Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Séance de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 30 décembre 1896

Séance du 30 Décembre 1896.

Présidence de M. Faye

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés au registre de la correspondance.

M. le Ministre [barré : en] répond à la lettre de M. le Président au sujet d'une proposition de révision du décret de 1874.

M. le Ministre de la Marine [barré : au sujet] en réponse à la lettre de M. le Président, annonce qu'il a donné des ordres afin que des instruments magnétiques soient envoyés à M. Blot embarqué à bord de la surprise. A ce propos, M. Bouquet de la Grye fait observer qu'il est irrégulier de correspondre avec le Ministre de la Marine sans passer par l'intermédiaire du Ministère de l'Instruction Publique, et que cette irrégularité n'est pas sans présenter de graves inconvénients.

Le Bureau autorise M. Richet à reproduire dans la Revue scientifique la dernière notice de M. Poincaré à la condition que la provenance soit mentionnée.

M. Poincaré dit que [barré : il a reçu] M. Troost lui a fait au sujet des tables d'amortissement de l'Annuaire une observation qui lui paraît juste ; l'expression d'amortissement d'un capital employée dans l'en tête des Tables I et II est impropre et pourrait prêter à des confusions. La question est renvoyée à la Commission de l'Annuaire.

M. Poincaré [barré : dit qu'il] appelle l'attention du Bureau sur le désir qu'ont certains calculateurs auxiliaires d'être titularisés, ce qui n'entraînerait aucune dépense nouvelle. M. Bouquet de la Grye fait observer que l'arrêté est trop récent pour qu'on puisse songer à en demander la révision. M. Loewy dit que la mesure proposée pourrait sembler aujourd'hui sans inconvénient parce que [barré : les calculs] <il se trouve> que les calculateurs de 3^e classe actuellement en fonction, sont tous anciens ; mais [barré : qu'il faut réfléchir que] qu'on aurait sans doute à s'en repentir quand ils seraient remplacés par des calculateurs plus jeunes qu'on se trouverait obligé de titulariser d'emblée. [barré : Il propose donc le maintien de l'état actuel des choses.] Il serait désirable qu'on eût la faculté de nommer plus de titulaires mais il ne faudrait pas qu'on y fût obligé.

M. Loewy explique que les décisions du Congrès International des Fondamentales vont [barré : nous] <entraîner> de nouvelles dépenses peut-être [barré : un mil / deux] <[barré : deux] trois à quatre> mille francs. Le Congrès a adopté environ 1 100 fondamentales et a décidé que chacune d'elles sera calculée au moins dans une des éphémérides. D'un autre côté on ne peut songer à laisser de côté les étoiles les plus brillantes ; il faudra donc que la Connaissance des temps publie [barré : les] toutes les fondamentales des trois premières grandeurs et le quart des fondamentales plus petites. Cela fera environ 500 étoiles au lieu de 370. Ces explications devront être fournies à M. le Ministre lors de la prochaine visite du Bureau.

M. Cornu donne des détails sur les récentes [barré : progrès] <applications> des rayons Röntgen ; il annonce qu'à l'observatoire de Potsdam, on croit avoir mis en évidence l'existence de rayons hertziens dans la radiation solaire.

La séance est levée à 5 heures

Le Secrétaire

Poincaré