Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 29 janvier 1919

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 29 JANVIER 1919.

Présidence de M. ANDOYER

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

I – M. le PRÉSIDENT donne lecture :

1°/ de l’avenant au marché de MM. Gauthier-Villars & C^ie qui revient approuvé par le Ministre de l’Instruction Publique,

2°/ d’une lettre du 22 janvier courant du Ministre de l’Instruction Publique invitant MM. Gauthier-Villard [sic] & Cie à envoyer les bordereaux relatifs à la vente des publications en 1919.

3°/ d’une lettre du 25 janvier courant adressant [barré : deux] <une brochure> sur les marées des ports de Rio de Janeiro et San Salvator. Il sera accusé réception de ces ouvrages.

4°/ d’une lettre de Madame Bourgoin demandant un emploi de dame auxiliaire au Bureau des calculs. Il sera répondu qu’il n’existe en ce moment aucune place disponible, mais qu’il est pris note de sa demande.

II – M. le PRÉSIDENT donne lecture de la lettre qui a été proposée pour demander au Ministre de l’Instruction Publique de faire connaître aux Etats, alliés ou neutres, faisant partie de l’Association sismologique internationale, que le matériel de l’Institut de Strasbourg a été inventorié et mis sous séquestre. Le texte de cette lettre est approuvé.

III – M. LALLEMAND donne lecture du projet d’avis qu’il a préparé avec M. RENAUD au sujet de la question de l’avance de l’heure.

M. BIGOURDAN fait valoir diverses considérations sur les variations dans le passé de l’heure civile qui doit être fixée de manière à rendre le plus de service possible à ceux qui s’en servent. Il pense qu’il serait bon de peser avec soin tous les termes de l’avis qu’on va donner ; il propose de distribuer aux membres du Bureau le texte qui vient d’être et d’ajourner la discussion à la prochaine séance.

M. CARPENTIER estime qu’il serait préférable de ne pas rédiger le texte de l’avis dans une forme [barré : aussi précise et] aussi absolue. M. LIPPMANN fait remarquer qu’il ne s’agit pas là d’une question scientifique.

M. le PRÉSIDENT pense qu’une solution très sage serait celle qui consisterait à régler par <des> horaires d’été la plupart des manifestations de l’activité urbaine. M. DESLANDRES rappelle qu’ [barré : avec lui et] <au dire de> M. Renaud, le Ministre de l’Instruction Publique ; M. Painlevé, recevant les membres du Bureau des Longitudes avaient approuvé l’attitude qu’avait prise le Bureau en se plaçant au point des intérêts dont il a la [barré : char-] charge. M. PAINLEVÉ ajoutait que, comme membre d’un gouvernement chargé de la Défense Nationale, il avait <au contraire> le devoir d’envisager avant tout les questions des économies, notamment de celle du charbon.

M. DESLANDRES ajoute qu’à son avis, on devrait continuer à prendre des mesures provisoires qui n’engagent pas l’avenir.

Après discussion, le Bureau adopte les propositions de M. Bigourdan et ajourne la discussion à la prochaine séance ; On y convoquera spécialement les membres du Bureau à chacun desquels serait envoyée une copie du projet d’avis préparé par MM. Lallemand & Renaud.

IV – L’ordre du jour appelle la discussion de la détermination des différences de longitudes par T.S.F. de Paris, San Francisco, Shanghai. M. BAILLAUD fait savoir qu’il a reçu par l’intermédiaire de M. Durand, attaché scientifique à l’embassade [ambassade] des Etats-Unis, une réponse de M. le Dr Hale qui va s’occuper de la question, mais qui demande des indications complémentaires. Ces indications vont lui être données par M. Durand que M. Baillaud doit voir aussitôt après la séance.

M. BAILLAUD dépose sur le Bureau le dossier complet comprenant [barré : tout ce] <tous les documents> qu’il possède sur la question. Il ajoute qu’il [barré : fait] <faut> demander des crédits, mais qu’il convient de ne parler publiquement <de> l’opération qu’après avoir reçu des réponses aux communications faites à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.

M. le PRÉSIDENT est d’avis qu’il faut préparer d’abord un rapport au Ministre donnant l’exposé de la question et demandant le crédit nécessaire.

M. LALLEMAND pense qu’il sera utile d’exposer dans le rapport les raisons scientifiques qu’on peut faire valoir pour motiver la dépense.

Après échange de vues, le Bureau décide :

1°/ de prier M. Baillaud de demander à M. Le Colonel Ferrié la préparation du rapport à adresser au Ministre tel que l’a défini M. le Président,

2°/ de se réunir en un certain nombre de séances exceptionnelles pour l’étude de la question. La première de ces séances est fixée lundi prochain 3 février à 16h45. On pourrait sans doute déjà/y entendre la lecture du rapport de M. le Colonel Ferrié, puis [barré : y] désigner les personnes dont on demanderait le concours pour l’étude des questions spéciales qu’on devra traiter à ce sujet.

V – M. DESLANDRES demande que l’examen de la réforme du calendrier soit mise à l’ordre du jour de la prochaine séance. Cette proposition est acceptée.

La séance est levée à 16^h40

Le Secrétaire,

J. Renaud