Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Renseignements sur la création, en France, d'une Ecole Supérieure de Topographie

Titre Renseignements sur la création, en France, d'une Ecole Supérieure de Topographie
Créateur Prévot, Eugène Joachim (1866-….)
Contexte Volume 1924-1926
Date 1925-09-09
Identifiant O1924_1926_096
Relation O1924_1926_095
Format 20,5 x 27,8 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié avec corrections manuscrites; Text; Note;
Description

RENSEIGNEMENTS SUR LA CRÉATION, EN FRANCE, D’UNE ÉCOLE SUPÉRIEURE DE TOPOGRAPHIE.

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Depuis <longtemps,> les services publics et les entreprises privées de topographie souffrent de l’insuffisance numérique et technique du personnel des géomètres. Ce fait doit être attribué à l’absence, dans notre pays, d’un enseignement spécial, solidement organisé, pour la formation de ce personnel.

Une première tentative a été faite, il y a une quinzaine d’années, pour créer, à l’Ecole spéciale des Travaux Publics, une section d’élèves-géomètres. Mais la faiblesse extrême de l’effectif des candidats ne permit pas alors d’aboutir et l’Ecole dût se borner à poursuivre l’enseignement par correspondance suivi par des topographes professionnels désireux d’acquérir des notions complémentaires.

Ce n’est qu’après la guerre, lorsque le service de la Reconnaissance foncière et du Cadastre, organisé au Ministère des Régions libérées, sous la direction de M. ROUSSILHE, Ingénieur hydrographe en chef de la Marine, fût appelé à exécuter de nombreux levés, qu’apparût la nécessité absolue de tenter un nouvel essai, en vue de former rapidement les géomètres et les topographes, dont on manquait. M. ROUSSILHE fit alors créer à l’Ecole de Travaux Publics, en 1920 & 1921, un enseignement embryonnaire de topographie, qui permit, en quelques mois, de former un petit noyau d’opérateurs et de parer ainsi au plus pressé.

A cette occasion, sous la Direction éclairée de l’Ecole des Travaux Publics et en complet accord avec l’Union des Géomètres Experts français, il s’institua une collaboration active entre tous les organismes officiels et privés, également intéressés à la formation de topographes qualifiés. Avec le concours effectif des représentants du Service Géographique de l’Armée, des services de la Reconstitution foncière au Ministère des Régions libérées, du Cadastre au Ministère des Finances, du Nivellement général de la France au Ministère des Travaux Publics, du Génie rural au Ministère de l’Agriculture, du service du Plan de Paris et de l’Union des Géomètres-experts français, un programme très complet fut dressé et un corps professoral, embrassant toutes les spécialités, constitué. En 1922, fut ainsi définitivement créée, à côté des trois écoles spéciales déjà en plein fonctionnement à l’Ecole des Travaux Publics, une quatrième section dite : l’Ecole supérieure de Topographie.

Pour être admis à suivre ce nouvel enseignement, les jeunes gens doivent être pourvus du diplôme de bachelier ès-sciences ou justifier de connaissances équivalentes. Les cours et les travaux d’application sont répartis sur deux années scolaires. Le programme comporte des connaissances générales, des connaissances techniques, des connaissances juridiques et des connaissances économiques.

Les études consacrées, pour les élèves satisfaisant aux conditions requises, par un diplôme officiel d’ingénieur-géomètre portant le contre-seing du sous-secrétaire d’Etat de l’Enseignement technique. Ce diplôme n’est toutefois délivré aux intéressés qu’après justification d’un stage satisfaisant, de six mois, chez des professionnels agréés par le Jury de l’Ecole.

A partir de 1926, un premier stage de trois mois devra être effectué obligatoirement entre la première et la seconde année d’études, dont la date d’ouverture sera reculée en conséquence.

Jusqu’ici l’effectif de chaque promotion est seulement d’une quinzaine d’élèves.

Si, comme il faut l’espérer, cette intéressante institution réussit, elle donnera au service du Cadastre et aux cabinets de géomètres la possibilité de recruter des collaborateurs compétents, et elle assurera ainsi le relèvement du niveau intellectuel de l’ensemble de la corporation des géomètres. En même temps, elle libèrera les entreprises françaises de la nécessité, où elles se retrouvaient trop souvent jusqu’ici, de faire appel, pour leurs travaux topographiques dans la métropole, aux colonies ou en d’autres pays, à des ingénieurs-topographes étrangers, formés, notamment, dans les écoles techniques de nations voisines.

E. Prévot

9 septembre 1925.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Muller, Julien
Commentaires Membre en service extraordinaire pour le Service Hydrographique de la Marine.
Collection Volume 1924-1926
Citer ce document “Renseignements sur la création, en France, d'une Ecole Supérieure de Topographie”, 1925-09-09, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 28 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6926

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