Séance du mercredi 19 novembre 1845

Séance du mercredi 19 novembre 1845

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

Le Bureau reçoit : les Annales maritimes et coloniales pour octobre 1845, et une brochure de M. Hébert, ancien notaire à Rouen, intitulé[e] : Système général d'immatriculation.

M. Liouville annonce qu'il ne lui sera pas possible de fournir pour le prochain volume de la Connaissance des temps le mémoire qu'il avait cru pouvoir promettre. M. Liouville espère simplifier ses premières méthodes.

On s'occupe de plusieurs problèmes d'optique relatifs à la perception des couleurs. M. Arago parle des expériences qu'il a faites dans le but de déterminer combien de rayons rouges ou de toute autre couleur il faut ajouter à un faisceau blanc pour que la coloration devienne sensible.

En appliquant le polariscope à l'analyse de la lumière atmosphérique pendant toute la durée d'une lunaison, on trouve expérimentalement une intensité où les couleurs commencent à être appréciables. Le polariscope appliqué à l'observation de la lumière zodiacale n'a jamais donné de coloration. Conséquemment, on ne sait si la lumière de ce phénomène est directe ou réfléchie. M. Arago pense qu'on réussirait à trancher la question si l'observateur avait la précaution de dilater considérablement sa pupille par l'action de la belladone. On rendra de cette manière l'image assez intense pour que les couleurs, en supposant qu'elles existent, devinssent apparentes.