Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 17 janvier 1917

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 17 janvier 1917
Créateur Renaud, Marie-Joseph-Auguste (1854-1921)
Contexte Volume 1914-1918
Date 1917-01-17
Contributeur Renaud, Marie-Joseph-Auguste (1854-1921); Carpentier, Jules (1851-1921);
Identifiant O1914_1918_174
Format 17,9 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié avec corrections manuscrites; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 17 Janvier 1917.

Présidence de M. CARPENTIER.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

I. – M. le Président exprime à M. le Vice-Amiral FOURNIER, le grand plaisir qu’éprouvent ses collègues à le voir reprendre sa place en séance après la mission qu’il vient de remplir d’une façon si brillante en Roumanie et en Russie ; il a rendu à la cause française d’éminents services, et acquis de nouveaux titres à la reconnaissance du pays.

II. – M. le Président donne lecture du décret du 8 Janvier courant nommant pour l’année 1917 :

M. CARPENTIER, président du Bureau des Longitudes,

M. ANDOYER, vice-président,

et M. RENAUD, secrétaire.

III. – M. RENAUD fait connaître que M. l’Ingénieur Hydrographe en Chef FAVÉ a fait construire un quadrant à [barré : miroir] pour l'observation du point en ballon ; peut-être le Bureau jugera-t-il intéressant que cet instrument lui soit présenté par l’ingénieur qui l’a conçu. Le Bureau décide qu’il entendra avec grand intérêt M. FAVÉ qui serait convoqué pour la prochaine séance à 3h.1/2.

IV. - M. BIGOURDAN pense qu’il conviendrait de donner dans l’Annuaire quelques précisions sur la signification des cotes des échelles placées près des ponts ou des écluses de la Seine à Paris ou à ses abords ; ces renseignements ont un réel intérêt et permettent de suivre les diverses phases de la crue du fleuve et l'importance des dégâts qu’elle peut occasionner. M. LALLEMAND veut bien se charger de réunir les documents nécessaires sur cette question.

V. - M. ANDOYER s’élève contre la trop grande part qu’on attribue généralement à GAUSS au sujet de la méthode qui sert à la détermination des orbites.

Dès l’année 1780 LAGRANGE avait résolu le problème pour les comètes dont il s’était exclusivement occupé. En 1800, lorsqu’un certain nombre de petites planètes furent découvertes, GAUSS s’appliqua à la détermination de l’orbite de ces astres.

Un astronome suédois, CHARLIER, a repris la question dans un mémoire publié en 1911 et a rendu à Lagrange l’hommage qu’il mérite à ce point de vue. Avant lui, Henri POINCARÉ avait remis en honneur la méthode de LAPLACE ; mais CHARLIER estime avec raison que LAGRANGE a donné la solution la plus simple. Dans un mémoire paru en 1913, le professeur MOULTON de Chicago a traité la même question et a rendu le même hommage au savant français.

M. HAMY cite l’opinion de VILLARCEAU qui était partisan de la méthode de LAPLACE ; il croit toutefois qu’on a intérêt à appliquer la méthode de LAGRANGE.

<M. Bigourdan dit que déjà Newton s’était occupé de la même question.>

M. Emile PICARD dit que GAUSS n’avait pas l’habitude de citer les travaux de ses prédécesseurs, notamment ceux de LAGRANGE et de LEGENDRE sur les problèmes des surfaces courbes et des cartes géographiques. <Il est à noter que> les formules dites de GAUSS sont de DELAMBRE.

M. ANDOYER rappelle que LAGRANGE est né à Turin <ville>, qui faisait alors partie du Royaume de Savoie et qu’il a été président de l’Académie de Berlin.

Dans le même ordre d’idées, M. Emile PICARD dit que LAGRANGE a le premier énoncé la [barré : théorie] <théorème> suivante : Lorsqu’un système de forces admet une fonction, la position de l’équilibre est stable, quand la fonction des forces atteint son maximum. Ce théorème est devenu un principe fort important dont on fait maintenant de nombreuses applications. LAGRANGE n'en avait donné que des raisons vraisemblables. Pour l’avoir démontré de façon rigoureuse, DIRICLET [Dirichlet] lui a donné son nom. Il y a là un véritable abus et le théorème devrait porter le nom de LAGRANGE-DIRICLET.

M. BIGOURDAN fait remarquer que cette même conception a permis aux Allemands de dire, à tort, que la découverte de l’Amérique était dûe à leur science parce qu’ils avaient enseigné aux Portugais l’art de la navigation.

M. LALLEMAND dit qu’il a été victime du même procédé de la part d’HELMERT au sujet de la détermination du niveau <moyen> de la mer.

M. HAMY rappelle que dans le phénomène de DÖPPLER-FIZEAU, la plus grande part revient à [barré : FIZIOU] <FIZEAU> [barré : en ce qui concerne les radiations lumineuses] <Döppler avait prétendu que lorsqu’une [mot illisible] lumineuse se déplace, elle devait changer de couleur ; Fizeau a annoncé que dans ce cas, ses raies devaient se déplacer, ce qui est bien la caractéristique du phénomène.>

La séance est levée à 16 h.45.

Le Secrétaire,

J. Renaud

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Carpentier, Jules (1851-1921)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1914-1918
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 17 janvier 1917”, 1917-01-17, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 26 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6417

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