Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 11 mars 1914

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 11 mars 1914
Créateur Jobin, Amédée (1861-1945)
Contexte Volume 1914-1918
Date 1914-03-11
Contributeur Jobin, Amédée (1861-1945); Baillaud, Benjamin (1848-1934); Fournier, François-Ernest (1842-1934);
Identifiant O1914_1918_010
Format 18,2 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 11 Mars 1914.

Présidence de M. Baillaud d’abord et de M. l’Amiral Fournier ensuite

Le procès-verbal de la dernière séance est lu [barré : et adopté.]

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Au sujet du procès-verbal de la dernière séance, M. Deslandres rappelle ses relations personnelles amicales avec M. Teisserenc de Bort. La famille du défunt l’a tenu au courant de ses intentions relativement à l’Observatoire de Trappes et son notaire lui a fourni quelques précisions sur les conditions de cession de cet établissement à la Guerre. Dans l’acte de cession, la famille a demandé que l’Académie des Sciences exerce son contrôle sur les recherches scientifiques qui se poursuivront à l’Observatoire dans la voie précédemment suivie par le donateur.

M. Darboux fait observer que cette clause n’a rien de contradictoire avec sa proposition tendant à ce que l’Académie, le Bureau des Longitudes et le Bureau Central Météorologique soient représentés au Conseil scientifique de l’Observatoire de Trappes.

D’après M. Deslandres il semble que le Bureau Central Météorologique soit un établissement scientifique plutôt qu’une Société savante rentrant dans les intentions du donateur.

Plusieurs membres, notamment M. l’Amiral Fournier et M. Picard, pensent que le Bureau ne peut s’occuper de cette question qu’en ce qui le concerne et le Bureau approuve un projet de lettre de M. le Président à M. le Ministre de la Guerre, demandant que le Bureau des Longitudes soit représenté au sein du Conseil scientifique de l’Observatoire de Trappes.

Après cette discussion, le procès-verbal de la dernière séance est adopté.

-

M. le Président rend compte au Bureau de la lettre qu’il a adressée au Contentieux du Ministère de l’Instruction Publique pour lui demander de préciser au Bureau les dispositions de la loi sur le Cumul dans ses conséquences relatives à la retenue pour la retraite sur le traitement des Membres du Bureau.

Après une discussion à laquelle prennent part notamment : MM. Darboux, Andoyer, Amiral Fournier, le Bureau approuve l’envoi de la lettre de M. le Président qui ne pose que des questions sans donner d’avis et décide de reprendre l’examen de cette affaire après réception de la réponse du Contentieux du Ministère de l’Instruction Publique qui vraisemblablement consultera sur le sujet le Bureau compétent du Ministère des Finances.

M. le Président lit une lettre du Ct Guyou informant le Bureau qu’il n’a pu encore étudier la question posée par M. Gauthier-Villars au sujet d’un prix de vente nouveau pour la Connaissance des temps et l’Extrait. M. le Président renverra l’étude de M. le Ct Guyou à la Commission des Finances.

M. Lallemand informe le Bureau que l’Aéro-Club proposera sa collaboration aux travaux scientifiques de l’Observatoire de Trappes, en vue d’établir, si possible, une carte des vents de la haute atmosphère analogue à celle des courants de la mer.

M. Lallemand relève une anomalie dans l’Annuaire au sujet de l’heure d’Aden. M. Andoyer expose au Bureau les raisons qui l’on conduit [sic] à l’inscrire ainsi.

Sur la proposition de M. l’Amiral Fournier, M. Renaud étudiera de son côté cette question sous ses divers aspects et le Bureau statuera à une prochaine séance.

M. le Président donne lecture d’une lettre de M. Leroy demandant au Bureau de lui présenter à une prochaine séance une montre du type « montre de poche » qui avec l’adjonction d’un téléphone haut-parleur, pourrait être employée aux opérations de l’astrolabe. Le Bureau décide d’entendre M. Leroy à sa séance du 18 courant.

