Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 21 juillet 1886

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 21 juillet 1886
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1886-07-21
Contributeur Loewy, Maurice (1833-1907); Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Tisserand, Félix (1845-1896); Brunner, Emile (1834-1895); Abbadie, Antoine d' (1810-1897); Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909); Pâris, Edmond (1806-1893); Bonnet, Ossian (1819-1892); Janssen, Pierre Jules César (1824-1907);
Identifiant O1886_1890_035
Format 17 x 24,7 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 21 Juillet 1886.

Présidence de M. Fizeau.

Le Procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus N° 2

Bullet. admin. N° 709

Ciel et Terre N° 10

Circul. de Berlin N° 278

Oppolzer. Orbite de (237)

Publications de l’Observatoire de Mc Cormick, T. I, part. II.

Moureaux. Détermination des éléments magnétiques en France.

A propos de la Note que M. Faye vient de publier dans les Comptes-rendus sur les rapports de la géodésie et de la géologie, on parle des calculs de M. de Benazet [Benazé], M. d’Abbadie dit que le calcul de l’attraction exercée par une montagne repose sur des principes très simples ; autrefois, il avait demandé un semblable calcul [barré : se rapportant] à MM. Puiseux et Radau qui ont trouvé exactement le même résultat.

M. d’Abbadie dit ensuite qu’il voudrait remesurer l’attraction d’une montagne, avec deux observateurs observant les mêmes étoiles, s’échangeant entre eux, et opérant à diverses hauteurs.

A propos d’une Note publiée par M. Hirn dans les Comptes-rendus, M. Fizeau rappelle qu’il s’agit de voir si la théorie de Clausius est vérifiée ou non par l’expérience. D’après cette théorie, la vitesse d’écoulement d’un gaz par un orifice aurait une limite supérieure, d’environ 400mètres ; or, M. Hirn croit avoir trouvé expérimentalement des vitesses de 1500 ou 2000mètres. On peut aussi éprouver la même théorie en étudiant la résistance que présente un gaz au mouvement d’un corps solide ; d’après la théorie cinétique, la résistance opposée par une même masse de gaz renfermée dans un volume constant devrait varier avec la température ; dans l’ancienne théorie, cette résistance serait invariable.

On parle ensuite d’une Note publiée aussi dans les Comptes-rendus par M. de Caligny, sur un phénomène de transport qui accompagne la propagation des ondes dans un canal ; M. Bouquet de la Grye confirme ces résultats.

A propos de la brochure de M. Moureaux, M. Fizeau demande à M. Brunner pourquoi il a réduit autant les dimensions de ses boussoles.

M. Brunner répond qu’il s’agit de mesurer les [barré : déclinaisons] éléments [magnétiques ?] à une minute près ; or, sur les petits instruments dont il s’agit, la ½ minute est très facilement appréciable.

M. Janssen dit que le principal avantage provient de ce qu’il est beaucoup plus facile d’avoir des aiguilles [barré : homogènes] parfaites, quand elles sont petites ; on peut avoir alors de l’acier bien homogène dans toute sa longueur.

M. Brunner parle des effets provenant de la trempe, qui sont plus gênants aussi avec de grandes aiguilles.

M. d’Abbadie dit que la pratique a décidé en faveur des petites aiguilles. Gauss employait des barreaux ayant [plus ?] d’un mètre de long ; depuis, on a toujours diminué les dimensions des barreaux.

M. Fizeau pense qu’il y aussi un avantage théorique à employer de petites aiguilles ; les causes perturbatrices croissent beaucoup avec la longueur de l’aiguille : [barré : par exemple] il en est ainsi notamment pour les effets produits par des masses magnétiques plus ou moins éloignées de la boussole.

M. Brunner dit que c’est M. d’Abbadie qui lui a demandé le premier des instruments aussi petits.

M. d’Abbadie explique qu’il a commandé le premier instrument de cette dimension, après en avoir vu un très petit que lui avait montré M. Ewans, ingénieur hydrographe anglais.

M. Janssen dit qu’avec de petites aiguilles, on obtient le même résultat en changeant les pôles ; il n’en est pas de même quand les aiguilles sont plus longues ; cela tient très probablement à ce que dans ce cas, l’acier est moins homogène.

M. Brunner explique que les observations sont plus faciles avec les petites aiguilles ; elles s’arrêtent plus rapidement. M. Loewy demande l’autorisation de faire acheter le catalogue général des nébuleuses de J. Herschel, les Annales de l’observatoire de Durham, et le Mémoire de M. Gilliss sur la détermination de la parallaxe du Soleil ; cette autorisation lui est accordée.

La séance est levée à 4h¾.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Fizeau, Hippolyte (1819-1896)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 21 juillet 1886”, 1886-07-21, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 26 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4152

Item Relations

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