Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 16 février 1916

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 16 février 1916.

Présidence de M. Deslandres.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté, <avec une légère modification demandée par M. Baillaud.>

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. Bigourdan dépose, de la part de M. E. Doublet, astronome de l’Observatoire de Bordeaux, une brochure intitulée : « Un projet d’atlas de la France. – L’Institut géographique et statistique d’Espagne. » dont cet astronome fait hommage au Bureau. Cette brochure sera conservée dans la bibliothèque.

[barré : M. Bigourdan présente aussi un prospectus d’un libraire de Copenhague annonçant l’apparition du 16^ème volume de l’Astronomischer Jahresbericht, et demande que le Bureau veuille bien en décider l’achat. La bibliothèque possédant déjà les 15 premiers volumes de l’ouvrage, on décide qu’il y a lieu de se le procurer.]

M. le Vice-Amiral Fournier, président de la commission spéciale de revision de l’Annuaire, annonce qu’il a obtenu, de M. Lallemand, une note complète sur les suppressions qu’il lui paraît possible de faire subir aux divers articles de l’Annuaire, pour diminuer le volume de l’ouvrage. Les articles seraient tous rendus ainsi anonymes et l’on renverrait, dans une note, aux articles complets et signés qui auraient été insérés antérieurement. Cette question de la signature provoque un nouvel échange de vues auquel prennent part divers membres [barré : du Bureau].

M. Andoyer demande que M. Hamy veuille bien faire part au Bureau du résultat de ses recherches, relatives à la détermination du point à bord d’un navire aérien.

Au commencement de la guerre et sur la demande d’un officier aviateur, M. Hamy, en étudiant divers problèmes dont la solution intéresse l’aéronautique, a été amené à concevoir et à réaliser des appareils propres à atteindre le but considéré. L’un de ces appareils fournit, à chaque instant, à bord d’un aéroplane ou d’un dirigeable, le point où la verticale, passant par l’observateur, rencontre le sol. C’est une lunette de 15^c.m. de longueur focale, au foyer de laquelle est disposé un niveau sphérique transparent, à indications rapides, dont le réservoir est compris entre deux lentilles de verre, limitées par des faces sphériques ayant toutes quatre, pour centre commun, le point nodal d’émergence de l’objectif. L’axe optique de l’instrument, défini par le centre de la bulle, en équilibre, jouit de la propriété d’être vertical ; en sorte que l’image du point du sol en coïncidence avec le centre de la bulle, est celui que l’on veut connaître.

Le second appareil est une combinaison du premier et de deux miroirs disposés : l’un, à demeure devant l’objectif, l’autre sur un axe parallèle à l’intersection des surfaces réfléchissantes. Si l’on règle l’angle des miroirs, de façon à placer l’image d’un point éloigné sur la bulle, la coïncidence se conserve, quand on modifie l’orientation de l’instrument. Cette propriété est à rapprocher de celle que possède le sextant, en regardant la bulle comme l’image du nadir, fournie par la lunette.

L’évaluation des angles de rotation du miroir mobile, au moyen d’un cercle divisé, rend possible l’observation de hauteurs d’astres avec une approximation non inférieure à 3’. La lecture du cercle correspondant à une direction connue, dont il est nécessaire, avant tout, d’avoir la valeur, se détermine à terre.

Dans le même ordre d’idées, M. Claude signale que M. Le Capitaine Lamotte a obtenu de bons résultats par l’emploi du gyroscope Fleuriais

La séance est levée à 16^h40^m

J. Tessier