Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 27 avril 1904

Procès-verbal de la séance du 27 Avril 1904.

Présidence de M. Lippmann.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

La Séance a lieu dans la salle des Conférences, à l'Observatoire de Montsouris.

Revenant sur la question du pendule construit en acier invar, M. Lippmann dit qu'il a calculé à nouveau l'influence possible des variations du champ magnétique : il trouve que cette influence doit être inférieure à 2^μ sur la longueur du pendule à seconde.

Il a d'ailleurs constaté que le moment magnétique d'un barreau d'invar change d'un moment à l'autre, mais dans de faibles limites.

Si, ajoute M. Lippmann, on employait cet acier dans la construction d'un pendule à réversion, l'influence de <la> variation du champ terrestre s'éliminerait dans la réversion. Quant aux effets d'induction, ils sont environ 10 fois plus faibles que ceux qui proviennent des mêmes variations <du champ>, et par suite entièrement négligeables.

M. le Com^t Guyou lit une notice intéressante et très documentée sur l'histoire de l'Observatoire de Montsouris et particulièrement sur ses débuts. Après avoir rappelé tous les services rendus par cet établissement, il insiste sur la nécessité d'améliorer la situation de M. Claude. Et d'abord il propose d'allouer à M. Claude la somme de 500f sur les 1500f donnés par la Sorbonne. Adopté. <Il ajoute que les travaux de l'Observatoire absorbent tout le temps de M. Claude et qu'il est matériellement impossible de faire les calculs représentatifs de ses appointements en même temps que le service de l'Observatoire.>

Comme déjà M. Claude a été déchargé d'une partie des calculs qu'il fait pour la Connaissance des temps, M. Loewy croit qu'il est impossible de continuer ainsi d'améliorer la situation de M. Claude aux dépens du Bureau des calculs.

M. le gén. Bassot pense comme M. Loewy. Mais puisque l'Observatoire de Montsouris paraît appelé à prendre de plus en plus d'importance, il faut exposer au Gouvernement ses nouveaux besoins et ainsi se présentera tout naturellement l'occasion de reconnaître les services de M. Claude.

M. le Comm^t Guyou croit qu'une demande auprès des ministres a peu de chance d'aboutir <en ce moment> : il faudrait <d'abord> faire connaître davantage l'observatoire, y attirer plus d'auditeurs et c'est ensuite qu'on [barré : aurait plus de chance d'obtenir] <pourrait demander avec succès> les ressources nécessaires.

M. Loewy rappelle qu'il a été question de créer un matériel permanent pour l'observation des éclipses totales de soleil ; <il propose que le> Bureau [barré : pourrait] <fasse> pour cela une demande de fonds et profite de l'occasion pour exposer ses autres besoins. [barré : On décide qu'il] <Cette proposition est adoptée.>

M. l'amiral Fournier pense, comme le Com^t Guyou, qu'il faut faire connaître davantage l'observatoire et que pour cela on pourrait s'adresser à la presse : l'amiral est chargé d'étudier cette question.

Ensuite les Membres du Bureau visitent les diverses parties de l'Observatoire.

La séance est levée à 4^h½.

Le Secrétaire

G. Bigourdan