Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Rapport présenté à la Commission de l'Enseignement et des Beaux-Arts de la Chambre des Députés par M. H. Andoyer président du Bureau des Longitudes (septembre 1920)

Titre Rapport présenté à la Commission de l'Enseignement et des Beaux-Arts de la Chambre des Députés par M. H. Andoyer président du Bureau des Longitudes (septembre 1920)
Créateur Andoyer, Henri (1862-1929)
Contexte Volume 1919-1923
Date 1920-09-22
Identifiant O1919_1923_112
Relation O1919_1923_111
Format 20,8 x 31 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié; Text; Rapport;
Description

RAPPORT PRÉSENTÉ à la COMMISSION de l’ENSEIGNEMENT et des BEAUX-ARTS de la CHAMBRE des DÉPUTÉS

par M. H. ANDOYER

PRÉSIDENT du BUREAU des LONGITUDES.

(Septembre 1920)

RAPPORT

présenté à la Commission de l’Enseignement et des Beaux-Arts de la Chambre des Députés

par M. H. ANDOYER, Président du BUREAU des LONGITUDES.

(Septembre 1920).

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La Commission de l’Enseignement et des Beaux-Arts de la Chambre des Députés, poursuivant son enquête sur la réorganisation des établissements scientifiques en France, m’a fait l’honneur de me demander un rapport sur le BUREAU des LONGITUDES et ses besoins actuels. Pour répondre à ce désir, je vais essayer tout d’abord de faire comprend quel est le rôle spécial du Bureau des Longitudes parmi nos grands établissements scientifiques. Un court aperçu historique suffira, je crois, pour cet objet.

Le BUREAU des LONGITUDES a été créé par la loi du 7 Messidor, an III (25 Juin 1795), à la suite d’un rapport présenté à la Convention Nationale dans sa séance du même jour par le représentant du peuple Grégoire, au nom des Comités de Marine, des Finances et d’Instruction publique. Ce rapport est extrêmement curieux, et mériterait d’être cité tout entier. Notons seulement ici que Grégoire y prouve “l’indispensable nécessité de l’établissement d’un Bureau des Longitudes pour faire fleurir la Marine française”, et rappelle l’exemple des Anglais qui, “bien convaincus que sans Astronomie on n’avait ni commerce, ni marine, ont fait des dépenses incroyables pour pousser cette science vers le point de perfection.”

Le nom même de “Bureau des Longitudes”, est la simple traduction du nom anglais de l’établissement analogue “Board of Longitude”, chargé de publier le “Nautical Almanach” pour l’usage des marins et de rechercher les meilleures méthodes pour résoudre le problème fondamental de la détermination des longitudes, soit sur mer, soit à terre. Comme le remarque d’ailleurs Grégoire, l’idée d’un tel recueil, publié plusieurs à l’avance (tandis que la Connaissance des Temps, d’origine bien plus ancienne, n’était imprimée, sous les auspices de l’Académies des Sciences, que pour l’année courante) avait été déjà présentée par le Français LA CAILLE, en 1755, avant d’être adoptée par les Anglais en 1767 (1) [en note de bas de page : (1). – Le “Board of Longitude”, dont le but était presque exclusivement le perfectionnement des éphémérides nautiques et des méthodes de navigation, a perdu son nom en 1828, je crois, pour devenir le “Nautical Almanac Office” sous la direction des “Lords Commissioners of the Admiralty. Mais, si mes renseignements sont exacts, on songe très sérieusement en Angleterre à le rétablir sur le modèle du Bureau des Longitudes français.].

Mais le Bureau des Longitudes français, tel qu’il est créé par la Convention, est une véritable Académie des Sciences astronomiques, chargé d’éclairer les diverses parties de ces sciences et de leurs applications. Il a dans son attribution l’Observatoire de Paris et celui de la ci-devant Ecole militaire ; il indiquera les Observatoires à conserver ou à établir au service de la République ; il correspondra avec les autres Observatoires, tant de la République que des pays étrangers ; il est chargé de la rédaction de la Connaissance des Temps, qui sera imprimée aux frais de la République, de manière que l’on puisse toujours l’avoir plusieurs années à l’avance, et qu’elle devienne ainsi le manuel du marin ; il perfectionnera les tables astronomiques et les méthodes des longitudes, les cartes magnétiques et surtout les cartes hydrographiques ; il s’occupera de la publication des observations astronomiques et météorologiques ; il vérifiera tous les instruments nautique destinés à la marine ; il présentera chaque année au Corps législatif un Annuaire propre à régler ceux de toute la République ; un des membres du Bureau fera chaque année un cours d’Astronomie.

Le BUREAU des LONGITUDES est composé, à l’origine, de la façon suivante :

Géomètres : Lagrange, Laplace ;

Astronomes : Lalande, Cassini, Méchain, Delambre ;

Anciens navigateurs : Borda, Bougainville ;

Géographe : Buache ;

Artiste : Caroché.

