Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 24 décembre 1913

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 24 décembre 1913
Créateur Jobin, Amédée (1861-1945)
Contexte Volume 1910-1913
Date 1913-12-24
Contributeur Jobin, Amédée (1861-1945); Baillaud, Benjamin (1848-1934);
Identifiant O1910_1913_221
Format 19 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 24 Décembre 1913.

Présidence de M. Baillaud

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

La lecture du procès-verbal de la dernière séance donne lieu à quelques observations de la part de Mrs Andoyer, Renaud et le Gal Bourgeois, relativement aux tables « Positions géographiques et Populations » de l’Annuaire.

Pour les états balkaniques notamment, M. Andoyer propose, d’écrire personnellement au Ministre compétent dans chaque état pour obtenir directement les renseignements nécessaires, tout en employant concurremment la voie diplomatique ordinaire.

M. Renaud rend compte qu’à la suite de l’envoi des brochures interpagées, la Commission a reçu des réponses des îles Britanniques et Colonies anglaises, Hollande, Denemark [Danemark], Suède, Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie etc…

La Commission attend les réponses de la Belgique, Norvège, Russie, Suisse, Centre-Amérique etc…

M. le Général Bourgeois signale les opérations des missions géographiques fonctionnant en ce moment même en Bolivie, Pérou, Uruguay, Brésil (Sao-Paulo) missions composées d’anciens officiers du Service Géographique : Colonel Balagny, Cdt Gros, Capitaines Maille et Vincent, avec lesquels il est resté en relations et auxquels il écrira personnellement pour leur demander les renseignements nécessaires aux tables.

Au sujet des états balkaniques et notamment au sujet de l’Albanie, les missions Albanie nord (dont faisait partie le Capitaine Perrier), et Albanie Sud, ont mis en évidence des divergences notables entre la carte autrichienne au 1/200 000 et les résultats obtenus. Les travaux Albanie Sud ont été conduits par un Capitaine de l’Ordonnance Survey et on [barré : conduit à] <donné> d’excellents résultats.

Les renseignements sur l’intérieur du pays seront encore rares pendant quelques années en raison de l’état politique de ce pays.

M. le Président conclut en disant que pour la préparation de l’Annuaire, le Bureau donnera ce qu’il a déjà ; que pour le reste, il convient de faire aboutir d’abord les relations personnelles et aussi par les correspondants du Bureau ; quand cela sera possible, et, à défaut de ces moyens rapides, s’adresser aux ambassades.

Après ces remarques, le procès-verbal de la dernière séance est adopté.

M. le Président rend compte que le crédit total relatif aux frais de la mission Paris-Washington a été voté avant-hier à la Chambre [barré : des] et qu’il est possible qu’il soit adopté aujourd’hui même par le Sénat. Toutefois même dans ce cas, le Ministre de l’Instruction Publique ne pourra payer tout de suite les avances et indemnités nécessitées par le prochain départ de M. Auverny. M. Renaud informe le Bureau que la Marine pourra faire les avances nécessaires sur ses fonds de mission, moyennant l’engagement de remboursement de l’Instruction Publique.

M. le Président rend compte que dans une réunion des observateurs de la Mission Paris-Washington, réunion à laquelle assistaient M. le Cdt [barré : Hogh] <Hough>, M. Renan et le Cdt Ferrié, il a été décidé, sauf avis contraire d’Amérique, qu’il y aurait échange d’observateurs mais qu’on ne ferait pas l’échange des instruments.

Les instruments seront comparés entre eux à leur rentrée à Washington et à Paris.

Le départ de Mrs Viennet et Auverny est fixé au 3 Janvier. Les observations continueront dans l’état actuel jusqu’au 1er Janvier.

Parmi les observateurs Américains Mrs Hill et Kaufmann seuls partiront à Washington – les 2 autres resteront à Paris et continueront sans désemparer leurs opérations spéciales en vue de la détermination de la vitesse des ondes. Au point de vue général, la mission a eu environ 15 soirées où l’on a entendu les signaux : les résultats jusqu’à présent semblent satisfaisants.

M. le Président donne lecture – 1° d’une lettre du [barré : le Costa-Geodesic] <Coast Survey> de Washington demandant les Annales du Bureau pour 1912. Le Bureau décide, sur une remarque de M. le Cdt Ferrié de lui envoyer le Tirage à Part. Conférence de l’Heure, datée de 1912.

<2° - d’une lettre de l’Instruction Publique relative aux travaux supplémentaires des calculateurs.>

3° d’une lettre de Ghisa [Gizeh] (Egypte), Département des Finances, remerciant pour l’envoi du Tome IX des Annales, demandant la collection complète par International Exchange et offrant par contre ses publications météorologiques.

Le Bureau accepte.

4° Une lettre de l’Instruction Publique relative au secours de 150 frs accordé à Madame Capdevielle.

5° Une lettre de M. [barré : Edwin] Edwin Langford relative aux diagrammes chronométriques en usage dans la marine anglaise. Communiqué à M. Renaud.

6° La lettre du Président du Bureau relative à la reconstruction du Palais de l’Institut et de locaux à y ménager pour l’instalation [installation] du Bureau et de ses services.

Le Bureau décide d’en discuter les termes à la prochaine séance.

7° De divers papiers administratifs.

M. Bigourdan rend compte qu’il a reçu la la [sic] visite annoncée d’un secrétaire du Sénat au sujet des renseignements sur le Bureau des Longitudes.

M. le Général Bourgeois rend compte au Bureau des Travaux de la Conférence de la Carte de la Terre au 1/1.000.000. Sur l’initiative de M. Penck une conférence représentant 17 états, s’était réunie à Londres en 1909. On y arrêta les principes du travail et certaines règles de détail. Soutenu par le Ministre de l’Instruction Publique et le Bureau des Longitudes, le Service Géographique prépara le travail pour la France et obtint pour ses travaux une subvention de 140 000 frs à répartir sur 10 années. Au Congrès de Rome, printemps 1913, on s’aperçut que les travaux entrepris par les divers états manquaient de bases communes et qu’une nouvelle réunion était nécessaire pour arrêter minutieusement tous les détails de l’entreprise commune de manière à en faire un tout homogène. Cette réunion définitive vient d’avoir lieu à Paris – 31 états étaient représentés :

tous les états d’Europe sauf la Turquie et la Grèce.

l’Asie au grand complet – sauf la Turquie.

l’Amérique de même – sauf Costa-Rica et Honduras.

En résumé il ne manque que 4 ou 5 états.

2 Commissions principales se partagèrent le travail

1° Lignes conventionnelles.

2° Représentation du Terrain et des Mers.

A Londres on avait jeté les bases d’une représentation hypsométrique. Elle ne donnait pas satisfaction dans les terrains [barré : moyennant] moyennement accidentés. On adopta pour les terrains de peu de relief une certaine latitude d’estompage sous les teintes hypsométriques.

Pour la représentation des mers, on s’inspira des cartes du Prince de Monaco.

La Répartition des feuilles ne présentait aucune difficulté en Europe.

Pour l’Afrique l’Etat le plus intéressé en surface sur chaque feuille centralise les minutes, minutes faites d’autre part par chacun des co-propriétaires de la feuille. Partout ailleurs les répartitions se feront à l’amiable, notamment pour l’Afrique Portugaise.

Pour la Chine, certaines difficultés se présentèrent : chaque puissance européenne désirant faire les opérations dans sa zone d’influence politique ou économique. Mais en fin de compte, le Gouvernement chinois déclara vouloir faire les opérations lui-même avec ses moyens.

Pour l’Amérique du Sud, un certain nombre de pays Pérou, Chili, Argentine, certains états du Brésil ont des services géographiques, généralement dirigés par des officiers français et feront le travail eux-mêmes. Les autres ont offert toutes facilités et encouragements aux explorateurs et géographes pour opérer dans leur pays.

La Norvège a demandé à s’occuper du Pôle Nord.

Le Gouvernement britannique a proposé la création d’un Bureau Central de la Carte, à Southhampton [Southampton], qui fonctionnera sous la surveillance du Service Géographique Anglais et donnera « le bon à tirer » pour les feuilles qui lui seront adressées par les divers états contractants.

Une cotisation de 150 frs par an et par Etat adhérant a été prévue pour le fonctionnement de ce Bureau Central.

Une prochaine Conférence à Berlin en 1914 discutera la création d’une Association Internationale Cartographique, dont le Bureau sera vraisemblablement en Angleterre.

M. le Général Bourgeois montre comment les intérêts de la France seront assurés dans cette organisation.

Notre collègue M. Lallemand a fait adopter pour la représentation du terrain le système polyconique.

La Carte de France aura 4 feuilles de 65/48 cm. Il y aura [barré : et] 63 feuilles pour la France et ses colonies.

La Terre entière aura 340 feuilles environ. En France ces feuilles seront livrées au public à raison de 2 frs la feuille.

M. le Général Bourgeois pense que la France aura fini son travail en 10 ans environ. Les cartes françaises proprement dites sont prêtes. Mais certaines feuilles porteront des parties étrangères non préparées encore, notamment les parties espagnoles – Pyrénées, Baléares, Maroc et un retard pour cette raison est probable.

L’Europe sera terminée en 20 ans environ.

M. Renaud présente quelques observations sur la [barré : répartition] représentation des mers, question à son sens encore à discuter et à compléter dans le prochain Congrès.

Il serait intéressant d’indiquer la nature des fonds, les salures, les courants, les marées, en résumé d’indiquer les renseignements capables d’une part de caractériser les diverses régions de mer et d’autre part de renseigner sur la Physique du Globe en général.

La représentation du régime des ports – du tirant d’eau – des marées ne semble pas nettement définie.

Il conviendrait que les cartes portent aussi bien l’indication des bâteaux-feux que des phares.

Après quelques échanges d’observations, M. Renaud et M. le Général Bourgeois concluent que ces questions devront être étudiées et portées ensuite à la discussion du prochain Congrès.

M. le Président donne lecture d’une lettre de M. Dubosq adressée à M. Lippmann, signalant des erreurs sur la date de la fête de Pâques – Renvoyé à M. Andoyer.

La séance est levée à 4h½

Le Secrétaire provisoire,

A. Jobin

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Baillaud, Benjamin (1848-1934)
Transcripteur Muller, Julien
Commentaires Numéroté de 2 à 7.
Collection Volume 1910-1913
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 24 décembre 1913”, 1913-12-24, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6243

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