Bureau des Longitudes - Séance du 30 décembre 1885

Bureau des Longitudes – Séance du 30 Décembre 1885.

Présidence de M. Faye.

Le Procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus, N° 25

Bulletin admin. N° 680

Nature, N° 843

Astron. Nachr. N^os 2698-2701

Wochenschrift, N° 50

Monthly Record de Melbourne, Juin 1885

Nautischer Jahrbuch de Berlin, pour 1887

Archives des sciences physiques et naturelles, N° 11

Résumé des observations météorologiques faites en Espagne en 1881

Publications de l'observatoire de Potsdam, T. IV, partie I

Astronomische Untersuchungen über die in hebraïschen Schriften erwähnte Finsternisse, Mahler, part. 1 et 2.

Orbite de la planète (243) Ida, par Herz.

Die Forschrilk der astronomie – 1885

A propos d'un Mémoire de M. Müller de Potsdam sur la variation de la réfraction produite par une lentille quand on fait varier la température, M. Fizeau rappelle qu'il a fait un travail sur le même sujet, il y a une quinzaine d'années ; les variations en question ne présentent rien de régulier ; la difficulté la plus grande que l'on rencontre dans ces expériences consiste dans la détermination exacte de la température d'un corps solide ; M. Fizeau dit qu'à [barré : ce point de vue] les thermomètres, tels qu'on les construit habituellement, présentent des inconvénients, surtout quand le réservoir et la tige du thermomètre se trouvent exposés à des températures différentes.

M. Janssen partage cette opinion ; il dit que, pour certaines expériences, il fait construire des thermomètres présentant un étranglement au point de jonction du réservoir et de la tige. M. Janssen parle ensuite du bolomètre de M. Langley.

M. Fizeau trouve que cet instrument est trop sensible, et qu'on ne peut pas toujours se fier entièrement à ses instructions.

M. Faye dit qu'en profitant de la station du Pic du Midi, le Bureau pourrait entreprendre de mettre un terme à la confusion, que présentent les diverses mesures de la radiation solaire, faites par MM. Pouillet, Forbes, Violle, Crova et Langley ; il est pénible de voir régner une aussi grande incertitude sur un élément important. Le Bureau pourrait faire faire de nouvelles déterminations [barré : par les] comparatives, par les divers procédés.

MM. Fizeau et Janssen disent que le procédé de Pouillet était excellent ; M. Janssen ajoute qu'il y aurait lieu d'appliquer ce procédé sur de très hautes montagnes, là où l'atmosphère est très sèche, comme cela a lieu en certains points du Thibet [Tibet].

M. l'Amiral Mouchez dit qu'à l'observatoire du Pic du Midi, il y a un équatorial, et qu'il se propose d'y envoyer un astronome pendant la belle saison ; cet astronome pourrait concourir aux observations indiquées.

M. Faye pense qu'il faudrait un physicien habile, M. Crova par exemple.

On procède [barré : par la voir du scrutin] à l'élection des membres du Bureau pour 1886.

Le scrutin donne les résultats suivants :

M. Faye, président,

M. Fizeau, vice-président,

M. Tisserand secrétaire.

<M. Faye adresse ses remerciements au Bureau.>

On écrit à [barré : ce sujet] au Ministre. [au crayon de papier : pour lui faire connaître le résultat du vote.]

On parle des [barré : marées] renseignements relatifs aux marées, qu'on pourrait introduire dans la Connaissance des temps.

M. Mouchez fait remarquer qu'on pourrait supprimer une partie des renseignements publiés par l'Annuaire des Marées, celle qui concerne des ports de commerces peu importants.

On parle de nouveau de diminuer le prix de la Connaissance des temps, et de l'abaisser à 3^f.

M. Loewy entretient le Bureau de la réforme du temps, et de l'origine du jour.

M. Faye rappelle les anciennes tables du Bureau des Longitudes, calculées en partant de minuit ; il dit que les traditions du Bureau le porteraient à accepter la date civile.

M. d'Abbadie dit qu'il a eu à s'occuper d'observations faites par des voyageurs absents ou mort ; il lui a été souvent impossible de savoir si la date était donnée en temps civil, ou en temps astronomique.

M. d'Abbadie rappelle qu'il manque environ 70 volumes à la collection de la Connaissance des temps que possède le Bureau ; M. d'Abbadie qui s'est rendu [barré : l'an p] au Caire dans le courant de l'année, a pu s'assurer qu'une collection complète se trouve actuellement dans la bibliothèque de l'Institut Egyptien ; il [barré : en] a offert 1000^f de livres en échange pour cette collection qu'il se proposait d'offrir au Bureau. La chose semblait faite quand une indisposition de M. d'Abbadie, qui l'empêcha de conclure, remit tout en question.

A ce moment, M. d'Abbadie a écrit au Bureau, en disant qu'il avait des raisons de croire qu'on réussirait encore en faisant écrire par le Ministre de l'Instruction Publique au gouvernement égyptien : M. d'Abbadie demande quelle suite a été donnée à sa lettre.

M. Tisserand fera préparer le dossier de cette affaire pour mercredi prochain.

La séance est levée à 5 heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand