Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 19 décembre 1917

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 19 décembre 1917
Créateur Renaud, Marie-Joseph-Auguste (1854-1921)
Contexte Volume 1914-1918
Date 1917-12-19
Contributeur Renaud, Marie-Joseph-Auguste (1854-1921); Andoyer, Henri (1862-1929);
Identifiant O1914_1918_227
Format 18,2 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié avec corrections manuscrites; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 19 Décembre 1917.

Présidence de M. ANDOYER, Vice-président.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

I.- M. le Président donne lecture d’une lettre du Ministre de l’Instruction Publique en date du 10 Décembre 1917 communiquant le tableau d’ancienneté arrêté au 31 Décembre 1917 des fonctionnaires et agents du Bureau des Longitudes.

Ce tableau a été retourné au Ministre, comme il est prescrit, par les soins de M. le Secrétaire-Bibliothécaire.

II.- M. RENAUD donne lecture du texte de la réponse qu’il a été chargé de préparer avec M. LALLEMAND à la lettre du 4 Décembre courant relative à l’heure d’été en 1918. Après cette lecture, M. LALLEMAND propose de rappeler dans la réponse le vœu émis le 17 Février dernier par le Bureau des Longitudes, demandant que la mesure de l’avance de l’heure soit seulement provisoire et limitée à la durée de la guerre et que, dès que les circonstances le permettront, une conférence soit réunie pour étudier la question et fixer des règles applicables aux pays associés. Le Bureau approuve cette addition.

M. BAILLAUD fait remarquer qu’à côté de l’économie d’éclairage, il faut aussi considérer celle du combustible pour le chauffage, et qu’à ce point de vue, il fait assez froid en mars le matin dans nos climats.

M. RENAUD répond que les bureaux et ateliers, sont chauffés à Paris pendant tout le mois de mars.

M. LECOINTE rappelle qu'en 1915, il a donné un avis défavorable à l’établissement de l'heure d'été en Belgique. Conformément aux conclusions de son rapport, il n'a pas été donné suite à une proposition faite en faveur de cette réforme. Actuellement, M. LECOINTE constate que la mesure présente de réels avantages, et il a changé d'opinion à ce sujet.

Après discussion, le Bureau approuve le texte préparé par MM. Ch. LALLEMAND et RENAUD [barré : sur] <avec> l'addition proposée par M. Ch. LALLEMAND.

III.- M. LALLEMAND dit qu'il désire faire part au Bureau d’une demande qu'il vient de faire en son nom et au nom de quelques-uns de ses collègues de la Délégation française auprès de l’ancienne Association géodésique internationale. Cette association a pris fin le 31 Dbre 1916 ; mais un certain nombre de délégués appartenant aux états neutres ont voulu la prolonger par une association provisoire, qui permettrait de rétablir après la guerre l'ancien état de choses tout en faveur de l'Allemagne. Ces délégués français ont pensé qu’il y avait intérêt à paralyser cette action, et à fonder une Association interalliée ouverte ensuite aux neutres.

M. LALLEMAND rend compte de la réunion des délégués tenue le 23 juillet sous la présidence de M. le Directeur de l’Enseignement Supérieur ; il dit qu'en sa qualité de doyen, il a réuni quelque temps après les délégués français dont quatre ont répondu à son appel, La réunion a été d'avis qu'il fallait agir pour pressentir officieusement les délégués alliés. C'est dans ce but qu’ont été préparés l’avant-projet de convention, puis une lettre d'envoi dont il donne lecture. Ces documents ont été soumis à un haut-fonctionnaire du Ministère des Affaires Etrangères qui en approuve le fond et la forme. Ils viennent d'être adressés aux délégués alliés et une copie en a été remise au Ministère de l’Instruction Publique en le prévenant de cette démarche.

M. APPELL pense qu’il ne s’agit là que d’une simple communication au Bureau des Longitudes qui n’a pas à donner d’avis à ce sujet. Il demande comment la délégation française peut exister encore, alors que l’association a pris fin. Sur ce point M. LALLEMAND répond que l’avis du Conseil d’Etat est formel. M. APPELL croit que la formule d’une Association dont seraient exclues les puissances centrales est bien préférable à celle d’une association interalliée ; on ménage ainsi la susceptibilité des neutres.

M. BAILLAUD estime que la question traitée par M. Ch. LALLEMAND ne devrait pas être portée devant le Bureau des Longitudes. La réunion des anciens délégués tenue sous la présidence de M. Lucien POINCARÉ avait principalement pour but la création d’une Commission française de Géodésie. Cette commission qui a été constituée s’est réunie et a chargé MM. Ch. LALLEMAND, BOURGEOIS & RENAUD de préparer le texte d’un avant-projet de convention pour la future Association. Quelque temps après M. BAILLAUD a reçu une convocation de M. Ch. LALLEMAND pour une réunion des délégués. Estimant, comme M. le Général BOURGEOIS que la délégation n’existait plus, et par suite que ses membres ne pouvaient se réunir, il a écrit dans ce sens d’abord à M. Ch. LALLEMAND, puis à M. RENAUD qui lui avait envoyé le procès-verbal de la première réunion et le texte d’un avant-projet.

A son avis, le Bureau des Longitudes doit éviter de délibérer sur cette question.

M. Ch. LALLEMAND tient à expliquer qu’une confusion s’est produite entre la Commission géodésique et la Délégation. Ce sont deux organes essentiellement distincts. Le Ministère de la Marine et celui des Travaux Publics n’ont pas eu officiellement connaissance de la création de la Commission de Géodésie.

M. le Président déclare que M. Ch. LALLEMAND a fait une simple communication, que le Bureau n’a pas à en délibérer et qu’il y a lieu de passer à une autre question.

IV.- M. HAMY parle de l’apparition d’étoiles temporaires. D’après SCHESINGER [Schlesinger], ces étoiles seraient produites par un cataclysme, tel qu’une rencontre de 2 astres.

M. BIGOURDAN ajoute que des astronomes américains ont observé dans certains amas beaucoup d’étoiles variables, dont la période est la même.

M. HAMY dit qu’il y a une différence très grande entre les étoiles temporaires et les étoiles variables. Les périodes des étoiles variables sont expliquées par des taches analogues à celles du Soleil. Une autre théorie est celle de LOCKYER qui pense qu’autour d’un amas formant centre d’attraction circule un autre amas dans un orbite très allongé. Vers le point [barré : le plus rapproché] de la trajectoire le plus rapproché du centre, certaines étoiles des deux amas seraient en collision ; la périodicité du phénomène serait ainsi expliquée.

La séance est levée à 16h.40.

Le Secrétaire,

J. Renaud

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Andoyer, Henri (1862-1929)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1914-1918
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 19 décembre 1917”, 1917-12-19, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 26 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6470

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