Mercredi 27 janvier 1847

Mercredi 27 janvier 1847

On lit le procès-verbal de la séance précédente : il est adopté.

La grande pièce centrale du plancher de la coupole a été montée et établie sans accident. Il est urgent de s'occuper de la construction du pied.

On parle des faibles traces de polarisation que M. Arago a observées dans la lumière de la lune, et de quelques expériences que le secrétaire a entreprises pour comparer l'intensité de cette polarisation à celle des faisceaux réfléchie dans des conditions analogues par les matières qui composent l'écorce du globe terrestre.

M. Arago rapporte un phénomène singulier qui s'observe lorsque, dans la lunette de Rochon, on fait empiéter les deux images de Vénus dans un certain sens. Quand on établit la superposition vers le point situé à égale distance des cornes, l'une des images paraît glisser sous l'autre, sans que le segment commun se fasse remarquer par un accroissement sensible d'intensité. Ce fait peut se rattacher à une loi de photométrie très simple et bien connue, pourvu qu'on admette que l'intensité de la lumière est beaucoup plus grande sur le contour circulaire du disque que sur le contour elliptique du croissant.

M. Arago se propose de comparer directement, c'est-à-dire sans intermédiaire, l'image de Sirius à l'image du soleil réfléchie par des boules de verre de petits diamètres. Il rend comte des dispositions qu'il a faites pour rendre l'expérience exacte et facile.

La séance est levée à 4 h. ¼.