Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Séance du 12 septembre 1888

Titre Bureau des Longitudes - Séance du 12 septembre 1888
Créateur Tisserand, Félix (1845-1896)
Contexte Volume 1886-1890
Date 1888-09-12
Contributeur Tisserand, Félix (1845-1896); Fizeau, Hippolyte (1819-1896); Mouchez, Ernest (1821-1892); Faye, Hervé (1814-1902); Pâris, Edmond (1806-1893); Bouquet de La Grye, Anatole (1827-1909);
Identifiant O1886_1890_173
Format 15,1 x 19,8 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes – Séance du 12 Septembre 1888.

Présidence de M. Faye.

[en marge, dans le sens vertical : Prière à M. Rocque des Vallées de transmettre ce procès-verbal à M. le Président, pour la séance du 19 septembre prochain.]

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus, N° 10.

Une lettre demandant des renseignements sur la variation séculaire de la déclinaison magnétique est renvoyée à l'examen de M. Bouquet de la Grye.

Une demande d'emploi de calculateur auxiliaire est renvoyée à l'examen de M. Loewy.

M. Tisserand explique sommairement le but qu'il a poursuivi dans une Note qu'il a présentée lundi à l'Académie. M. Le Verrier avait indiqué une région dans laquelle l'inclinaison de l'orbite d'un astéroïde, supposé d'abord petite, pouvait grandir considérablement, sous l'influence des perturbations causées par Jupiter et Saturne. M. Tisserand montre qu'il y a une région analogue, quoiqu'un peu plus rapprochée du Soleil, où l'excentricité de l'orbite de l'astéroïde pourrait, elle aussi, croître considérablement. Il prouve ensuite qu'il y a d'autres zones d'instabilité, mais elles sont toutes plus voisines du Soleil que les précédentes. M. Tisserand espère que ces résultats lui seront utiles dans l'étude du système de Saturne.

M. Faye rend compte qu'une visite qu'il a faite ce matin à M. de Freycinet, Ministre de la Guerre, avec M. Bischoffsheim, au sujet d'une batterie qu'il serait question d'établir sur les terrains de l'observatoire de Nice ; les vibrations produites par le tir des grosses pièces pourraient déranger les objectifs, et le voisinage de grosses masses métalliques serait nuisible aux instruments magnétiques. M. de Freycinet fera le possible pour éloigner la batterie ; on lui demanderait dans tous les cas que le tir n'ait pas lieu en temps de paix.

M. Faye ayant demandé où en sont MM. Henry de leurs recherches photographiques, M. Mouchez répond qu'ils continuent régulièrement les cartes écliptiques. Les photographies de nébuleuses publiées récemment par les Astr. Nachrichten, ne contiennent pas plus de détails que celles obtenues à Paris ; en outre, on a publié des gravures, et non les photographies elles-mêmes.

M. Mouchez annonce au Bureau que M. Holden va consacrer <à la photographie des nébuleuses> sa lunette d'un mètre d'ouverture, installée au sommet du Mont Hamilton.

M. Tisserand demande si l'on a pensé aux Notices pour le prochain Annuaire.

M. Faye <dit> qu'il compte en rédiger une sur les deux dernières sessions de l'Association géodésique internationale.

M. Tisserand donnera de son côté une courte Notice sur la manière de mesurer les masses, dans le système planétaire et dans le système sidéral.

M. le Commandant Bassot donne de nouvelles vérifications relatives à la méridienne de France ; le côté Cassel-Kemmel, calculé par la triangulation belge est de 22981m,49 ; en le calculant par l'enchaînement des triangles français, depuis la base de Perpignan, on le trouve égal à 22981m,44.

D'autre part, le côté Cassel-Harlettes a, d'après de Delambre, 37460m,03, d'après la nouvelle méridienne, 37459m,77, et d'après la triangulation anglaise, 37459m,63.

On parle de la base belge, et des règles bimétalliques employées ; elles contiennent du zinc. M. Fizeau dit que c'est un métal dangereux à employer quand il n'est pas bien travaillé, à cause des changements qui peuvent survenir dans sa structure moléculaire.

M. Faye parle du système qu'il a proposé pour mesurer les bases, [barré : à l'aide de dis] en employant des tracelets et des disques métalliques, sans faire de lectures sur le terrain. M. Fizeau pense que ce système gagnerait encore si l'on faisait [barré : deux] <plusieurs> trous dans la règle pour y loger des thermomètres.

La séance est levée à 5 heures.

Le secrétaire,

F. Tisserand

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Faye, Hervé (1814-1902)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1886-1890
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Séance du 12 septembre 1888”, 1888-09-12, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 26 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/4288

Item Relations

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