Est-il besoin de souligner l’autorité qui s’attache à ces noms ? La Convention ne pouvait faire un choix plus éclairé.

Dans un discours prononcé à l’Académie des Sciences, dans sa séance du 23 Décembre 1872, et que j’aurai l’occasion de citer plusieurs fois, l’illustre savant Faye s’exprimait de la façon suivante à propos de la création du Bureau des Longitudes : “Relier ainsi dans une institution bien définie des théoriciens comme Laplace, des astronomes comme Delambre, à des hommes d’application et de pratique, tel a été le but de la Convention. Cette manière de rendre la science mathématique productrice d’utilité publique sans la ravaler et d’honorer les applications et les arts qui en dépendent sans les faire dévier, en unissant dans un même corps leurs représentants les plus célèbres, est une idée toute française.”

Poursuivant un rapide historique, Faye ajoutait encore : “Jusque sous le premier Empire, cette idée fut largement comprise, même à l’étranger. Il faut voir avec quelle émotion Olbers, dans sa correspondance allemande avec Bessel, raconte les séances du Bureau des Longitudes où il lui a été donné d’assister, à l’époque où son pays (Brême) était incorporé à la France.

“Au début de la Restauration, alors que la pays avait à payer des indemnités de guerre et à solder une armée d’occupation, le Bureau fut conservé. En voici la composition : géomètres : Laplace, Legendre et Prony ; astronomes : Delambre, Bouvard, Lefrançais-Lalande, Burchardt [Burckhardt] ; navigateurs : Rossel, de Rosily-Mesros ; artistes : Lenoir, Bréguet, Lerebours ; adjoints : Biot, Arago, Poisson, Mathieu ; astronomie orientale : Sédillot.

“Le gouvernement de Juillet était non moins favorable au Sciences ; le Bureau continue de rendre des services à l’Astronomie, à la Navigation et aux Arts. Ses membres étaient alors : géomètres : Poisson et Prony ; astronomes : Bouvard, Arago et Biot ; navigateurs : de Freycinet et Amiral Roussin ; hydrographe : Beautemps-Beaupré ; artiste : Lerebours ; adjoint : Mathieu, Damoiseau, Savary et Largeteau.

“….. Nous venons de lire une page de l’histoire du Bureau en passant en revue la liste de ses membres à des époques caractéristiques. Ces listes montrent l’esprit qui a constamment présidé à ses choix. Elles comprennent, à toutes les époques, des noms illustres parmi les géomètres, les astronomes, les navigateurs, les géographes et les artistes.”

Les règlements prescrivaient au Bureau des Longitudes de désigner annuellement un Directeur des Observations, par l’Observatoire de Paris : mais en fait, le savant qu’on avait une fois nommé devenait directeur permanent, sans qu’on songeât à la fin de l’année, soit à contester, soit à renouveler ses pouvoirs. C’est ainsi que, pendant vingt ans, l’illustre Arago, succédant à Bouvard, était bien réellement directeur permanent de l’Observatoire, auquel il communiquait l’éclat de ses découvertes et de son nom.

A la mort d’Arago, en 1853, une commission, présidée par le maréchal Vaillant, et composée de Biot, Amiral Baudin, Dumas, Le Verrier et Binet fut chargée d’examiner les améliorations qui pourraient être apportées dans l’organisation scientifique et administrative de l’Observatoire de Paris. Le 20 Janvier 1854, le Maréchal Vaillant adressait à l’Empereur, par l’intermédiaire du Ministre de l’Instruction Publique, un rapport du plus haut intérêt, résumant les conclusions de la Commission, et auquel j’ai déjà fait quelques emprunts.

La Commission proposait de rendre l’Observatoire de Paris autonome, en mettant à sa tête un directeur permanent et responsable ; elle voulait par cette mesure “régulariser un état de choses que la force de la situation avait produit, malgré la lettre des règlements.” Mais, bien loin de réduire ainsi les attributions du Bureau des Longitudes, elle cherchait à les étendre et à les développer en leur assignant nettement le caractère que le temps avait consacré.

“Laissant à l’Observatoire la mission de perfectionner l’astronomie d’observation, l’astronomie pratique, le Bureau des Longitudes a été pendant longtemps, sous l’inspiration de Laplace et de Lagrange, le sanctuaire de l’astronomie théorique, de l’astronomie de calcul. C’est là son vrai rôle.

“Ses séances étaient pour les sciences mathématiques ce que celles de la célèbre Société d’Arcueil étaient pour les Sciences physiques : un foyer d’où se répandait la lumière sur les sujets les plus élevés que l’esprit humain puisse aborder.”

