Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 19 mars 1913

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 19 Mars 1913.

Présidence de M. Baillaud

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président signale :

1° Une lettre de M. Backlund relative aux éphémérides.

2° Une lettre de M. Auwers remerciant le Bureau de sa nomination de correspondant. Il fait remarquer qu’il n’est plus sécrétaire de l’Académie de Berlin.

3° Une lettre de M. Pickering remerciant le Bureau de l’avoir élu correspondant, honneur qu’il apprécie hautement.

4° Une lettre du ministère de l’I. P. [Instruction Publique] prescrivant d’effectuer les paiements à l’Administration des Postes et Télégraphes au moyen d’un [barré : virement] <ordonnancement direct> et non plus par [barré : ordonnancement direct] <virement>.

5° Une lettre de M. Henri Maurel à Bordeaux qui demande si l’Administration des Télégraphes a le droit de s’opposer à l’installation d’un poste de Télégraphie sans fil. On répondra que la question n’est pas de la compétence du Bureau.

M. Bigourdan présente un volume du père Hagen Directeur de l’Observatoire du Vatican.

M. Deslandres critique la rédaction d’un passage de la notice sur le Calendrier grégorien insérée dans l’Annuaire de 1913. Dans le deuxième alinéa de la page 105 on ne sait à partir de quelle époque il faut compter le retard de 10 jours signalé pour le commencement de l’année 1582. Après une discussion à laquelle prennent part MM. Darboux, Picard, Bigourdan et Andoyer le Bureau décide qu’il y aura lieu d’ajouter à la fin de l’alinéa les mots : "depuis l’année 325, date du concile de Nicée".

M. Renaud présente au Bureau la feuille d’Avis aux Navigateurs faisant connaître les signaux conventionnels de la T.S.F., <employés par la tour Eiffel,> pour la transmission de l’heure. On s’est conformé aux indications de l’appareil automatique qui différent légèrement de celles du compte rendu officiel.

M. Bigourdan estime qu’il est urgent de prévenir de ce désaccord la commission provisoire afin qu’elle prenne à temps les mesures nécessaires pour rétablir l’unité de conventions d’une manière ou d’une autre.

M. Picard, à propos d’un article des A. N. " l’attraction considérée comme fonction du temps" fait observer que M. Lehmann-Fillès, en 1884, avait déjà traité la question essentielle faisant le fond de cet article. Il s’agit de la vitesse de transmission de l’attraction universelle. M. Picard se demande si l’on ne pourrait tenter une expérience de mesure directe de cette vitesse au moyen de l’appareil de Cavendish en opérant comparativement dans deux directions déterminées celle du mouvement de translation de la Terre et la direction perpendiculaire. Il doute cependant du succès à cause de la petitesse des quantités à mesurer.

25 mars 1913

Le sécrétaire

Ph Hatt