Bureau des Longitudes - Séance du 2 juillet 1884

Bureau des Longitudes.

Séance du 2 Juillet 1884 – Présidence de M. Faye.

Le procès verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-Rendus, N° 25 ;

Bulletin Admin. N° 603 ;

Astr. Nachr. – N^os 2598-2600 ;

Nature, N° 765 ;

Bulletin astronomique, N° de Mai ;

Magnetical and Meteorological observations – Singapore – 1841-1845.

À propos du procès-verbal, M. l'Amiral Cloué dit que si l'on avait supprimé dans les positions géographiques la colonne qui donne les longitudes en temps, on aurait pu en profiter pour mettre avec plus de détail le point d'observation.

M. Faye pense qu'on peut laisser les choses en l'état, sauf à mettre une ligne de plus quand il y aura un renseignement important à ajouter.

M. le Colonel Perrier dit que, dans un rapport fait par M. de Rilke, géodésien Russe bien connu, la Connaissance des temps est placée au premier rang, avant le Nautical Almanac ; M. Perrier signale avec plaisir ce fait à M. Loewy.

M. Perrier trouve [barré : étonnant] surprenant qu'on n'ait pas encore réuni la commission du premier méridien ; le temps presse, car la conférence aura lieu le 1^er octobre à Washington.

M. Perrier annonce ensuite au Bureau que les observateurs du Dépôt de la guerre déterminent en ce moment la longitude de Leyde, avec M. Backhuyzen [Bakhuyzen] ; la première partie est terminée ; M. Backhuyzen a observé à Paris, et le Commandant Bassot à Leyde ; on va procéder à la seconde partie ; M. Bassot fera en même temps la longitude du Pic du Midi, avec M. Desfforges [Defforges ?]. Le Pic du Midi sera une station à la fois géodésique et astronomique ; on y déterminera en outre l'intensité de la pesanteur ; le Directeur de l'observatoire, M. Vaussenat, a offert un concours très utile à M. Desfforges ; tout le matériel est arrivé en bon état au Pic du Midi.

A propos du premier méridien, M. d'Abbadie dit qu'en 1634 Richelieu avait convoqué des savants de divers pays, pour étudier la question ; M. d'Abbadie est allé aux Archives, où il n'a rien trouvé ; au Ministère des Affaires Etrangères, [barré : pour chercher des] on ne lui a encore donné aucun renseignement à ce sujet ; [barré : il n'a encore rien trouvé jusqu'ici.]

M. l'Amiral Mouchez soumet au Bureau une Note de M. Beuf, sur les opérations géodésiques et astronomiques que cet officier se propose d'effectuer dans la République Argentine ; on donne lecture de cette Note, dans la quelle M. Beuf parle principalement de 50 stations où il se propose de déterminer la longitude télégraphique, et la latitude.

M. Faye dit que M. Beuf aurait dû expliquer comment il rattachera les autres points aux 50 positions fondamentales.

M. Mouchez fait remarquer que le pays étant entièrement plat, les opérations géodésiques, telles qu'on les pratique ailleurs, seraient difficiles.

[barré : M. Faye répond qu'on les a faites en Russie, où le]

M. Faye pense qu'il aurait mieux valu mesurer immédiatement une base, et faire une triangulation, qui sera d'ailleurs nécessaire ; il demande à M. Mouchez si M. Gould n'avait pas proposé de faire cette triangulation.

M. Mouchez répond que ce projet aurait coûté plusieurs millions, et aurait demandé 30 ans.

On écrit à M. Beuf pour l'assurer de l'intérêt que [mot barré] prend le Bureau à la réalisation de ses projets.

A propos des déterminations de latitude, M. d'Abbadie dit que la méthode qui porte le

La séance est levée à 5^h.

La secrétaire,

F. Tisserand