Le projet de la Commission énonce avec soin les fonctions nouvelles du Bureau des Longitudes, véritable Académie des sciences astronomiques, comme je l’ai déjà dit :

“Le Bureau des Longitudes rédige et publie la Connaissance des Temps, à l’usage des astronomes et des navigateurs. Il en assure la publication trois ans au moins à l’avance.

“Il rédige et publie un Annuaire.

“Il est appelé à porter et à provoquer des idées de progrès dans toutes les parties de la Science astronomique et de l’art d’observer, ce qui comprend :

“1°) Les améliorations à introduire dans la construction des instruments astronomiques et dans les méthodes d’observation, soit à terre, soit à la mer ;

“2°) La rédaction des instructions concernant les études sur l’astronomie physique, sur les marées et sur le magnétisme terrestre ;

“3°) L’indication des missions extraordinaires ayant pour but d’étendre les connaissances actuelles sur la configuration ou la physique du globe ;

“4°) L’avancement des théories de la mécanique Céleste et de leur applications ; le perfectionnement des tables du Soleil, de la Lune et des planètes.

…………………………

“Sur la demande du Gouvernement, le Bureau des Longitudes donne son avis :

“1°) Sur les questions concernant l’organisation et le service des observatoires existants, ainsi que sur la fondation de nouveaux observatoires ;

2°) Sur les missions scientifiques confiées aux navigateurs chargés d’expéditions lointaines.”

La Commission fixe encore, d’une façon plus précise que ne l’avait fait le décret du 25 Juin 1795, la composition du Bureau en y faisant entrer des représentants de tous les services qui intéressent les études astronomiques, géodésiques et géographiques.

Un décret impérial du 30 Janvier 1854 consacrait les propositions de la Commission ; un nouveau décret du 26 Mars 1862 modifiait très légèrement sa composition.

Dans son discours déjà cité de 1872, Faye dit :

“… Ses membres étaient naguère : pour l’Académie : Lionville [Liouville], Le Verrier, Delaunay ; pour l’Astronomie : Mathieu, Laugier, Villarceau, Faye et Puiseux ; pour la Marine : Amiral Paris, de la Roche-Poncié ; pour la Guerre : le maréchal Vaillant ; artistes : Bréguet, Lerebours.”

Un nouveau décret, du 15 Mars 1874, réorganise à nouveau le Bureau des Longitudes, mais sans en changer aucunement son caractère de Conseil de perfectionnement des sciences astronomiques.

Jusqu’alors, la séparation entre le Bureau et l’Observatoire n’était pas complète et il en résultait de graves inconvénients : depuis vingt ans, le Bureau demandait avec insistance qu’un local spécial lui fût affecté ; il réclamait des salles pour ses calculateurs, ses archives et ses livres, des espaces suffisants pour l’essai et la vérification des instruments qu’il avait mission d’examiner.

Le nouveau décret, complété par celui du 30 Juin 1874, donnait satisfaction à ces vœux : le Bureau s’installait dans les bâtiments de l’Institut et voyait encore étendre ses attributions de la façon suivante :

“Le BUREAU des LONGITUDES assure, dans la mesure de ses ressources, aux voyageurs, aux géographes et aux marins qui réclament son concours la préparation scientifique nécessaire pour l’accomplissement de leur mission, ainsi que l’étude et la vérification de leurs instruments.

“Il publie en outre, dans la limite de ses crédits, des Annales renfermant les travaux de ses membres et de ses correspondants, ainsi que les travaux importants qui lui ont été soumis et qui ont reçu son approbation.”

Une innovation considérable était encore introduite dans le régime du Bureau par l’institution de dix correspondants, parmi lesquels trois pouvaient être choisis à l’étranger. “Cette institution, en étendant les relations du Bureau, en assurant à ses délibérations et à ses travaux le concours des hommes les plus autorisés, profitera, sans nul doute, aux applications de la Science astronomique à la navigation, à la géographie et à la géodésie.”

Le Bureau des Longitudes est encore sous le régime institué par le décret de 1874. Toutefois, il faut signaler que le nombre des correspondants a été porté d’abord à vingt (30 Avril 1889), puis à vingt-quatre, dont douze au moins doivent être étrangers (14 Janvier 1913).

De plus, d’après un décret du 14 Mars 1890 :

“Considérant les progrès de la Science en ce qui touche la géodésie, la géographie, l’hydrographie, le nivellement, etc… et les perfectionnements qui en sont la conséquence au point de vue technique ;

“Considérant qu’il est indispensable de rattacher plus étroitement au Bureau des Longitudes les services chargés, dans différents départements ministériels, d’utiliser ces progrès,

“Il est adjoint au Bureau des Longitudes trois membres, nommés en service extraordinaire, à l’effet d’y représenter spécialement le Service géographique de l’Armée, le Service hydrographique de la Marine et le Service du nivellement du Ministère des Travaux Publics”.

