Bureau des Longitudes - Séance du 20 juin 1883

Bureau des Longitudes – Séance du 20 Juin 1883.

Présidence de M. Faye.

Le Procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-Rendus N° 24.

Bulletin administratif, N° 549.

Ciel et Terre – N° 8

Astr. Nachr. – N° 2520

Monthly Notices N° 7

Méthode de Hansen, pour le calcul des perturbations, par Venturi.

M. Faye, à propos des distinctions honorifiques, propose d'étendre les propositions du Bureau, en demandant la croix d'officier de l'instruction publique pour quatre Directeurs de Compagnies de chemin de fer, qui ont rendu de grands services à M. de Bernardières dans sa campagne récente. Cette proposition est adoptée.

M. d'Abbadie lit une note sur les changements de la latitude, et sur les variations de la verticale ; cette note sera annexée au procès-verbal de la séance précédente. M. Faye entretient le Bureau d'une question importante ; il résulte de renseignements précis, que l'observatoire de Nice sera remis prochainement à l'Etat par M. Bischoffsheim, avec la condition que l'Administration de cet établissement sera confiée au Bureau.

M. Faye pense que M. Bischoffsheim devra alors appartenir au Bureau à quelque titre.

On pourrait demander au gouvernement la création de deux Membres libres du Bureau des Longitudes ; ces places ne seraient pas rétribuées ; elles donneraient aux membres le droit de vote ; cela augmenterait le cercle d'action du Bureau. On pourrait nommer M. Bischoffsheim à l'une de ces places ; on reconnaîtrait ainsi les services éminents qu'il a rendus à la science en même temps qu'on le rattacherait à l'établissement qu'il a fondé.

M. Faye pense que cette question sera longue à résoudre, et qu'il convient dès à présent, d'en préparer la solution.

M. Breguet partage l'opinion émise par M. Faye.

M. Loewy pense qu'on pourrait avoir quatre membres libres au lieu de deux ; mais il croit qu'on ne devrait pas leur accorder le droit de vote.

Une discussion à laquelle prennent part successivement tous les Membres du Bureau, s'engage sur ce sujet ; aucune décision n'est prise ; la question sera de nouveau soumise au Bureau, quand on aura eu le temps de l'étudier [barré : la question].

M. Loewy demande à ce propos l'augmentation du nombre des correspondants étrangers.

M. Loewy donne les renseignements suivants sur le Budget de 1882 ; les sommes ci-dessous sont disponibles :

Il faut ajouter à cette somme les 4000^f non dépensés dans la Mission de M. de Bernardières ; soit en tout, environ 16000^f disponibles.

D'autre part, on doit

Il y a donc entre les ressources disponibles et les dépenses, un écart d'environ 4000^f ; on lèvera la difficulté en reportant certaines dépenses sur le budget de 1883.

M. Loewy préparera une lettre au Ministre, pour lui demander l'autorisation de consacrer à la publication des Annales le reliquat de 4000^f de M. de Bernardières.

M. l'Amiral Mouchez fait remarquer qu'il y aurait lieu de faire certaines réparations à l'observatoire de Montsouris ; M. Loewy dit qu'on pourra les payer sur la somme de 3000^f affecté à cet établissement pour 1883.

M. Faye communique au Bureau une lettre adressée à M. l'Amiral Cloué, par M. le Commandant Bridet ; il en résulte que la communication entre Bourbon et Maurice a été heureusement réalisée par M. Adam, à l'aide de signaux optiques ; cela sera très utile pour annoncer à Bourbon les cyclones, qui viennent toujours après avoir passé par Maurice.

M. Faye entretient ensuite le Bureau d'un travail de M. Hirsch, sur les mouvements du sol de l'observatoire de Neuchâtel ; ces mouvements ont été accusés par les variations de la lunette méridienne, en azimut et en inclinaison. M. Hirsch a cru pouvoir indiquer un rapport entre ces variations, et celles des taches solaires, comme l'avait fait déjà M. Förster [Foerster], pour l'observatoire de Berlin.

M. Faye, envisageant seulement ce qui a trait à l'observatoire de Neuchâtel, montre que les variations observées s'expliquent très bien en tenant compte de la contribution géologique particulière du Jura.

La séance est levée à cinq heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand