Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 9 janvier 1907

Procès-verbal de la Séance du 9 Janvier 1907.

Présidence de M. Darboux.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Sur une question de M. le Président, M. Deslandres annonce que dans sa notice de l'Annuaire de 1907 il a fait changer 4 pages dans lesquelles il y avait, pour une date, une erreur d'impression, et ailleurs une phrase ambiguë qui ne rendait pas bien sa pensée.

M. Bigourdan propose qu'à l'avenir la dernière épreuve des notices soit communiquée, avant tirage, aux membres du Bureau des Longitudes.

Sur la proposition de M. le Président est décidé que cette communication sera faite au bureau et, comme par le passé, aux membres de la Commission de l'Annuaire.

Dans une autre notice de l'Annuaire de 1907 M. Deslandres a trouvé que le mot éclat, employé pour Vénus, prête à objections quand on dit que l'éclat devient insuffisant ; l'éclat est toujours le même, à surface égale. Mais M. Deslandres reconnait que le sens ne peut être douteux : il s'agit là de l'éclat global.

M. Poincaré ajoute quelques explications au sujet de la <durée de> rotation annoncée par M. Belopolski : celui-ci ne maintient plus le nombre voisin de 24h qu'il avait cru obtenir par la méthode Döppler-Fizeau.

M. Deslandres ajoute quelques considérations sur la hauteur de l'atmosphère de divers astres comparée en diamètre de cet astre. Puis il se demande quelle est la nature des gouttelettes qui constituent la photographie solaire : on a annoncé que ce pouvaient être des gouttelettes de carbone mais cela lui paraît impossible, car le carbone se vaporise à 3500° et les nombres obtenus pour la température solaire sont supérieures à 6000°, même en supposant le pouvoir émissif égal à celui du noir de fumée.

<M. Nordmann demande à présenter au Bureau les résultats des observations magnétiques qu'il a faites à Philippeville pendant l'éclipse de Soleil du 30 août 1905 : on préviendra M. Nordmann qu'il faut se présenter devant le Bureau à la prochaine séance, 17 Janvier.

M. Lallemand entretient le Bureau d'un mémoire qu'il vient de recevoir et dans lequel la variation des latitudes ne serait qu'une apparence provenant du changement des couples employés dans la méthode de Horrebow-Talcott.

M. Poincaré ajoute quelques détails.

M. Bouquet de la Grye fait remarquer à cette occasion qu'il serait utile de placer au Puy-de-Dôme, où une étoile de 1^ère grandeur passe exactement aujourd'hui, l'instrument que le Bureau a fait construire autrefois par Brunner.

M. Bigourdan dit que cet instrument est à l'Observatoire, et que d'ailleurs il est très difficile à utiliser, les fils réfléchis sur la surface de l'eau étant trop peu visibles. En outre il indique la disposition qu'il a essayée lui-même, en employant un objectif dont une face est plane et forme le fond du vase qui doit contenir le liquide transparent. Il n'a pu encore avoir des fils réfléchis bien visibles.>

La séance est levée à 4^h½

Le Secrétaire

G. Bigourdan