Bureau des Longitudes - Séance du lundi 30 septembre 1889

Bureau des Longitudes – Séance du lundi 30 Septembre 1889.

Présidence de M. Faye.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit :

Comptes-rendus n° 13

Bullet. météorolog., 268-270

Revista observatorio, Août

Nature, 1039.

M. l'Amiral Mouchez dit qu'il a demandé à M. Mascart de faire mettre des thermomètres en haut et en bas de la tour Eiffel ; on a déjà constaté plusieurs interversions notables de la température, qui tiennent presque toujours à ce que le sol se refroidit plus vite que l'air <quand il fait calme>

M. Loewy dit que, dans ses recherches sur la réfraction, il a dû rejeter deux séries d'observations, parce qu'en raison d'un dépôt de rosée, le thermomètre placé au ras du sol donnait des températures plus basses que celles de l'air. M. Faye dit que c'est pour éviter cet inconvénient que, dans les observatoires, on met les thermomètres sous un abri ; en outre, on vérifie leurs indications avec un thermomètre fronde.

M. Loewy parle de la [barré : théorie de la] réfraction ; une discussion s'engage au sujet de la théorie de Laplace, [barré : et] de la loi des températures dans l'atmosphère, et de son influence sur les réfractions près de l'horizon.

M. Loewy voudrait qu'on étudiât la distribution des températures avec un ballon captif, et sur un plateau élevé comme celui de Quito. [barré : On]

M. Faye pense qu'on pourrait faire à ce sujet une proposition au Bureau.

M. Mouchez dit que ce ballon captif [barré : pouvant] devrait être assez grand, et coûterait très cher. <Les expériences qu'il a faites à l'Observatoire avec un ballon de 5^m de diamètre n'ont pas réussi parce que ce ballon n'avait pas assez de force ascensionnelle.

La séance est levée à 4^h½.

Le secrétaire,

F. Tisserand