Enfin, d’après le décret organique du 15 Février 1907, concernant les observatoires, les membres titulaires du Bureau des Longitudes font partie de droit du Conseil des Observatoires astronomiques relevant du Ministère de l’Instruction publique.

A côté du Bureau des Longitudes, et sous la direction d’un de ses membres chargé spécialement de ce soin, est placé naturellement le Bureau des Calculs : les calculateurs, qui sont tous des fonctionnaires titularisés, sont chargés de la préparation matérielle des publications du Bureau.

La mission spéciale du BUREAU des LONGITUDES parmi les grands établissements scientifiques qui font la gloire de la France ressort avec évidence de ce qui précède : c’est toujours celle que lui a donnée la Convention, confirmée et précisée au cours des années par les gouvernements qui se sont succédé. Mais, comment le Bureau s’est-il acquitté de cette mission ? Pour le faire voir, je n’ai encore qu’à citer le discours de Faye en 1872, en le complétant pour les années qui ont suivi :

“Les géomètres ont dignement tenu la première place ; les travaux des Laplace, des Lagrange, des Poisson, des Poinsot, des Liouville, publiés dans la Connaissance des Temps, prouveraient au besoin combien ces grands hommes avaient pris à cœur leur collaboration.

“Les astronomes ont calculé pour le Bureau les Tables astronomiques.” Est-il nécessaire de rappeler les travaux “herculéens” de Le Verrier sur la théorie des planètes, ceux de Delaunay sur celle de la Lune ?

Pendant longtemps, le monde entier “construisait ses éphémérides nautiques et astronomiques au moyen des Tables du Bureau des Longitudes”, et, si de nouvelles tables ont été construites il y a quelques années, en Amérique, sous la direction de l’éminent astronome Newcomb, leur supériorité n’est pas assez démontrée pour que l’emploi des tables françaises ait été rejetée : elles sont le fruit de cette noble émulation qui est la condition même du progrès de la Science, quand elle est pure de toute basse visée d’accaparement.

“La géodésie française a reçu longtemps du Bureau son impulsion. C’est lui qui a envoyé en Espagne Biot et Arago pour prolonger notre méridienne jusqu’aux Baléares. C’est le Bureau qui a présidé, par ses plus illustres membres, la Commission de la Carte de France…. C’est lui qui a pour ainsi dire créé, de concert avec nos marins, la science tout moderne qu’on nomme Physique du Globe. C’est du Bureau et de son Observatoire que partaient les observations de la température du Sol et l’ébauche des belles études de météorologie géographique de Humboldt ; c’est dans ses séances et dans ses discussions qu’ont été inspirées des recherches de Poisson, d’Arago, dont l’Académie a eu justement le fruit, mais dont nous avons eu les prémices. Il y aurait tout un beau chapître de la Science à écrire rien qu’à tirer de nos procès-verbaux le sommaire des discussions relatives à la Physique du Globe, aux applications projetées ou accomplies de l’optique, du magnétisme, de l’électricité, de la thermométrie, des sondages, etc…

“Mais n’oublions pas nos artistes… Gambey, dont la réputation européenne avait pour base non-seulement une incomparable habileté, mais aussi une connaissance approfondie du but et des méthodes qu’il fallait traduire en instruments de précision. Cette connaissance, il la puisait dans ses relations avec le Bureau, dont il suivait assidûment les séances…

“Plus tard, Brunner et Gautier.

“C’est au Bureau qu’est due la première expédition de Janssen par l’application de l’analyse spectrale à l’étude du Soleil, et il ne s’est désintéressé d’aucune autre du même savant.”

En 1876, le BUREAU des LONGITUDES créait, à son propre usage, l’Observatoire astronomique du Parc de Montsouris, dont le but est ainsi expliqué par l’Amiral MOUCHEZ et LOEWY :

“Le BUREAU des LONGITUDES, voulant contribuer, dans les limites de ses forces et de ses attributions à répandre le goût des observations astronomiques et à en faciliter l’étude, a créé dans le Parc de Montsouris un petit Observatoire où seront reçus non-seulement les officiers de Marine et d’état-major, mais aussi toute personne désirant s’initier à la pratique des observations, soit pour se préparer à quelque voyage d’exploration, soit dans le but de se livrer plus exclusivement à l’étude de l’Astronomie.”

Cette véritable école d’astronomie pratique, dirigés longtemps par le Commandant Guyou, n’a pas cessé de fonctionner depuis sa création : par elle ont passé tous nos officiers explorateurs et d’innombrables amateurs ; c’est là que les instruments ont été étudiés et qu’ont été inaugurées les méthodes pratiques pour déterminer avec la plus grande précision les longitudes et les latitudes ; c'est là encore qu’ont été réduites les observations consignées dans les carnets de voyage.

Il serait trop long d’entreprendre l’énumération des nombreuses déterminations de différences de longitudes exécutées sous la direction du bureau, par des membres même du Bureau ; des missions scientifiques si fructueuses organisées par le Bureau à propos du passage de Vénus sur le Soleil, ou bien des éclipses totales de Soleil, dont l’observation bien entendue a toujours quelque chose de nouveau à nous révéler, ou encore des missions chargées d'étudier la distribution du magnétisme terrestre et l’intensité de la pesanteur en de nombreux points du Globe. Que de noms il faudrait rappeler, comme ceux de Janssen et de Bouquet de la Grye, en se bornant aux disparus !

L’Annuaire du Bureau s’est développé considérablement : il est toujours enrichi de Notices scientifiques destinées à mettre ses lecteurs au courant des progrès de l’Astronomie et de la Physique du globe, sans aucun appareil scientifique : celles de Tisserand, entre bien d’autres, sont restées célèbres, comme autrefois celles d’Arago.

La Connaissance des Temps, sous la direction de Loewy et de Radau, a pris une ampleur nouvelle : les astronomes, les marins et les explorateurs y trouvent tout ce qui est nécessaire pour la préparation et la réduction rapide de leurs observations. Depuis 1887, un Extrait de la Connaissance des Temps est spécialement rédigé et publié, sous le nom d’Ephémérides nautiques, à l’usage des marins, dont les besoins sont un peu différents de ceux des astronomes.

Les principales Nations ont leurs éphémérides propres, telles que le Nautical Almanac en Angleterre. Faye dit encore à ce propos : “Si quelques personnes ont proposé de supprimer toutes ces entreprises nationales et de charger une agence universelle de publier chaque année, pour tous les pays à la fois, une seule et même éphéméride, c’est là une tendance utopique que le Bureau n’a jamais dû prendre en considération, car la publication régulière d’éphémérides nautiques, dans tout pays qui possède une marine, est une condition d’indépendance nationale. Il faut en ajourner la réalisation à l’époque où le genre humain aura enfin fondé la paix universelle.”

Il serait superflu de commenter aujourd’hui, après la grande guerre, ces paroles si chargées de vérité. Mais ce qui est possible et légitime, c’est de chercher à établir entre les différents instituts ou bureaux chargés de préparer les éphémérides astronomiques une entente plus intime et une mise en commun, au moins partielle, des efforts de façon à assurer une plus grande production de travail utile, sans cependant augmenter la tâche. Il n’est plus possible de publier en un seul volume toutes les données nécessaires à l’Astronomie actuelle dont les besoins vont sans cesse croissant ; mais certains renseignements d’ordre secondaire peuvent se trouver dans le Nautical Almanac seul, par exemple, d’autres dans la Connaissance des Temps, chacun de ces recueils contenant en outre toutes les éphémérides fondamentales adaptées aux besoins et aux habitudes des nations qui les publient.

C’est sous l’empire de ces préoccupations que le Bureau des Longitudes a réuni à Paris la Conférence internationale des étoiles fondamentales en 1896, et le Congrès International des éphémérides astronomiques, en 1911. Le 23 Octobre 1911, M. Steeg Ministre de l’Instruction publique, définissait ainsi le but de ce Congrès : “Vous voulez rechercher comment vous pourriez collaborer et vous divisez la tâche de façon que toutes les nations n’aient pas à faire stérilement, chacune de son côté, toute la besogne. Mais pour réussir dans une telle œuvre, il vous fait poursuivre l’établissement de mesure et de repères identiques en tous les pays. Demain le monde civilisé aura peut-être le même méridien et la même mesure des longueurs et des masses. Mais, il faut le reconnaître, les intelligences ne peuvent s’unir dans une féconde collaboration que si les cœurs veulent l’entente et l’utilité communes.”

A la suite du Congrès de 1911, le méridien de Greenwich était adopté comme méridien fondamental par toutes les éphémérides astronomiques et, prenant acte de ce fait, Sir David GILL disait : “Les astronomes anglais acceptent du fond du cœur cette gracieuseté faite à leur pays. Ils veulent en retour, j’en suis sûr, s’efforcer de pousser en Angleterre à l’adoption obligatoire du système métrique… Nous faisons de notre mieux, je vous assure, Monsieur le Ministre, pour répondre à la gracieuseté internationale que votre Bureau des Longitudes nous a faite – mais accordez-nous du temps.”

A ce sujet, il me sera encore permis de rappeler avec Faye que “c’est le Bureau des Longitudes qui a saisi l’Académie des Sciences de la grande question internationale du système métrique”, et j’ajouterai qu’il n’a jamais cessé de s’intéresser à la conservation et à la diffusion des principes de ce système.

