Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

[Lettre de Charles Delaunay à François Arago]

Titre [Lettre de Charles Delaunay à François Arago]
Créateur Delaunay, Charles Eugène (1816-1872)
Contexte Volume 1844-1853
Date 1844-03-13
Identifiant O1844_1853_017
Relation O1844_1853_016
Format 13 x 21 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Lettre;
Description

« Monsieur, lorsque M. Liouville présenta dernièrement mon mémoire sur la théorie des marées au Bureau des longitudes, vous avez fait la remarque que mes formules pourraient peut-être donner l'explication des marées de la mer Adriatique. M. Liouville m'ayant communiqué cette remarque, je me suis occupé de suite de la mettre à profit, et le résultat auquel j'ai été conduit à surpasser mes espérances.

« J'ai trouvé dans mon mémoire que le rapport de la marée dans une mer limitée par deux méridiens, et de profondeur constante, à la marée qui se produirait dans une mer entièrement libre et de même profondeur était exprimée par la formule [formule mathématique], et j'ai ajouté que ce rapport serait généralement plus grand que l'unité, puisque cela aurait lieu déjà pour toutes les valeurs de i qui rendraientnégatif. Il est vrai que si est petit, comme cela a lieu pour la mer Adriatique (puisquereprésente la largeur de la mer en degrés de longitude),ne peut être négatif qu'autant que i est grand et que par conséquent la profondeur de la mer est très petite : mais le rapport en question peut encore être plus grand que l'unité lorsqueest positif, et par conséquent pour des profondeurs de la mer qui se rapprochent plus de la nature que celles qui rendraient cette tangente négative. C'est ainsi que j'ai reconnu qu'en supposant , ce qui a lieu à peu près pour la mer Adriatique, une profondeur de 1000 mètres rendrait déjà le radical précédent égal à 1,02 ; et que une profondeur de 250 mètres lui donnerait une valeur égale à peu près à 4,5. Ces résultats numériques me semblent expliquer suffisamment la grandeur des marées de la mer Adriatique relativement à celles qui se produisent dans les autres parties de la Méditerranée.

« Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance du dévouement respectueux de votre très humble serviteur, Charles Delaunay. Paris, le 13 mars 1844. »

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Volume 1844-1853
Citer ce document “[Lettre de Charles Delaunay à François Arago]”, 1844-03-13, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 28 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/2721

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