Bureau des Longitudes - Séance du 28 janvier 1885

Bureau des Longitudes – Séance du 28 Janvier 1885.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-Rendus, N° 3,

Bull. admin. 632

Nature, 795

Monthly Notices, 2

Almanaque Nautico, San Fernando – 1886.

Le Ministre transmet au Bureau le décret nommant le président, le vice-président et le secrétaire, pour 1885.

Une autre lettre ministérielle annonce que M. Roche est promu à la 1^ère classe, comme calculateur, mais élève des difficultés contre la promotion demandée pour M. Roque des Vallées [Rocques-Desvallées].

M. Loewy fait remarquer qu'il y a deux places de calculateurs de 2^e classe, qui sont vacantes ; rien ne s'oppose donc à la nomination de M. Roque des Vallées.

M. Faye ira voir à ce sujet M. le sous-secrétaire d'Etat, Durand.

M. Loewy rend compte d'un article publié par M. Safford dans les Monthly Notices, sur les étoiles polaires fondamentales ; il en résulte que les positions données par la Connaissance des temps sont très exactes ; ces positions résultent d'ailleurs, soit des observations de Montsouris, soit des observations faites à propos des déterminations de longitudes.

M. Faye dit qu'il serait bon de faire traduire un article publié par M. Foerster dans les Astronomische Nachrichten sur le premier méridien universel ; M. Loewy se charge de faire faire la traduction.

M. Faye appelle l'attention du Bureau sur un Mémoire de M. Gill relatifs aux erreurs systématiques provenant de l'usure des vis micrométriques ; il demande si on s'est préoccupé de cette question à l'Observatoire de Paris.

M. Loewy dit que les vis micrométriques faites en France sont excellentes, exemptes d'erreurs périodiques, et qu'on n'a pas constaté l'effet de l'usure.

M. Fizeau dit qu'il a observé longtemps des vis micrométriques, en particulier à propos des mesures des photographies du passage de Vénus de 1874. M. Cornu et lui ont remarqué que les erreurs qui sont le plus à redouter sont celles qui proviennent des à-coups. Pendant longtemps, une vis peut fonctionner très bien, et brusquement, elle peut présenter des changements surprenants. On est arrivé à cette conclusion qu'on devait renoncer à l'emploi des vis pour mesurer de grandes longueurs, et ne s'en servir que pour la mesure de petites quantités, pour faire l'appoint.

M. Janssen dit que ces changements brusques peuvent provenir de pressions variables produites par l'écrou.

M. Faye parle ensuite d'une note de M. Denning sur les étoiles filantes ; il en résulterait que certains points radiants de météores dureraient des mois entiers, ce qui est en contradiction avec la théorie de Schiaparelli.

M. Faye pense qu'on pourrait indiquer la détermination systématique des points radiants comme sujet d'études pour les observatoires de province.

M. Fizeau parle de la note présentée lundi dernier à l'Académie par M. Obrecht sur la parallaxe du Soleil conclue des mesures des photographies du passage de 1874 ; cet astronome trouve des valeurs comprises entre 8",77 et 8",83 ; les résultats ne sont pas encore définitifs, et sont subordonnés à la connaissance exacte de la longitude de Pékin. M. Obrecht a eu le soin de ne combiner entre elles que les mesures de plaques obtenues par un même observateur, car ici, comme dans les observations astronomiques, il y a une équation personnelle.

M. Fizeau donne des détails sur la manière dont les mesures des plaques ont été faites.

La séance est levée à 5 heures.

Le Secrétaire,

F. Tisserand