Dans les Congrès de l’ancienne Association géodésique internationale, comme dans ceux de la Carte photographique du Ciel, le Bureau des Longitudes a toujours été représenté avec une autorité incontestée par ses membres les plus éminents : Henri Poincaré, G. Darboux, Faye, Cornu, général Bassot, etc, etc…

Plus récemment, c’est sur l’initiative du Bureau des Longitudes, attentif aux progrès réalisés chaque jour dans le domaine de la Télégraphie sans fil et de ses applications, que se réunissait à Paris, le 15 Octobre 1912, la Conférence internationale de l’Heure, pour étudier les moyens de réaliser l’unification pratique de l’heure, et pour préparer un projet d’organisation d’un service international de l’heure permettant de donner satisfaction à tous les besoins. M. Raymond Poincaré, alors Ministre des Affaires étrangères, s’excusant de ne pouvoir assister à la séance d’ouverture, écrivait à M. Bigourdan, président du Bureau : “Le Gouvernement de la République porte le plus vif intérêt au succès des délibérations de la Conférence. Il attache le plus grand prix à la réalisation de toutes les applications d’une invention si précieuse (la télégraphie sans fil), particulièrement chère à la France, et que le monde entier cherche sans cesse à développer et à perfectionner.”

J’emprunte au discours de M. Bigourdan, prononcé le même jour, un rapide historique de la question qui motivait la réunion de la Conférence : “… Depuis quelque temps déjà, le Bureau des Longitudes se préoccupait d’appliquer la méthode radiotélégraphique à la solution de tous les problèmes relatifs à l’heure et aux longitudes. D’intéressantes propositions furent faites par M. le Commandant Guyou, par Bouquet de la Grye ; des discussions qui en furent la conséquence, et où H. Poincaré eut une grande part, résulte le vœu suivant, formulé par le Bureau le 13 Mai 1908 : qu’un service de signaux horaires fût installé le plus tôt possible à la Tour Eiffel, à titre d’essai, dans le but de servir à la détermination des longitudes.

“… L’envoi officiel de signaux horaires commença le 23 Mai 1910. D’abord ils ne furent donnés que la nuit ; mais bientôt, à la suite de demandes nombreuses, on en donna également dans le jour à partir du 21 Novembre 1910 ; c’est ainsi que le service continue encore. La pendule spéciale qui commande le signal partant de la Tour est placée à l’Observatoire, dont le concours a été continuel et capital.

“… Pour les longitudes, on procéda par étapes successives, d’abord avec Montsouris (Janvier 1910), ensuite avec Brest (Novembre 1910) et enfin avec Bizerte (Avril-Mai 1911)… Comme la détermination des longitudes par la T.S.F. est particulièrement avantageuse dans les voyages d’exploration, le Service géographique de l’Armée et celui de la télégraphie militaire donnèrent leur concours pour étudier la question sous ce point de vue. Puis, sur le désir de S. M. le roi des Belges, deux stations, équipées dans les conditions coloniales, furent installées à Paris et à Laeken et déterminèrent avec plein succès la longitude du château royal de cette dernière localité… Pour les longitudes précédentes, on utilisa des signaux spéciaux rythmés et formant une sorte de vernier acoustique, pour appliquer la méthode des coïncidences : ils ont permis de faire la comparaison des pendules aux plus grandes distances et à moins d’un centième de seconde près… Telle est l’œuvre accomplie jusqu’ici par le Bureau des Longitudes ou sous ses auspices.”

La Conférence aboutit à la création du Bureau international de l’Heure, dont le siège est à Paris. Ce Bureau n’a jamais cessé de fonctionné d’une façon parfaite, bien que ses conditions d’existence aient été singulièrement troublées et modifiées par les circonstances : l’honneur en revient à l’Observatoire de Paris et à son éminent Directeur.

J’ai dit plus haut quelles étaient les opérations de longitudes par T.S.F. déjà effectues en 1912. En 1913, venait s’y ajouter, toujours sur l’initiative du Bureau, la différence de longitude Paris-Washington : cette opération, exécutée simultanément, mais séparément par une mission française et une mission américaine, a donné les meilleurs résultats.

Le succès de ces diverses opérations avait incité le Bureau à former, en 1914, le projet de déterminer les positions d’une série de points situés aux sommets d’un polygone fermé et tracé approximativement suivant le parallèle moyen de l’hémisphère Nord. Des observations avaient même été commencées à Paris et à Poulkovo en Juin 1914, mais la guerre est venue les interrompre.

Le moment nous a paru venu de reprendre l’étude de la question, en tenant compte de tous les éléments qui en ont si considérablement modifié l’aspect depuis 1914.

D’un côté, des progrès de la plus grande importance ont été accomplis pendant la guerre dans le domaine de la T.S.F. et, bien que je me sois interdit de prononcer les noms des vivants, il faut bien ici que j’ajoute : sous la direction du Général Ferrié, inspecteur général de la télégraphie militaire ; de puissantes stations ont été mises en service, en utilisant des procédés nouveaux qui augmentent beaucoup la portée des signaux, ceux-ci pouvant être reçus et enregistrés par des moyens également nouveaux et qui donnent une grande sécurité jusqu’à des distances considérables. 

