Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Procès-verbal de la séance du 28 février 1866

Titre Procès-verbal de la séance du 28 février 1866
Créateur Yvon Villarceau, Antoine Joseph François (1813-1883)
Contexte Registre 1860-1867 (copies)
Date 1866-02-28
Identifiant C1860_1867_323
Format 26,1 x 38,7 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description Procès-verbal de la Séance du 28 février 1866.
Présidence de M. l'amiral Mathieu.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.
M. Delaunay communique un extrait du discours prononcé par M. Warren-de-la-Rue, président de la Société royale astronomique de Londres, lors de la remise de la médaille d'or à M. Adams. L'honorable président a mis en évidence la source des discordances entre les résultats de M. Hansen et ceux de M. Adams relativement à la variation séculaire du moyen mouvement de la Lune. M. Hansen, à l'exemple de M. Plana, a traité comme constante la vitesse aréolaire moyenne de la Lune et est ainsi parvenu au même résultat que M. Plana. Or, ce dernier a reconnu plus tard qu'il aurait dû traiter cette quantité comme variable, ce qui l'aurait conduit exactement au résultat de M. Adams confirmé par M. Delaunay. Toute cette partie de la théorie de la Lune sur laquelle on avait inutilement disputé dans ces dernières années à cause de la divergence des résultats obtenus par des savants cependant compétents est aujourd'hui heureusement éclaircie. Il reste, ajoute M. Delaunay, à accorder la valeur théorique de la variation du moyen mouvement de la lune avec celle qu'indiqueraient les anciennes éclipses. Or, la cause qu'il a récemment fait connaître d'une diminution réelle dans la vitesse de rotation de la terre produite par l'action de la lune sur les marées, suffit amplement à rétablir l'accord.
On s'entretient du projet de détermination des Longitudes de quelques points fondamentaux.
M. Laugier propose de regarder comme inapplicables aux méridiens fondamentaux les milliers de déterminations déjà obtenues qui ne reposent pas sur des observations publiées que l'on puisse discuter. Il insiste pour que le travail soit confié à des personnes que l'on puisse exercer suffisamment avant le départ et sur la nécessité de produire les cahiers d'observation sur lesquels on inscrit directement les nombres fournis par les instruments. Il recommande particulièrement l'emploi du cercle méridien portatif pour l'observation des passages de la Lune et des étoiles de culmination lunaire. M. Yvon Villarceau partage l'avis de M. Laugier et il croit pouvoir recommander de joindre aux observations de passage de la Lune celles des hauteurs de la Lune et d'étoiles peu distantes prises dans le voisinage du premier vertical. Il a déjà eu l'occasion de signaler au Bureau les avantages de cette méthode à propos d'observations faites en Algérie par M. Henri Duveyrier. Les observations pourraient être faites avec le cercle méridien disposé à la manière d'un théodolite. Suivant lui, elles ne seraient point inférieures, comme précision, aux observations méridiennes [en marge : et si leur réduction exige d'assez longs calculs, elles offrent l'avantage de suppléer aux observations méridiennes. Y.V] que la présence de nuages ou le voisinage du soleil aurait rendues impossibles. Dans le cas contraire, elles permettraient d'obtenir chaque jour trois déterminations au lieu d'une seule.
M. Faye dit que cette méthode a été souvent mise en usage par les astronomes russes et qu'elle a fourni de très bons résultats ; mais il ignorait jusqu'à quel point on pouvait la mettre en parallèle avec la méthode des culminations lunaires.
On s'entretient d'un projet d'exploration du pôle nord, sur lequel M. Charles Martins a écrit un article dans la Revue des deux Mondes. M. Faye rappelle la théorie de M. Plana, de laquelle résulterait que le pôle même n'est pas le point le plus froid de la surface du globe et qu'en outre la mer polaire pourrait fort bien être libre.
M. l'amiral Mathieu dit qu'à de hautes latitudes, on rencontre souvent des brumes qui accuseraient la présence de grands espaces où l'eau aurait une température plus élevée que celle qu'on rencontre habituellement dans les mers polaires.
Le Secrétaire
Yvon Villarceau
Type de document Procès-verbal
Président de la séance Mathieu, Pierre Louis Aimé (1790-1870)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Registre 1860-1867 (copies)
Citer ce document “Procès-verbal de la séance du 28 février 1866”, 1866-02-28, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 24 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/10478

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