Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 24 juin 1903

Procès-verbal de la Séance du 24 juin 1903.

Présidence de M. Gautier

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. le Président donne lecture d'une communication de la commission de la section française de l'Exposition internationale de S^t Louis qui doit avoir lieu en 1904 ; la commission invite le Bureau des Longitudes à y participer. M. Bouquet de la Grye fait observer qu'il suffirait d'envoyer [mot barré] quelques volumes de l'Annuaire et de la Connaissance des temps, ainsi que la collection des Annales, avec des placards indiquant l'origine et le développement de ces publications. La proposition est acceptée.

M. Loewy présente la [mots barrés] <dixième circulaire> de la Conférence astrophotographique de 1900, où se trouvent réunies les observations de la planète Eros qui ont été effectuées en vue d'une nouvelle détermination de la parallaxe du Soleil. Ces observations ont été obtenues, les unes par la photographie, les autres par <la> vision directe, et M. Loewy insiste sur les avantages que présente ici l'emploi de la photographie, en supprimant l'erreur personnel, si gênante dans les observations directes. M. Bouquet de la Grye, à son tour, fait ressortir la supériorité des observations photographiques d'Eros sur celles des passages de Vénus, les distances à mesurer sur les clichés étant ici, en général, beaucoup plus petites. M. Lippmann présente aussi quelques remarques sur les procédés photographiques.

A propos d'une note de M. Baillaud sur les conditions qu'offrent les observations astronomiques au Pic-du-Midi, note qui résume les résultats, [mots barrés] très favorables, de deux campagnes, M. le général Bassot rappelle qu'il a eu plus d'une fois, l'occasion d'observer au Pic-du Midi. Il est vrai qu'on y trouve des conditions favorables à cause de la pureté de l'atmosphère et de la beauté des images, mais il ne faut pas oublier les difficultés d'existence qui résulteraient pour les observateurs d'un séjour prolongé à une altitude aussi élevée. L'installation d'un observatoire permanent au sommet du pic soulèverait donc des difficultés de toute sorte. MM. Darboux et Bigourdan font aussi quelques remarques dans le même sens.

La description d'une lunette circumzénithale, construite par MM. Nusl et Fric pour la détermination de l'heure et de la latitude, fournit à M. le président et à M. Bigourdan l'occasion de diverses remarques intéressantes sur l'emploi du bain de mercure.

M. Loewy attire l'attention du Bureau sur les difficultés que la limitation trop étroite des heures supplémentaires des calculateurs entraîne pour l'achèvement des Tables de la Lune, attendu qu'elle ne laisse pas de marge suffisante pour l'emploi des fonds disponibles. Une discussion s'engage sur les moyens de remédier à cet état de choses, et sur les démarches qu'il conviendrait de tenter.

Séance levée à 5^h.

Le Secrétaire

R Radau