Bureau des Longitudes - Séance du 3 août 1887

Bureau des Longitudes – Séance du 3 Août 1887.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus N° 4,

Bulletin admin. N° 762,

Bureau Veritas N° de Juin.

[barré : Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.]

M. l'Amiral Mouchez dit que si le Bureau voulait déterminer quelques longitudes, il y a en ce moment à Montsouris 2 ou 3 officiers très bien préparés, notamment M. Perrin.

M. l'Amiral Cloué pense qu'on pourrait les utiliser à Terre-Neuve où il y a maintenant des stations télégraphiques.

M. Faye [barré : pens] dit qu'il serait très important de déterminer à nouveau les longitudes françaises sur le parallèle moyen.

M. Tisserand pense qu'on pourrait faire un plan de travail dans les premiers jours d'octobre, quand tous les membres du Bureau seront rentrés ; on s'occuperait en même temps des observations qu'il y aura lieu de poursuivre à Nice avec les nouveaux instruments.

M. Faye, à propos des publications du Bureau Veritas, parle du récent échouage de la Victoria qui est arrivé principalement parce que la Sirène à vapeur du rivage n'a pu être mise en action en temps utile ; il dit qu'au lieu d'une machine à vapeur qui demande un temps assez long avant de fonctionner, on pourrait employer une machine à gaz.

M. Bouquet de la Grye dit qu'on s'est occupé de la question au Comité des phares, et qu'on va s'arrêter à des moteurs à air comprimé.

M. Mouchez présente le volume des Annales de l'observatoire qui contient les observations de 1882 ; ce volume est assez gros parce qu'on y a ajouté les positions moyennes des étoiles observées.

M. Bouquet de la Grye met sous les yeux du Bureau un extrait de la Connaissance des temps d'environ 68 pages, contenant tout ce qui indispensable au cabotage ; il énumère les diverses parties ; on ne donnerait rien sur les planètes ; pour les distances lunaires, on ne donnerait que les distances du Soleil à la Lune ; enfin, 2 pages seraient consacrées aux marées, faisant connaître les coefficients, les unités et les établissements du port.

M. Faye regrette qu'il n'y ait rien sur les planètes ; l'abrégé [barré : fera] fait par le Bureau se trouverait ainsi inférieur à l'un de ceux que l'on publie actuellement.

Après discussion, il est entendu que M. Bouquet de la Grye fera une petite enquête pour savoir quels sont les desiderata de la marine du commerce ; M. Gauthier Villars a dit que si le Bureau décidait la publication de l'abrégé, il le publierait à ses frais pendant 2 ou 3 ans ; il verrait ensuite si, par ce fait, on peut diminuer d'une certaine somme le budget de la Connaissance des temps.

Il est entendu du reste que la question reviendra en discussion devant le Bureau dans les premiers jours d'octobre.

M. le Général Perrier dit qu'il va s'absenter ; il a prié M. Rocques Desvallées de s'entendre avec son graveur au sujet de 2 cartes d'éclipses destinées à la Connaissance des temps ; pour le bon à tirer, M. Rocques en réfèrera à M. Loewy.

M. Tisserand parle des corrections proposées pour l'Annuaire par M. Haillecourt, inspecteur d'Académie honoraire ; un certain nombre de ces corrections sont sans importance ; elles sont d'ailleurs renvoyées à la commission de l'Annuaire.

M. Faye annonce au Bureau que, d'après une lettre de M. Perrotin, l'éclairage électrique sera installé prochainement à l'observatoire de Nice.

La séance est levée à 5 heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand