Le Bureau reçoit une lettre de M. Vattel, notaire à Falaise, qui se demande si les comparaisons de boisseau de Falaise avec le titre a été faite d'une manière officielle, et il le prierait dans ce cas de lui faire connaître dans quel ouvrage il pourrait trouver cette détermination qui lèverait des difficultés relatives à la réduction de cette mesure ancienne en mesures métriques.

Cette lettre est renvoyée à l'examen de M. Mathieu.

On parle des comparaisons qui ont été faites des différents étalons, tant par le système des microscopes que par celui du battage, du degré de précision auquel on peut arriver par chacun de ces systèmes, et des différences que l'on remarque en répétant ces expériences à diverses températures. M. Daussy fait observer que dans un rapport fait à la Société astronomique de Londres le 10 février 1854,où il est question des expériences qui ont été faites pour la comparaison des étalons en divers métaux, on trouve cette phrase : « Il est reconnu que les tables ordinaires de dilatation sont très erronées, principalement en ce qu'elles supposent que sa marche est uniforme depuis la glace fondante jusqu'à l'eau bouillante, tandis que la dilatation de 1° à 212° Fahrenheit (– 17° à + 100°) est beaucoup plus forte que de 1° à 32 (–17 à 0°).

M. Laugier rend compte de plusieurs mémoires contenus dans les derniers numéros des Nouvelles astronomiques, savoir : d'un mémoire sur la perspective-relief par M. Anger ; un mémoire semblable présenté à l'Académie dans une des dernières séances ; d'un mémoire sur diverses copies de la toise de Bouguer ; d'un mémoire de M. Plana sur les marées.

Une discussion s'engage à ce sujet sur la grandeur du mouvement de la marée observée dans différents points.

M. Poinsot fait observer que les grandes marées que l'on observe le long des côtes peuvent bien servir à faire connaître le rapport des actions de la lune et du soleil, mais qu'il faudrait des observations au milieu de l'océan pour avoir les quantités mêmes de ces actions.

On parle de la longueur du pendule comme pouvant servir d'étalon de mesure et pouvant être facilement obtenu ; mais si des changements avaient lieu dans l'intérieur de la terre, qu'on admet généralement comme étant fluide, il pourrait en résulter des changements dans cette longueur même.