Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 29 octobre 1913

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 29 octobre 1913
Créateur Hatt, Philippe (1840-1915)
Contexte Volume 1910-1913
Date 1913-10-29
Contributeur Hatt, Philippe (1840-1915); Baillaud, Benjamin (1848-1934);
Identifiant O1910_1913_213
Format 17,8 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 29 Octobre 1913.

Présidence de M. Baillaud

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président signale

1° Une lettre du Ministère de l’Instruction Publique relative aux propositions de décorations pour le 1er Janvier. On maintiendra les noms qui ont déjà été inscrits sur la liste.

2° Une deuxième lettre du ministère relative aux dépenses du Bureau, signalant des virements contraires aux propositions budgétaires. Renvoyée à M. Tessier qui répondra en justifiant les dépenses.

3° Une lettre provenant de l’école commerciale de la rue Trudaine et par laquelle M. Roche demande à faire des travaux de calculs. On répondra que le Bureau n’a pas de place disponible actuellement pour un calculateur auxiliaire.

M. Darboux informe le Bureau qu’il recevra demain la visite du Ministre de Cuba et demande s’il y a intérêt à ce que Cuba adhère à l’Association technique de l’Heure. M. Bigourdan se demande, à ce sujet, si le protectorat Américain laisse à l’État de Cuba la liberté diplomatique nécessaire pour conclure des conventions de quelque nature qu’elles soient. M. Darboux pense que la Tunisie ayant adhéré à l’Association, il n’y a pas de raison pour qu’il n’en soit pas de même de Cuba dont le protectorat est moins étroit que celui de la Tunisie.

Le Président appelle l’attention du Bureau sur l’état des impressions de l’Annuaire. Nous approchons du 1er Décembre date à laquelle l’Annuaire devrait paraître et il manque encore la copie de la moitié des tables des constantes physiques. Le Gal Bassot craint que l’Annuaire ne puisse paraître qu’après le 1er Janvier. M. Darboux fait observer que M. [barré : Ravaut] <Raveau> qui a bien voulu accepter de faire la révision de ces tables est surchargé de besogne d’autre part ayant à s’occuper de la rédaction des tables des C.R. de l’Académie des Sciences. Il est plein de bonne volonté mais il faut reconnaître que sa tâche est lourde. M. Darboux pourra peut-être l’alléger un peu, momentanément, du côté de l’Académie afin de permettre à M. [barré : Ravaut] <Raveau> de terminer en temps utile ce qu’il a entrepris pour le Bureau.

M. Lippmann remarque que la besogne de cette année est beaucoup plus considérable que celle qui incombera aux années suivantes, car on a adopté un nouveau plan exigeant un remaniement complet des tables des Constantes physiques. Il y aurait, pense-t-il, lieu de tenir compte de ces circonstances exceptionnelles et de montrer quelque indulgence vis-à-vis de M. [barré : Ravaut] <Raveau>.

M. Darboux pense d’autre part que le retard s’il se produit, ne dépasserait guère quinze jours.

-

M. Bigourdan signale une question de premier ordre relative au transport éventuel de l’Observatoire de Paris. Il a remarqué sur le plan dressé par le Préfet de la Seine pour le Paris futur, - plan publié par tous les journaux -, la réserve d’un parc de 1200 hectares à Chevilly. Il pense que le plateau qui s’étend au Nord de ce village serait admirablement placé pour recevoir un observatoire de premier ordre et fait des vœux pour que le Bureau intervienne auprès de la Préfecture de la Seine afin que la question du transport futur de l’Observatoire soit dès à présent prise en considération.

M. Darboux craint que l’on ne se berce d’illusions en escomptant la gratuité du terrain dans ces environs de Paris si peuplés et où aucune parcelle du sol n’est inoccupée. Les sœurs qui étaient rue St Jacques ont un établissement considérable à Chevilly. Il y a aux environs un grand nombre de roseraies appartenant aux horticulteurs parisiens.

Le Gal Bassot croit que le terrain serait hors de prix dans la région.

M. Darboux signale encore l’envahissement progressif de la région par les habitants d’Arcueil et sans doute dans un avenir prochain, l’installation d’usines d’automobiles ; la route de Versailles à Choisy le Roi est déjà utilisée pour l’essai des machines. Il pense en résumé qu’il ne faut pas compter sur la facilité de réaliser un observatoire aussi près de Paris.

Le Président fait observer qu’on n’est pas, dans la région, sorti des brumes de Paris ; il est à supposer que dans 15 ans, avec les progrès de la population, on y verra aussi peu qu’à l’Observatoire actuel. M. Deslandres conseillerait d’aller en Beauce chercher un emplacement favorable.

M. Andoyer demande s’il y a lieu de modifier, pour l’Annuaire de 1914 la rédaction concernant les signaux de T.S.F. Le Bureau, étant donné que la situation provisoire actuelle sera prolongée jusqu’au 31Xbre 1914, estime qu’il n’y a aucun changement à apporter à la rédaction.

-

Le Président entretient le Bureau des opérations de la longitude de Washington. Les propositions de Paris sont inapplicables à Washington et inversement celles de Washington sont inapplicables à Paris. Force sera donc d’opérer par des méthodes différentes aux deux stations, mais l’inconvénient est atténué avec le croisement des observateurs. D’autre part on a constaté hier la difficulté d’entendre de la tour Eiffel le battement de la pendule de l’Observatoire de Paris. Malgré cela trois observateurs ont constaté la même seconde pour la coïncidence

[en haut de la page : Suite du procès verbal du 29 Octobre]

Le Président signale encore une difficulté dans les communications avec Washington provenant d’une compagnie privée qui opère en même temps que les astronomes. Il est difficile de demander à la Compagnie Marconi d’arrêter ses communications.

Séance levée à 4h½.

Comité secret.

Dans une [barré : séance] <réunion> privée entre membres titulaires, le Bureau examinant la question des limites d’âge des calculateurs a décidé que 65 ans serait la limite extrême admise pour leurs services actifs, et qu’à partir de 60 ans leur mise à la retraite pourrait être proposée au Ministre.

31 Octobre 1913

Le secrétaire

Ph Hatt

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Baillaud, Benjamin (1848-1934)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1910-1913
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 29 octobre 1913”, 1913-10-29, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 20 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6235

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