Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 22 avril 1914

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 22 Avril 1914.

Présidence de M. Baillaud

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

A propos du procès verbal, le C^dt Ferrié informe le Bureau que le schéma des nouveaux signaux horaires n’est pas universellement approuvé par le public. On regrette les anciens signaux. Il pense que l’on pourrait conserver ceux-ci pour l’une des communications radiotélégraphiques de la journée. Les statuts de la Conférence prévoient d’ailleurs qu’elles pourront s’élever à 4 par 24 heures.

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Le Président communique au Bureau :

1° Une lettre de M. Blondel, président du comité français de télégraphie sans fil scientifique, qui se met à la disposition du Bureau pour les études à entreprendre au point de vue de l’influence des éclipses de Soleil sur la propagation des ondes hertziennes.

Le C^dt Ferrié donne, à ce sujet, quelques renseignements sur ce qui s’est passé à Bruxelles dans une réunion récente, où une commission dont il a été nommé président s’est occupée de cette question. Il se chargera volontiers de tout ce qui concerne les rapports du Bureau avec le comité de T.S.F. scientifique.

Le Bureau est d’avis d’accuser réception de sa lettre à M. Blondel et de le remercier de son offre.

2° Un reçu de la somme de 2 L.S., souscription du Bureau des Longitudes aux publications de l’Université d’Edimbourg faites à l’occasion du tricentenaire des logarithmes de Neper.

3° Une lettre de M. Rocca horloger à Turin, demandant la brochure des signaux horaires. Renvoi à M. Gauthier-Villars

4° Une lettre du ministère de la Guerre, qui prévient le Bureau qu’il ne comptait pas créer de Conseil pour le parc aéronautique de Trappes.

Le G^al Bourgeois s’étonne de cette décision imprévue du Ministère.

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Le Président entretient le Bureau de la proposition inattendue que lui a faite M. Backlund ; d’entreprendre immédiatement la détermination de la longitude Paris-Poulkowo [Poulkovo]. Une station nouvellement créée de T.S.F., comprenant une tour très élevée est mise pour trois mois à la disposition de l’Observatoire, avant d’être officiellement reçue pour le service des communications horaires. M. Baillaud a fait appel au concours du C^dt Ferrié pour convenir avec M. Backlund de ce qu’il convenait de faire dans ces circonstances difficiles. Le directeur de l’Observatoire de Poulkowo se propose de faire contribuer à la détermination de la longitude deux astronomes opérant, l’un à Paris, l’autre à S^t Pétersbourg. Tout ce que l’on peut faire en France, c’est d’imiter cet exemple. M. Baillaud a demandé au G^al Bourgeois s’il y avait un officier du Service Géographique actuellement disponible, mais la réponse a été négative.

Le Général Bourgeois confirme l’impossibilité où il se trouve actuellement de détacher un officier de sa tâche, tout le travail de la belle saison ayant été réglé, et ne pouvant être désorganisé à l’heure présente.

Le Président ajoute qu’à la difficulté provenant du manque de personnel, s’ajoute celle d’obtenir, dans la situation intérimaire des pouvoirs publics, les crédits nécessaires à cette opération, crédits correspondant <à> des dépenses de voyage, des indemnités de séjour et à des frais d’envois d’instruments. A vrai dire, ces dépenses ne forment pas un total bien considérable, et le ministère pourrait à la rigueur les prélever sur la caisse des recherches scientifiques.

On est d’accord avec M. Backlund pour trouver que cette entreprise présente un grand intérêt, comme pouvant servir d’amorce au travail ultérieur de détermination général des longitudes [sic]. Le Président consulte le Bureau au sujet de l’opportunité d’écrire officiellement à M. Backlund pour adhérer à son projet. Il donne lecture d’une lettre qu’il a préparée pour le ministère, et exprime l’avis que la question pourrait être soumise à l’examen de la commission déjà nommée pour se prononcer au sujet de la détermination des longitudes, commission composée de MM. Fournier, Renaud et Ferrié. De toute façon, il n’y a rien à entreprendre avant que les Russes n’en aient donné le Signal.

Le C^dt Ferrié craint que la saison ne devienne défavorable au point de vue de la transmission des ondes hertziennes. Une seule circonstance peut rassurer dans une certaine mesure, c’est que Poulkowo n’a que de petites antennes qui ramassent beaucoup moins de perturbations que les grandes

Séance levée à 4^h5^m.

Le Sécrétaire du Bureau

23 Avril 1914

Ph Hatt