Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Séance de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 10 mai 1899

Titre Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Séance de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 10 mai 1899
Créateur Lippmann, Gabriel (1845-1921)
Contexte Volume 1896-1899
Date 1899-05-10
Contributeur Lippmann, Gabriel (1845-1921); Poincaré, Henri (1854-1912);
Identifiant O1896_1899_223
Relation O1896_1899_224
Format 20 x 31 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Séance du 10 Mai 1899.

Présidence de M. Poincaré

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés au registre de la correspondance.

La correspondance comprend une lettre ministérielle invitant le Bureau à faire connaître à M. le Ministre les propositions qu'il aurait à lui faire pour des nominations ou promotions dans la légion d'honneur ainsi que pour les palmes académiques.

A propos d'un travail de M. Turner signalé dans la correspondance imprimée, M. Loewy indique [barré : les] certaines précautions qu'il est nécessaire de prendre pour éviter toute déformation dans les agrandissements photographiques. Il faut notamment s'assurer que l'épreuve à agrandir et la plaque sensible sont bien parallèles. M. Loewy fait construire un appareil qui permet de s'assurer de ce parallélisme.

<Il est nécessaire également que le plan central de l'objectif soit parallèle aux deux astres>

M. Loewy signale également la singularité suivante ; un trait au canif fait sur l'épreuve et l'épreuve elle-même ne sont pas au point en même temps.

M. Bouquet de la Grye demande si il est possible d'admettre qu'une planète visible aplatie ne tourne pas.

M. Loewy <dit> que le cas de la non-rotation doit être infiniment rare ; néanmoins, on pourrait supposer <que la rotation primitive s'est ralentie par suite de l'action des marées et d'autres résistances.>

M. le Président dit que l'aplatissement indique d'abord que la planète a tourné. La vitesse de rotation peut avoir variée <depuis l'origine>, la planète conservant sa forme <primitive> si elle est <devenue> entièrement solide. Par contre, si elle est couverte d'eau, [barré : elle redeviendrait] <la surface [mot illisible]> reviendraient à la forme sphérique en cessant de tourner.

M. le Ct de Bernardières signale au Bureau le départ de la mission Gendron, envoyée au Congo, après avoir fait un séjour à l'Observatoire de Montsouris à la demande de M. le Ministre des [barré : la Marine] Colonies.

M. Lippmann présente au Bureau quelques explications sur <sa note récente relative à> la mesure absolue du temps. En supprimant la constante newtonienne dans les équations de la pesanteur, on se trouve faire implicitement usage d'une unité de temps déterminée : cette unité vaut sensiblement 3862 secondes, en prenant la densité de [l'eau?] <pour unité.>

M. Lallemand fait remarquer que l'altitude de plusieurs observatoires n'est pas suffisamment [barré : indiquée] <précisée> dans l'Annuaire, notamment pour Paris, Meudon et Montsouris. Renvoyé à la commission de l'Annuaire.

M. le Président communique au Bureau les résultats d'un travail qu'il a été amené à faire sur la figure de la Terre. [en marge : Voir la note ci-annexée] On peut faire en géodésie trois sortes d'observations

1°) les observations géodésiques proprement dites qui nous font connaître la forme géométrique du globe

2°) les nivellements qui font connaître la hauteur du sol au-dessus du géoïde.

3°) Les observations du pendule.

Ces trois séries d'observations sont solidaires. M. Poincaré a établi les relations [barré : analytiques] qui existent entre les coefficients des séries de Laplace qui en expriment les résultats. Cette analyse conduit à admettre avec M. Faye un déficit de matière sous les continents et un excédant sous les océans.

On voit par ces considérations que les observations du pendule nous donneraient une connaissance plus exacte de la figure de la Terre que les observations géodésiques ; à une condition toutefois, ces [sic] que les observations fussent faites systématiquement sur toute la surface du globe et avec des instruments aussi semblables que possible. Il y aurait donc intérêt à ne pas abandonner les expériences projetées par le Bureau pour la comparaison des différents systèmes de pendule, et de les faire reprendre aussitôt que la campagne d'été de M. Janssen au Mont-Blanc sera terminée, et que le pendule de Sterneck redeviendra disponible.

La séance est levée à 5h.

Le secrétaire G. Lippmann

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Poincaré, Henri (1854-1912)
Transcripteur Muller, Julien
Commentaires A l'intérieur du double feuillet une note est montée sur onglet.
Collection Volume 1896-1899
Citer ce document “Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Séance de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 10 mai 1899”, 1899-05-10, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 20 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4983

Item Relations

This item has no relations.

FR751142302_006_010668_A.jpg
FR751142302_006_010669_A.jpg
FR751142302_006_010672_A.jpg
FR751142302_006_010673_A.jpg