Bureau des Longitudes - Séance du 11 juillet 1894

Bureau des Longitudes

Séance du 11 Juillet 1894

Présidence de M. Bouquet de la Grye

Le procès verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés au registre.

Un congé d'un mois est accordé à M. Coniel.

On discute sur la proposition de M. Asaph Hall qui [barré : propose] voudrait que les [barré : grands gr] quatre grands éphémérides astronomiques adoptassent un même système d'étoiles fondamentales. La question est renvoyée à l'examen de M. Loewy.

M. Loewy présente au bureau les agrandissements de photographies de la Lune qu'il vient d'obtenir avec l'équatorial coudé.

M. Fizeau revient sur la [barré : proposition] question du Congrès International d'Innsbrück qui devrait [barré : d'après la proposition de la Société des Sciences de Göttingen, étudier faire] <s'occuper de dresser> un programme d'observations pendulaires. Il <ne> croit pas que les savants français doivent accueillir favorablement cette proposition, qui tend à enlever à la France l'honneur [barré : des] d'achever une œuvre déjà si bien commencée par les travaux du Commandant Defforges.

M. Cornu lit une lettre du Commandant Defforges qui trace un plan [barré : d'études] <observations> du pendule sur le territoire russe. Il croit <savoir> que le gouvernement russe a fait à ce sujet des propositions au ministère français qui leur aurait [barré : accueillies favor] fait un accueil favorable.

M. Defforges [barré : propose d'observer] espérerait dans ce cas pousser jusqu'en Asie Centrale au pied du Pamir, se reliant ainsi aux observations anglaises.

M. l'Amiral Fleuriais rend compte d'expériences faites sur des chronomètres qui ont subi pendant quelque temps l'action d'un champ magnétique intense. La marche des chronomètres [barré : ordinai] ordinaires a été gravement altérée ; les chronomètres à spiral en palladium, se sont bien comportés bien que le ressort moteur et les pivots fussent en acier.

M. Perrotin donne des détails sur une mesure de la différence de longitude entre la Corse et Nice. L'équation personnelle mesurée directement était nulle ; celle que l'on déduisait de la comparaison des observations montait à 1/10^s ; cette divergence paraît devoir s'expliquer par une particularité de l'instrument qui [barré : ne] donne [barré : pas les mêmes] <des> résultats <discordants> dans la position directe et dans la position inverse. <[barré : et] la différence n'est d'ailleurs pas la même avec les deux observateurs>

Une étude complète de cet instrument ne serait sans doute pas inutile.

La séance est levée à 5 heures

Le Secrétaire

Poincaré