M. l’Amiral Fournier signale que le moment est venu, après la visite de présentation au Président de la République, de remercier les Ministres de la Guerre, de la Marine et de l’Instruction Publique pour la collaboration dévouée du personnel mis à la disposition du Bureau pour les opérations de notre mission Paris-Washington.

Le Bureau approuve. M. le Ct Ferrié demande que des témoignages de satisfaction soient aussi donnés au personnel subalterne – sous-officiers et hommes de troupe de la Tour, qui a été employé la nuit pendant près de six mois aux opérations de la Mission. Le Bureau approuve.

Sur la demande de M. Renaud, le Ct Ferrié rend compte que les opérations à Washington sont terminées depuis samedi 7 Mars. Les résultats sont certains.

M. Jobin présente au Bureau un projet de dispositif photographique pour l’astrolabe.

Le plan focal de l’objectif de l’astrolabe serait projeté avec grossissement sur une plaque photographique, soit au moyen d’un dispositif divergent en avant du plan focal, soit au moyen d’un dispositif convergent en arrière du plan focal.

La plaque photographique serait disposée sur un chariot, indépendant de l’astrolabe, pouvant recevoir un mouvement horizontal à peu près uniforme, de vitesse à choisir suivant l’étoile observée, lente pour les circumméridiennes, croissante avec l’azimuth.

De cette manière l’étoile directe et l’étoile réfléchie laisseront sur la plaque deux traces symétriquement inclinées sur la verticale. L’inclinaison de ces traces, résultant de la composition des vitesses des images de l’étoile dans le champ d’une part, et de celle de la plaque photographique d’autre part, aura la valeur que l’observateur désirera pour une bonne intersection des deux traces.

Le prisme à 60° de l’astrolabe serait taillé de manière à présenter à l’avant, au lieu de l’arête ordinaire, une facette polie verticale devant laquelle on disposerait un collimateur spécial réglé à l’infini, destiné à projeter dans le plan de formation des images des étoiles, c’est-à-dire sur la plaque photographique, des signaux chronométriques.

La fente verticale du collimateur serait partagée en 3 parties :

La 1ère éclairée par des éclatements de rupture fournis par la pendule.

La 2e par un dispositif de diapason sectionnant convenablement les secondes inscrites comme ci-dessus.

La 3e enfin par un feu fixe donnant sur la plaque photographique une trace continue.

Ce dernier dispositif permettra en effet de marquer sur l’ensemble de l’inscription chronométrique et sur chacune des trajectoires de l’étoile observée [trajectoire directe et trajectoire réfléchie]1 3 points correspondants c-à-d obtenus rigoureusement au même instant.

Pour cela, la plaque photographique sera montée sur un chariot solidaire lui-même du chariot horizontal dont il a été question plus haut.

Un mouvement brusque de la plaque dans le sens vertical, obtenu par un verrou libérant un rappel par ressort, donnera ce résultat.

L’indépendance de la chambre photographique d’une part et de l’astrolabe proprement dit de l’autre, permet ces mouvements de la plaque et même leur répétition sans aucun inconvénient.

L’obtention des 3 points correspondants ci-dessus, permettra l’interprétation immédiate de la photographie obtenue.

La chambre photographique et l’astrolabe sont reliés, pour opacité contre l’extérieur, par un système à chicane du type connu, employé dans les spectro-héliographes, et laissant à chaque organe une indépendance mécanique complète.

Après quelques observations de MM. Bigourdan et de la Baume :

1° sur la grandeur des étoiles dont l’inscription serait ainsi possible,

2° sur la netteté et la précision des traces et inscriptions photographiques.

M. l’Amiral Fournier, président par intérim remercie M. Jobin de sa communication « qui a mis en relief l’ingéniosité et l’élégance de la solution mécanique qu’il propose de réaliser ».

La séance est levée à 4h½.

Le secrétaire provisoire :

A. Jobin

1 Les crochets figurent dans le texte original.

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Baillaud, Benjamin (1848-1934); Fournier, François-Ernest (1842-1934);
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1914-1918
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 11 mars 1914”, 1914-03-11, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6256

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