Par ailleurs, les recherches faites pour la solution de nombreuses questions d’ordre militaire, ont fourni des appareils ou des modes opératoires applicables à l’amélioration des instruments astronomiques.

Ces diverses considérations ont permis au Bureau des Longitudes d’établir un nouveau projet sur les bases suivantes :

“Constituer un polygone fermé autour de la Terre et comportant le plus petit nombre possible de sommets. Ce nombre peut être fixé à trois, situés dans l’hémisphère Nord, sur des méridiens écartés de huit heures les uns des autres, car il est ainsi possible de faire des observations astronomiques simultanées en deux sommets, à la condition d’opérer en hiver ou aux environs de cette saison.

“Déterminer d’une part les latitudes des trois points et, d’autre part, les différences de longitude entre les sommets successifs, en effectuant les comparaisons des pendules au moyen de signaux émis par des stations radiotélégraphiques puissantes convenablement choisies.”

Les points qui paraissent avoir la situation la plus favorable pour la réalisation du projet sont : Paris, Shanghaï et la région de San-Francisco. Les comparaisons de pendules seraient faites à Paris et à Shanghaï par les signaux du poste radiotélégraphiques de Lyon ou Bordeaux, à Shanghaï et à San-Francisco par les signaux du poste d’Honolulu, et enfin à San-Francisco et à Paris par les signaux du poste d’Annapolis.

Il serait par ailleurs très important de déterminer également en même temps la position géographique d’un point de la Nouvelle-Zélande, située à l’antipode de la France où l’on perçoit les signaux de T.S.F. français. Cette opération complémentaire permettrait probablement aussi d’apporter une contribution du plus haut intérêt à l’étude de la propagation des ondes hertziennes à la surface de la Terre, et peut-être même celle de l’influence de la rotation de la Terre sur cette propagation.

L’opération d’ensemble ainsi envisagée est aussi simplifiée que possible. Elle fournit la solution d’un problème vraiment fondamental et sa simplicité même permettra de la reprendre de temps en temps : avoir à la surface de la Terre quatre points formant les sommets d’un tétraèdre et connaître avec la plus grande exactitude leurs positions relatives. L’avenir dire avec sûreté si ces positions sont invariables au degré de précision des observations ou si la Terre subit des déformations continues : question de la plus haute importance à laquelle les nombreuses opérations de détail telles qu’on a pu les faire dans le passé n’auraient jamais permis de répondre.

Ainsi posée, la question intéresse au même degré les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Nouvelle-Zélande. Elle présente également de l’intérêt pour les autres nations, dominions ou colonies, qui pourront utiliser les signaux radiotélégraphiques, émis pour les opérations principales, à la détermination de certaines positions importantes situées sur leurs territoires.

Notre projet de “détermination d’un réseau mondial de longitudes” demandera pour sa réalisation du temps et de l’argent : il a été favorablement accueilli par le Gouvernement et le Parlement, et un premier crédit de 12.000 frs. a été voté au Budget extraordinaire de l’Instruction publique pour 1920 ; il est destiné à couvrir les premières dépenses nécessitées par l’étude des instruments.

Je crois avoir le droit de conclure, comme déjà Faye en 1872 :

“On vient de le voir, ce n’est pas seulement du passé que nous avons à nous honorer : cette histoire de bons services rendus au pays et à la science se prolonge jusqu’à nos jours.”

Le BUREAU des LONGITUDES est conscient d’avoir toujours rempli sa haute mission, dans la mesure de ses très modestes ressources, et demande seulement qu’on lui donne les moyens de la remplir encore mieux.

Il n’y a pas lieu de modifier sa composition qui répond admirablement à la définition des corps savants donnée par l’illustre Laplace : “La nature est tellement variée dans ses productions et dans ses phénomènes, il est fi difficile d’en pénétrer les causes que, pour la connaître et la forcer à nous dévoiler ses lois, il faut qu’un grand nombre d’hommes réunissent leurs lumières et leurs efforts. Cette réunion devient surtout nécessaire quand, le progrès des sciences multipliant leurs points de contact et ne permettant plus à un seul homme de les approfondir toutes, elles ne peuvent recevoir que de plusieurs savants les secours mutuels qu’elles se demandent. Alors le physicien a recours au géomètre pour s’élever aux causes générales des phénomènes qu’il observe, et le géomètre interroge à son tour le physicien pour rendre ses recherches utiles en les appliquant à l’expérience et pour se frayer par ces applications mêmes de nouvelles routes dans l’analyse… Le savant isolé peut se livrer sans crainte à l’esprit de système ; il n’entend que de loin la contradiction qu’il éprouve. Mais dans une société savante, le choc des opinions systématiques finit bientôt par les détruire et le désir de se convaincre mutuellement établit nécessairement entre les membres la convention de n’admettre que les résultats de l’observation et du calcul… Les gouvernements sages, convaincus de l’utilité des sociétés savantes et les envisageant comme l’un des principaux fondements de la gloire et de la prospérité des empires, les ont instituées et placées près d’eux, pour s’éclairer de leurs lumières dont souvent ils ont retiré de grands avantages.”

