Bureau des Longitudes - Séance du 13 juillet 1881

Bureau des Longitudes – Séance du 13 juillet 1881.

Présidence de M. Faye.

Le Procès-verbal de la séance précédente est lu, et il est adopté.

Le Bureau reçoit :

le N° 1 des Comptes-Rendus ;

le N° 28 du Journal général de l'Instruction Publique ;

le N° 2382 des Astronomische Nachrichten ;

le Tome 5 des Annales de l'observatoire de Toulouse ;

Une brochure de M. d'Abbadie, intitulée : "Recherches sur la verticale."

Une brochure in 8 de M. Seeliger, sur l'étoile triple ᴣ de l'Ecrevisse.

Verhandlungen der Europaischen Gradmessung, pour 1881.

M. le Colonel Perrier rend compte des principaux articles de ce Compte-Rendu de l'Association géodésique internationale ; il cite entre autres :

une notice bibliographique sur les travaux géodésiques publiés dans ces dernières années ;

une note concernant la jonction de l'Espagne et de l'Algérie ;

une carte du colonel Ferrero, représentant l'état actuel des travaux géodésiques en Europe.

M. le Ministre de l'Instruction publique adresse au Bureau une copie de l'arrêté nommant M. l'Amiral Cloué Membre du Bureau, en remplacement de M. de la Roche-Poncié décédé, une copie du décret sera envoyée à M. l'Amiral Cloué.

M. Faye lit une note sur la constitution des queues des comètes ; dans cette note, il précise l'état actuel de nos connaissances sur ce sujet intéressant. M. Faye rappelle les travaux de Newton, de Bessel, de Bredichin [Bredikhine], et ses propres recherches sur cette matière.

M. Breguet entretient le Bureau de ses travaux sur le réglage [barré : des horlo] électrique des horloges, et la transmission de l'heure dans Paris.

[barré : La difficulté] Il fallait arriver à faire marcher synchroniquement deux pendules ; une difficulté sérieuse s'est présentée ; les électro-aimants dont l'une des horloges est munie, retiennent le pendule un moment, par l'attraction : si on laissait les choses en l'état, l'horloge finirait par s'arrêter.

M. Breguet a eu l'idée de faire varier la longueur du pendule réglé, de lui donner une certaine avance sur le régulateur ; grâce à cette précaution, et aussi en maintenant une certaine intensité du courant, il est arrivé à obtenir un synchronisme parfait. [reporté en fin de texte : M. Bréguet a fait inscrire sur un chronographe les indications de l'appareil.]

M. Perrier donne des détails sur les travaux relatifs à la détermination de la longitude Paris-Milan. M. Celloria [Celoria] est venu à Paris ; il a déterminé son équation personnelle, et est reparti. Les opérations vont marcher rapidement.

La séance est levée à 4^h45^m.

F. Tisserand