Bureau des Longitudes - Séance du 6 mai 1885

Bureau des Longitudes – Séance du 6 Mai 1885.

Présidence de M. l'Amiral Cloué.

Le Procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-Rendus, N° 17.

Ciel et Terre, N° 5.

Bullet. administr. N° 646.

Bulletin astronomique, N° d'Avril.

Journal des savants. N° d'Avril.

Revue maritime et coloniale, N° de Mai.

Nature, N° 31.

Bahnbestimmung. – Planètes Russia et Adria.

Problème de Kepler. – Weiss.

Die Sternkunde der südarabischen Kabylen. – Glaser.

Die Deformation der Lichtwellenfläche im magnetischen Felde. – Fleischl.

M. d'Abbadie écrit du Caire au sujet de la collection de la Connaissance des temps qui se trouve dans cette ville ; il pense que le gouvernement égyptien cèderait cette collection au gouvernement français, si ce dernier lui en faisait la demande, et pourvu qu'on accordât en échange quelques ouvrages français qui seraient spécifiés ultérieurement. Le Bureau décide de faire faire par son président une démarche auprès du Ministre de l'Instruction Publique, pour arriver au but indiqué par M. d'Abbadie ; on rédige une lettre destinée au Ministre, et contenant les vues du Bureau.

Une lettre de M. Bischoffsheim informe le Bureau que le crown de l'objectif de la grande lunette de Nice est terminé ; MM. Henry vont le travailler prochainement.

A propos du rapport annuel du Directeur de l'observatoire de Harvard Collège, M. Mouchez dit que, dans cet observatoire on a appliqué un nouveau procédé pour la détermination de la latitude. L'instrument <désigné sous le nom d'almicantarat> flotte sur un bain de mercure ; il ne porte pas de cercles divisés ; tout se borne à des mesures de temps ; en trois nuits, on a la latitude à 0,"1 près.

M. Fizeau pense que tout, dans cette méthode, repose sur l'horizontalité qui doit être parfaite ; il y a des effets de capillarité qui peuvent causer des perturbations.

On parle des poussières atmosphériques et de l'éruption du Krakatoa ; M. Janssen tient de M. Lockyer un fait caractéristique ; des naturalistes hollandais étudiaient dans leur cabinet des poussières minérales provenant de l'éruption du Krakatoa, et qui leur avaient été envoyées. Au milieu de leur travail, un orage vient à éclater, et fut accompagné d'une forte pluie, à la suite de laquelle une poussière noirâtre se déposa sur les vitres, à l'extérieur ; cette poussière, analysée, fut trouvée de la même nature que celle qui avait été apportée directement du Krakatoa.

On parle des Notices de l'Annuaire de 1886 ; M. Janssen rappelle qu'il a été convenu qu'on insèrerait son rapport sur la conférence de Washington.

La séance est levée à 4^h½.

Le secrétaire,

F. Tisserand