Il n’y a pas lieu non plus de modifier les attributions du BUREAU des LONGITUDES : il faut seulement les lui reconnaître dans toute leur plénitude, telles qu’elles ressortent avec évidence des décrets que j’ai analysés plus haut. Quelle que soit la réforme générale de nos institutions astronomiques que l’on prépare, le BUREAU des LONGITUDES doit rester leur “Conseil de perfectionnement” suivant l’expression du législateur de 1874.

Et si, en particulier, les astronomes se tournent aujourd’hui de plus en plus vers l’Astronomie physique proprement dite, dont les progrès continus et magnifiques commencent à nous assurer une connaissance plus exacte de la Constitution non-seulement du Soleil, des planètes et des comètes, mais même du ciel étoilé jusque dans ses plus lointaines profondeurs, c’est le BUREAU des LONGITUDES qui doit continuer de présider à cette évolution, prédite il y a un siècle par Laplace dans des termes qui sont devenus d’une actualité saisissante : “Tous ces mouvements des étoiles, leurs parallaxes, les variations périodiques de la lumière des étoiles changeantes et les durées de leurs mouvements de rotation, un catalogue des étoiles qui ne font que paraître et leur position au moment de leur éclat passager, enfin les changements successifs de la figure des nébuleuses… : tels seront relativement aux étoiles, les principaux objets de l’Astronomie future. Ses progrès dépendent de ces trois choses : la mesure du temps, celle des angles et la perfection des instruments d’optique ; … car il n’est pas douteux que, si l’on parvient à donner de grandes ouvertures aux lunettes achromatiques, elles feront découvrir dans les cieux des phénomènes jusqu’à présent invisibles, surtout si l’on a soin de les transporter dans l’atmosphère pure et rare des hautes montagnes de l’équateur.”

Mais si l’on veut que l’action du Bureau ne soit pas seulement morale, si on veut lui permettre de développer comme il est nécessaire ses fonctions actives et d’en donner des témoignages substantiels, il sera nécessaire d’augmenter ses ressources.

Il faut lui donner les moyens de continuer la publication des Annales, interrompue par la guerre, et que l’augmentation du prix des impressions lui interdit de reprendre actuellement. A cet effet, le Chapître 64 du Budget de l’Instruction publique (Bureau des Longitudes, matériel) devrait être augmenté de 25.000 frs. au minimum.

Il faut lui accorder les crédits nécessaires pour la préparation et l’exécution des missions scientifiques, quand leur urgence se manifeste. Actuellement, comme je l’ai dit plus haut, les dépenses relatives à la détermination d’un “réseau mondial de longitudes” sont amorcées, et les crédits nécessaires à l’exécution du projet seront inscrits aux exercices des années 1921 et 1922.

Le Bureau aura encore besoin à très bref délai, et exceptionnellement, d’une somme de 45.000 frs. environ, pour faire exécuter dans ses locaux des aménagements devenus indispensables. Avant 1914, une place était prévue pour lui dans le projet de reconstruction de l’Institut : mais la réalisation de ce projet paraît maintenant lointaine, et cette somme est nécessaire pour des réparations dont l’objet principal est d’écarter le danger d’incendie, en raison du mode de chauffage.

Il faut enfin, et j’insiste tout particulièrement sur ce point, nous donner les moyens de rémunérer à un tarif raisonnable les travaux supplémentaires que nous sommes dans l’obligation absolue de demander à nos calculateurs pour la préparation des éphémérides : quels que soient le zèle et le dévouement de ce personnel d’élite, à qui je suis heureux de rendre ici le plus sincère hommage, c’est provoquer son découragement que de lui demander des heures supplémentaires à 1f,25 ! En conséquence, il conviendrait d’augmenter le Chapître 63 (Bureau des Longitudes indemnités, allocations, divers, secours) d’une somme de 10.000 frs. environ.

Je me borne à cette énumération sommaire de nos besoins, me tenant à l’entière disposition de la Commission pour tout renseignement qu’elle pourrait me faire l’honneur de me demander.

H. ANDOYER.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Muller, Julien
Commentaires Numéroté de 2 à 11.
Collection Volume 1919-1923
Citer ce document “Rapport présenté à la Commission de l'Enseignement et des Beaux-Arts de la Chambre des Députés par M. H. Andoyer président du Bureau des Longitudes (septembre 1920)”, 1920-09-22, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 16 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6641

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