Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts - Séance de l'Instruction publique - Bureau des Longitudes - Séance du 31 mai 1899

Séance du 31 Mai 1899.

Présidence de M. Poincaré

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés au registre de la correspondance.

La correspondance comprend une note de M. Maurice [Férand?], signalant au Bureau une erreur de signe dans l'Annuaire. Renvoyé à la commission de l'Annuaire.

A propos d'un article de la correspondance une discussion s'engage sur l'influence attribuée par certains auteurs à la flexion de la tige du pendule, et qui leur paraît appréciable. M. Bouquet de la Grye dit qu'il a toujours eu soin de donner à cette tige une forme aplatie et une [section ?] suffisante pour qu'elle ne fléchisse pas.

M. Poincaré dit que si la flexion de la tige peut produire un changement dans la durée d'oscillation, on ne peut certainement pas [barré : l'] attribuer <ce changement> à la variation de longueur correspondante : cette variation serait un infiniment petit d'ordre supérieur au premier. L'action, si elle existe, ne peut [être] attribuée qu'à la force de ressort de la tige, qui emmagasinerait de l'énergie, de la même manière que le ressort de suspension. Il ne s'ensuit pas de là que l'effet produit soit mesurable.

M. Faye, M. Loewy pensent qu'il est peu probable que les effets observés soient dus à la flexion de la tige du pendule.

La [mot barré] correspondance comprend le premier volume [barré : relatif] publié par l'observatoire de Potsdam, et relatif à la Carte du ciel. M. Loewy analyse ce travail, et il indique en même temps les différences entre les modes de publication employés en France et en Allemagne. La [mots barrés] <publication de l'observatoire de> Potsdam est volumineuse ; elle contient les coordonnées rectilignes d'un grand nombre d'étoiles ; mais elle laisse au lecteur à faire le travail considérable de la rédaction. La <première partie de la> publication française tiendra près de 4 fois moins de volume ; elle contiendra pour chaque épreuve <les coordonnées rectilignes des étoiles> les coordonnées équatoriales du centre, ainsi que la valeur du tour de vis <et l'orientation>, c'est-à-dire les données nécessaires pour faire le plus rapidement possible la réduction.

M. Lippmann présente au Bureau une note¹⁾ [en note de bas de page : ¹⁾ ci annexée] sur le problème suivant : quel mouvement faut-il donner à une plaque mobile dans le plan focal d'une lunette fixe pour que cette plaque suive les étoiles? Il faut que cette plaque se meuve comme si elle était solidaire d'un axe de rotation parallèle à l'axe du monde et passant par le centre optique de l'objectif. Il s'ensuit qu'en général (c'est-à-dire en dehors du cas où l'on vise l'équateur <ou le pôle>), on ne pourrait se contenter de donner à la plaque un mouvement de déplacement rectiligne accompagné d'un mouvement de rotation autour d'un point de la plaque.

La séance est levée à 5^h.

Le Secrétaire

G. Lippmann