Séance du 12 juillet 1854

Séance du 12 juillet 1854.

Présidence de M. Poinsot.

Il est donné lecture du procès-verbal de la séance précédente. Sa rédaction est adoptée.

On parle des petites planètes situées entre Mars et Jupiter, et qui sont aujourd'hui au nombre de 29 connues.

M. Poinsot ne pense pas que l'hypothèse d'Olbers, qui donnait pour origine à ces petites planètes l'explosion d'une autre planète plus considérable subsistant autrefois entre Mars et Jupiter, doive être absolument abandonnée. Si on faisait la somme des aires décrites par toutes les petites planètes, le plan sur lequel cette somme des aires rapportées serait un maximum devrait représenter l'équateur de la planète primitive.

M. Poinsot a considéré cette théorie par rapport au système solaire pour déterminer le plan invariable. Il entre à ce sujet dans des considérations générales sur les principes mathématiques qui régissent les mouvements des corps célestes et qui seuls peuvent conduire à se faire une idée nette et précise de ces mouvements.

Il est donné lecture d'une lettre de M. le ministre des Affaires étrangères qui transmet à M. le président une lettre de M. Baumbach, officier de la garde nationale de Nuremberg, adressée à M. le ministre de la Marine, par laquelle cet officier offre au gouvernement français un instrument de son invention pour déterminer la latitude et la longitude en mer (voir pièce n° 39).

M. le ministre de la Marine a renvoyé cette lettre au ministre des Affaires étrangères comment regardant particulièrement le Bureau des longitudes.

M. Baumbach ne donnant aucune description de l'instrument qu'il propose, il sera répondu au ministre qu'il n'est pas possible d'avoir une opinion sur le mérite de cette invention, et que M. Baumbach doit être invité à faire connaître au moins par un dessin et une description les principes d'après lesquels son instrument est construit.

La séance est levée.