Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 17 février 1915

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 17 Février 1915.

Présidence de M. Deslandres

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

A la correspondance manuscrite se trouve une dépêche ministérielle du 13 février 1915, enjoignant de transmettre à MM. Gauthier-Villars et C^ie ampliation d’un arrêté, en date du 8 février 1915, approuvant le compte présenté par ces éditeurs pour la vente en 1914 des publications du Bureau des Longitudes et les invitant à effectuer d’urgence entre les mains de M. le Receveur central des Finances du Département de la Seine le versement d’une somme de 60 francs, montant des recettes acquises, de ce fait, au Trésor.

Sur l’invitation de M. Andoyer, le Secrétaire-Bibliothécaire rend compte de la visite qu’a faite au Bureau le capitaine du poste de sapeurs-pompiers de la rue du Vieux-Colombier. Ce capitaine après avoir visité toutes les pièces de l’établissement a déclaré qu’il ne voyait aucune précaution particulière à prendre ; il a seulement recommandé que pour le logement du gardien de bureau, situé au 4^ème étage, sous les combes, on tienne en permanence un seau plein d’eau, prêt à être jeté, en cas de commencement d’incendie. Il y a au 3^ème étage, sur le palier de l’escalier, un poste d’eau. Sur la demande qui lui a été adressée pour savoir s’il ne serait pas [barré : bon] <opportun> que ce poste fut transformé en poste d’incendie par l’adjonction, en cas de besoin, d’un tuyau de 10 mètres avec lance, il a répondu qu’il n’en voyait pas la nécessité, mais que c’était là une précaution que l’on pouvait prendre, à la condition toutefois de changer les deux robinets qui commandent la sortie de l’eau, les robinets actuellement en place ayant un trop faible débit. En partant, il a ajouté que pour tout commencement d’incendie qu’on craindrait de ne pouvoir pas maîtriser, on prévienne immédiatement le poste qu’il commande à l’aide d’une des bornes installées dans le voisinage, au carrefour de Buci, dans la rue de Seine, à l’entrée de la rue Mazarine ou au Pont Neuf. En 2 ou 3 minutes les secours seraient arrivés.

M. Renaud présente deux observations relatives à l’Annuaire de 1915 :

1° A la page 556, pour la population des villes du Maroc, l’Annuaire n’en [barré : donne] <cite> que trois, Casablanca, [barré : O / O] Oudjda [Oujda] et Rabat, pour lesquelles le chiffre de la population lui parait inexact, et laisse de côté des villes importantes telles que Fez, Mekines [Meknès] et Maraquech [Marrakech]. Il eut été intéressant d’avoir des renseignements plus complets et plus exacts.

2° à la page 633, sous le titre : Brasses des cartes marines, les nombres fournis ne sont [barré : pas] ni corrects ni complets ; il y aurait lieu d’ailleurs [barré : de] d’établir une distinction entre les mesures anciennes et les nouvelles. De même en haut de la page pour le mille marin, qui est bien de 1852 mètres, mais ne représente pas exactement la longueur d’une minute <de degré> de méridien.

<Sur la demande de M. Andoyer,> M. Renaud se chargera volontiers de la revision de ces données intéressantes.

M. Baillaud a reçu de M. Strömgren communication d’un télégramme en clair annonçant qu’il a été trouvé le 14 février une nouvelle comète, la comète [barré : Wells] <Mellish>, de faible déclinaison.

M. le Président constatant les vides apportés par la mobilisation dans le personnel des observatoires et rappelant les pertes subies, du fait de la guerre, dans le cadre des jeunes astronomes, fait remarquer que l’activité astronomique est ralentie en France.

Pour le Secrétaire

le Secrétaire-Bibliothécaire

J. Tessier